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Le CINÉMA Personnages ou acteurs mythiques!
Par PLISSON Alain, le 25 janvier 2003 à 00h00
Des acteurs hors du commun... des personnages hors du commun: cette semaine, on ne fait pas dans le commun. La reine Victoria, voici un personnage extraordinaire que vous retrouverez dans «Mrs Brown»... Tina Turner est un des mythes de la chanson rock: «What’s Love Got To Do With It?» (titre d’un de ses tubes) vous éclairera sur les débuts de la diva. Quant aux acteurs mythiques, ils ont pour nom Louis de Funès que vous retrouverez dans «Pouic-Pouic», Audrey Hepburn dans «Wait Until Dark» ou Doris Day dans «Tea For Two». Mais que cela ne vous empêche pas de passer à côté de «Au revoir les enfants», une des œuvres majeures de Louis Malle, un metteur en scène auquel TV5 rend hommage, ou du stupéfiant «Matrix». Durant les années 20, No, No, Nanette fut un des triomphes de l’opérette, genre familial par excellence, agrémenté de chansons. Mais dans les années 50, le musical était devenu plus «adulte». Aussi cette nouvelle version intitulée Tea For Two (titre de la chanson la plus populaire de l’opérette en question!) comporte-t-elle de nombreux changements par rapport à l’original et notamment l’introduction de nombreux numéros dansants (Doris Day et Gene Nelson y font merveille) et le rajout de chansons nouvelles. Quoi qu’il en soit, le prétexte de base reste le même. Nanette (Doris Day) a parié de pouvoir dire «non» à tout et à tous pendant 24 heures afin de pouvoir réunir la somme nécessaire qui lui permettra de financer sa participation à un spectacle qui doit se jouer à Broadway. La mise en scène de David Butler est agréable et le film bénéficie de la présence de ces extraordinaires «seconds rôles» que furent Eve Arden, S. Z. Sakall et Billy de Wolfe. Diffusion samedi à 01h00 sur Future TV Un véritable délire visuel vous attend avec Matrix, une fantastique plongée dans le monde du virtuel. Programmeur dans un service administratif, petit génie de l’informatique, Thomas Anderson sévit la nuit sous le nom de Neo. Alors, il devient l’as des pirates à la barbe de la police. Jusqu’au jour où un certain Morpheus entre en contact avec lui. Arrêté, interrogé, Neo croit d’abord à un cauchemar, puis il passe «de l’autre côté du miroir». Abasourdi, il apprend que le monde n’est qu’un artifice, une réalité virtuelle, et que l’humanité vit dans cette «Matrice» (Matrix) sous le contrôle d’une puissance venue d’ailleurs. «Toutes les choses que nous croyons réelles sont en fait élaborées par un univers électronique: la Matrice.» Accueilli par un groupe de résistants, Neo est-il «l’Élu» dont un oracle a prophétisé la venue? Thomas, à la tête de ses apôtres, sera-t-il le Messie des temps nouveaux? Une ouverture brillante, une débauche d’effets spéciaux, un Keanu Reeves stupéfiant... Le deuxième film d’Andy et Larry Wachowski, qui ont prouvé leur virtuosité avec Bound, bénéficie d’un scénario sophistiqué, qui recoupe celui d’eXistenZ, mais n’évite pas une certaine confusion. Diffusion lundi à 20h35 sur LBCI Voilà qui devrait ravir les inconditionnels de Louis de Funès: Pouic-Pouic de Jean Girault. Léonard Monestier, homme d’affaires survolté, est nanti d’une épouse évaporée, Cynthia, qui se croit des dons pour les opérations boursières. Cynthia vend un gros paquet d’actions afin d’acheter les droits d’une concession pétrolière fantôme. Léonard cherche à revendre la mauvaise affaire à un «gogo». Sa fille Patricia est justement courtisée par un milliardaire, Antoine Brévin. Mais Patricia, qu’Antoine importune, a loué les services de Simon Guilbaud, qu’elle fait passer pour son mari. Léonard s’emploie à démontrer à Antoine que Simon est le frère de Patricia lorsque son vrai fils, Paul, revient d’Amérique du