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Actualités - REPORTAGES

(Supplément) Evaluation d'une régression continue

À la Bourse de Beyrouth, tous les indicateurs sont au rouge, et ce depuis plusieurs mois déjà. La capitalisation boursière ne représente plus, en juillet 2000, que 9% du PIB contre 14% début 1999. Ce ratio était de 45% en moyenne en 1999 dans les pays arabes, variait autour de 60% sur les marchés dits émergents et autour de 80% dans les pays industrialisés. Le volume mensuel des transactions atteint 4,2 millions de dollars en juillet 2000, 39% de moins qu’en juillet 99 et 88% de moins qu’en juillet 98. Moins d’un million de titres sont échangés mensuellement. En bref, la Bourse de Beyrouth est dans un état léthargique d’où seuls des efforts intenses et variés pourraient la tirer. Comparée aux Bourses arabes, Beyrouth a réalisé les performances les plus médiocres en 1999, avec une régression de 21%, contre 53% de hausse en Palestine, 44% en Égypte et en Arabie séoudite et 30% en Tunisie. Tous les secteurs représentés sont touchés, les banques en particulier. La capitalisation boursière des cinq banques cotées s’élevait, en juillet 2000, à 250 millions de dollars environ, contre 310 millions fin 1999, soit une chute de 19,3%. Contre 16,2% de la capitalisation boursière totale fin 1999, elles n’en représentent plus que 15,8% sept mois plus tard. Les performances boursières de Solidere reflètent, elles aussi, la crise économique, particulièrement ressentie dans le secteur immobilier où l’abandon des grands projets publics et l’accumulation des stocks pèsent lourdement sur l’activité et les prix. La capitalisation de la société régresse de 18,7% entre fin 99 et juillet 2000, pour atteindre 1,13 milliard de dollars, comparée à plus de 2 milliards début 1998. La capitalisation des entreprises cotées dans les secteurs commercial et industriel a reculé d’environ 10%, tandis que Lebanon Holdings, le seul fonds de placement coté, a régressé d’environ 4% sur les sept premiers mois de l’année 2000. La crise économique et les blocages du processus de paix ont, par ailleurs, empêché les nouvelles introductions en Bourse prévues dans les mois passés et, en particulier, celle de la SNA pour le moment ajournée. Celle-ci aurait notamment permis une plus grande diversification sectorielle, faisant passer à six les différents secteurs d’activité cotés. On note d’ailleurs l’absence prolongée et regrettable du secteur touristique, ainsi que d’autres types de services (assurances, transports, télécoms, Internet) dans lesquels le Liban dispose pourtant d’avantages comparatifs et compétitifs sur le plan régional en particulier. Enfin, les enlisements administratifs et les blocages politiques ne cessent de reporter le processus de privatisation qui, pourtant, profiterait autant à un redressement boursier qu’aux finances publiques.
À la Bourse de Beyrouth, tous les indicateurs sont au rouge, et ce depuis plusieurs mois déjà. La capitalisation boursière ne représente plus, en juillet 2000, que 9% du PIB contre 14% début 1999. Ce ratio était de 45% en moyenne en 1999 dans les pays arabes, variait autour de 60% sur les marchés dits émergents et autour de 80% dans les pays industrialisés. Le volume mensuel des transactions atteint 4,2 millions de dollars en juillet 2000, 39% de moins qu’en juillet 99 et 88% de moins qu’en juillet 98. Moins d’un million de titres sont échangés mensuellement. En bref, la Bourse de Beyrouth est dans un état léthargique d’où seuls des efforts intenses et variés pourraient la tirer. Comparée aux Bourses arabes, Beyrouth a réalisé les performances les plus médiocres en 1999, avec une régression de 21%, contre...