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Beiteddine Cocker, l'éternel rocker (photos)
Par HERT MAYA GHANDOUR, le 28 juillet 2000 à 00h00
Une voix, un look, une personnalité… Rien de banal… Tout d’attachant… Joe Cocker a enfiévré (et le mot est bien dosé) 5 000 Beiteddinois . Deux heures non-stop, la scène baignée de lumières changeantes et cette voix légendaire, rauque à souhait. L’artiste est tout de même parvenu à enflammer les lieux malgré ses 56 printemps. C’est vraiment un phénomène ce Joe, à le voir se dandiner et sauter sur scène à chaque fin de chanson. Outre les chansons de son album Have a little faith, il a repris ses plus gros succès comme Unchain my heart et le célèbre With a little help from my friend. Enchaînant, First We take Manhattan; N’oubliez jamai»; You are so beautiful; «Unchain my heart». Joe Cocker n’a cessé de propager sa bonne parole, déclinée sur des airs de rythm’n’blues, de soul et de rock. Avec les premières notes de You can leave your hat on: tiré de la bande originale du sulfureux «9 1/2 weeks», un spectateur, enhardi, se hisse sur sa chaise et entame un effeuillage à faire pâlir de jalousie les acteurs de The Full Monty. Poussé par les applaudissements des spectateurs, le guitariste effectue un solo digne des plus grands. Le trompettiste, lui, n’a pas des poumons de canari! Prestation haletante au cours de laquelle il a même pris possession du rond de lumière (le temps pour Cocker de s’éponger) pour nous gratifier d’un mini-show délirant. La voix soigneusement élimée de Cocker reprend le micro. Comment envisager autrement l’organe d’un bluesman rocker? Tout cela, au fond, transpire de sa dégaine, soigneusement flegmatique, avec le rien de chic voyou de celui qui a fait tous les métiers et le tour de toutes les choses de la vie. Une espèce de chaman imbibé de mythes poétiques, réaliste avec ça dans la main, les doigts qui grattent les cordes d’une guitare imaginaire ou font semblant de pianoter. Un dandy des bayous, qui ne la fait pas forcément au sentiment, mais cache un cœur prodigue sous des dehors râpeux. L’homme en noir total look a plus d’un tour dans son sac à musique. Il n’en abuse pas, d’abord attentif à une espèce de régularité ferroviaire dans l’émission de la voix, en vieux routier du cafard qui sait comment le bercer savamment, en vous prenant fermement par l’oreille pour vous mener par le bout du nez sur des rivages de nostalgie. Joe Cocker, désormais, circule avec aisance dans notre paysage mental. Mais après tout, l’énergie étant au rendez-vous, Cocker, les cinq musiciens et les deux «Babes» ont réussi leur pari : jouer sur une grande scène, dans les conditions des pros, devant un parterre de fans, de connaisseurs et de curieux.
Une voix, un look, une personnalité… Rien de banal… Tout d’attachant… Joe Cocker a enfiévré (et le mot est bien dosé) 5 000 Beiteddinois . Deux heures non-stop, la scène baignée de lumières changeantes et cette voix légendaire, rauque à souhait. L’artiste est tout de même parvenu à enflammer les lieux malgré ses 56 printemps. C’est vraiment un phénomène ce Joe, à le voir se dandiner et sauter sur scène à chaque fin de chanson. Outre les chansons de son album Have a little faith, il a repris ses plus gros succès comme Unchain my heart et le célèbre With a little help from my friend. Enchaînant, First We take Manhattan; N’oubliez jamai»; You are so beautiful; «Unchain my heart». Joe Cocker n’a cessé de propager sa bonne parole, déclinée sur des airs de rythm’n’blues, de soul et de rock. ...