Sud. Tout s’embrouille. L’histoire n’est pas très originale mais, bien agencée, elle fonctionne sur un mécanisme de vaudeville à partir du pesonnage de Louis de Funès. De quiproquo en méprise, de catastrophe en malentendu, un destin malin s’exerce contre cet individu irascible, égoïste, roublard et volontiers méchant. Bien que la mise en scène de Jean Girault soit, comme toujours, remarquable par sa platitude, le film a son intérêt en tant que document sur le type cinématographique de l’acteur. Un type bourgeois, adapté à la société des années 60, toujours pris entre les histoires d’argent et les histoires de famille. De ruse en ruse, d’échec en échec, De Funès frise l’apoplexie, grimace, se déchaîne et reprend obstinément la lutte contre l’adversité. Son interprétation forcenée est irrésistible. Jacqueline Maillan fait son numéro de théâtre de boulevard en dame doucement fofolle, toujours «à côté» des événements. Elle a pour animal favori une poule surnommée «Pouic-Pouic». D’où le titre. Diffusion lundi à 23h20 et jeudi à 15h15 sur TV5 Le suspense est l’élément moteur de Wait Until Dark de Terence Young. Lisa, qui transporte avec elle une poupée bourrée d’héroïne, la confie à Sam Hendrix, qui est photographe. Elle espère ainsi parvenir à tromper Roat, le chef du gang de trafiquants. Roat assassine Lisa et force Mike Talman et Carliono à l’aider à faire disparaître le corps de la jeune femme. Il lui faut maintenant récupérer la poupée que Sam Hendrix a emportée dans l’appartement où il vit avec sa femme Susy, qui est aveugle. Wait Until Dark oppose un être aveugle – il s’agit cette fois-ci d’une femme – à une bande de criminels qui cherchent à l’éliminer. Le film est adapté d’une pièce de Frederick Knott, qui fut l’un des grands succès de Broadway et dont Lee Remick et Robert Duvall étaient les vedettes, sous la direction d’Arthur Penn. Porté à l’écran par Hitchcock, le film aurait pu être – à l’image de The Rope – une vertigineuse variation psychologique, en même temps qu’un brillant exercice de suspense. Terence Young s’est contenté de ce second aspect et Audrey Hepburn est très convaincante, jouant avec beaucoup de retenue, contrairement à son partenaire Alan Arkin, que l’on a connu – ailleurs – bien meilleur. Wait Until Dark joue avec plaisir sur les nerfs du spectateur, utilisant pour cela certains des effets chers au Grand Guignol. Diffusion lundi à 01h00 sur Future TV Au revoir les enfants est le dernier film de Louis Malle. Venu au cinéma avec la «nouvelle vague», Louis Malle s’est surtout distingué pour son goût pour le scandale. Les amants, Le souffle au cœur, Pretty Baby sont trois films qui traitaient de sujets «délicats». Mais Malle le scandaleux cachait aussi un auteur et surtout un écorché. Dandy malheureux, il a su faire siens les problèmes de exclus comme dans Calcutta, Lacombe Lucien, Alame Bay ou Au revoir les enfants qu’il situe dans la tourmente de la guerre. Optant pour une rigueur proche du documentaire, Louis Malle situe son histoire en 1944 dans un collège de province où un enfant se lie d’amitié avec un petit inconnu. Cette belle amitié trouvera un dénouement tragique lorsque le petit inconnu sera arrêté et déporté. Il était juif... Vision cruelle des adultes face à l’innocence des enfants Au revoir les enfants est un film-testament. Après un long exil aux États-Unis, Louis Malle revenait en France pour son dernier opus... Diffusion jeudi à 19h15 et vendredi à 23h20 sur TV5 Encore une de ces biographies comme les aiment les Américains. Avec What’s Love Got To Do With It?, Brian Gibson s’est attaqué à l’adaptation d’un livre autobiographique écrit par Tina Turner. D’où le titre du film qui est aussi celui d’une des chansons les plus célèbres de Tina. Pour Anne Mae Bullock, 17 ans, tout commence un soir, à Saint-Louis, lorsqu’elle accompagne sa sœur dans le club où elle est barmaid. Elle y rencontre Ike Turner, le chanteur-leader du groupe des Kings of Rhythm, et passe une audition. Il est séduit par sa voix exceptionnelle et l’engage comme choriste. Elle devient très vite, sous le prénom de Tina, la chanteuse vedette du groupe, qui connaît le succès grâce à elle. Ike en fait sa maîtresse, puis sa femme. Coureur, autoritaire et violent, il lui impose de cohabiter avec ses conquêtes et la soumet à un rythme de travail harassant. Sous l’emprise de la drogue, il la bat. Après quinze ans de souffrances et d’humiliations, Tina part et demande le divorce. Elle continue sa carrière seule et devient une star du rock. Cette autobiographie fait de Tina la victime de Ike, d’où un personnage à une dimension, mais Angela Bassett fait une création tellement éblouissante que l’on ne peut s’empêcher d’applaudir la performance, aussi bien dans les moments dramatiques que dans les numéros chantés. Diffusion jeudi à 21h30 sur Future TV Le titre risque de vous induire en erreur, car la Madame Brown en question n’est autre que la reine Victoria. Et Judi Dench, dans le rôle, est absolument prodigieuse. Depuis la mort de son époux, le prince Albert, en 1861, la reine Victoria n’a plus goût à rien. Inconsolable, déprimée, la «veuve de Windsor» se cloître dans sa solitude tandis que le gouvernement affronte le mécontentement populaire. C’est alors qu’un homme entre dans la vie de la souveraine, un certain Brown, l’intendant écossais du château de Balmoral. Se moquant ouvertement du protocole, il tire la reine de sa léthargie et, bientôt, elle ne peut plus se passer de lui. Si bien que les rumeurs commencent à courir, et qu’on la surnomme Madame Brown. D’où le titre original (Mrs Brown) de ce film de John Madden, présenté en 1997 au Festival de Cannes. Son élégance formelle frôle l’académisme mais ses personnages sont bien croqués et les dialogues sonnent bien. Diffusion jeudi à minuit sur LBCI C’est un film à la fois pudique et chaleureux que Wayne Wang a réalisé avec Smoke. Il n’y a pas de bistrot aux États-Unis, mais certains endroits offrent la même convivialité populaire: ainsi, au cœur de Brooklyn, le débit de tabac que tient Auggie (Harvey Keitel). En l’espace de quelques semaines, trois solitaires vont s’y croiser: un écrivain (William Hurt), un adolescent black (Harold Perrineau) et l’ex-femme d’Auggie (Stockard Channing). Le temps que leurs destins basculent... Leurs histoires, discrètement insolites à la façon du romancier Paul Auster, s’entrelacent subtilement en bouffées d’émotion, qui n’excluent jamais l’humour. Si le ton est d’abord théâtral, empesé, on se laisse bientôt emporter et convaincre par ces touchants échantillons d’humanité. Diffusion vendredi à minuit sur LBCI actualité «Friends» de retour l’an prochainLe suspense durait depuis plusieurs semaines. Les Friends allaient-ils arrêter la série en plein succès? Eh bien, non! Une dixième saison est annoncée pour septembre 2003, moyennant le prix record de 10 millions d’euros l’épisode. Mais elle ne comptera que 18 épisodes, alors que la neuvième, en cours de diffusion aux États-Unis, en comptait 22 pour un coût de 7 millions d’euros chacun, dont 1 million de cachet pour chacune des six stars. En revanche, on ne sait rien du montant de leurs nouveaux émoluments... Il semble que toute l’équipe ait réussi à convaincre Jennifer Aniston de resigner, elle qui ne voulait plus supporter des plannings de tournage trop lourds. Mais elle ne serait pas présente dans tous les épisodes. La grande bouffe Je me suis longtemps demandé ce qu’il était advenu de celle qui faisait ma joie à la télé... et la vôtre aussi! Faut-il préciser que, dans ce cas précis, il s’agissait de notre Maguy nationale? Si je ne me pose plus la question c’est qu’avec le début de l’année nouvelle, notre Maguy m’est revenue, plus omniprésente qu’elle ne l’a jamais été. Et ceci pratiquement sur toutes nos chaînes confondues et en particulier sur celles où, jadis, elle souffla le vent et récolta la tempête. Ainsi donc, pour paraphraser le titre d’un spectacle théâtral célèbre des années 70: «Maguy Farah is well and alive and lives in». À cette époque-là, il était question de Paris et de Jacques Brel. Ce retour de flamme pour la belle Maguy se justifiait par le fait que, n’ayant plus la tête à la télévision, elle l’avait dans les étoiles. Et de Mercure en Vénus, de Saturne en Neptune, – dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es! – notre Maguy est revenue sur terre pour nous dire de quoi nos lendemains seront faits. Moi, ce qui m’aurait intéressé ce n’est pas tant mon avenir – pour peu que j’en ai encore! – mais de savoir ce que les astres réservaient à Maguy. Après tout, on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Faut-il espérer un retour définitif à l’antenne? Comme elle rayonnait devant les caméras et qu’elle brillait de tous les feux des paillettes de ses toilettes, j’en ai déduit – n’étant pas Nostradamus – que tout allait pour le mieux pour notre Madame Soleil! Le passé néanmoins n’était pas absent des pensées de celle qui a interviewé tout notre gotha politique et même quelques grosses pointures à l’étranger. Elle s’est même laissée aller à quelques confidences, nous révélant qu’un ministre – dont elle avait curieusement «oublié» le nom – s’était fait établir par son entourage une série de réponses aux questions pièges qu’elle devait normalement lui poser. Ce qui fait qu’à l’antenne, ne tenant pas compte des questions inattendues que Maguy lui posait, le ministre (anonyme?) répondait à celles qu’elle était censée lui poser. Peut-être certains d’entre vous ont trouvé ce come-back excessif et quelque peu surmédiatisé. Pas moi. Du Maguy j’en redemanderais tous les jours. Une grande bouffe personnelle avec tous les risques d’indigestion que cela peut comporter... Alain PLISSON P.S.: La grande bouffe film de Marco Ferreri avec Marcello astroianni et Michel Piccoli. variétés«Central nuit». Série réalisée par Didier Delâtre avec Michel Creton, Elisa Servier. Titre de l’épisode: «Accident diplomatique» Une femme tente de se défenestrer, Mme Duval avoue le meurtre de son mari et de sa maîtresse, et un grave accident se produit: un enfant de 12 ans est renversé par une voiture diplomatique. Le chauffard ne s’est pas arrêté mais un témoin a relevé le numéro d’immatriculation. Franklin décide de ne pas prévenir le Quai d’Orsay comme l’exige la loi, mais rend visite à l’ambassadeur. Le lendemain, un de ses employés s’accuse de l’accident. Mais les aveux d’Eusébio Mendez laissent le commandant perplexe. En effet, l’homme ne fume pas. Or, il y avait deux mégots dans le cendrier du véhicule... Diffusion dimanche à 00h10 sur TV5
Des acteurs hors du commun... des personnages hors du commun: cette semaine, on ne fait pas dans le commun. La reine Victoria, voici un personnage extraordinaire que vous retrouverez dans «Mrs Brown»... Tina Turner est un des mythes de la chanson rock: «What’s Love Got To Do With It?» (titre d’un de ses tubes) vous éclairera sur les débuts de la diva. Quant aux acteurs mythiques, ils ont pour nom Louis de Funès que vous retrouverez dans «Pouic-Pouic», Audrey Hepburn dans «Wait Until Dark» ou Doris Day dans «Tea For Two». Mais que cela ne vous empêche pas de passer à côté de «Au revoir les enfants», une des œuvres majeures de Louis Malle, un metteur en scène auquel TV5 rend hommage, ou du stupéfiant «Matrix». Durant les années 20, No, No, Nanette fut un des triomphes de l’opérette, genre familial par...