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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans le monde Vu à Cannes (1)(photos)

La qualité des films présentés au 53e Festival de Cannes était aussi inégale que la sélection était éclectique. Certains réalisateurs ont beaucoup déçu, alors que d’autres ont positivement répondu aux attentes des cinéphiles. Raya Abi-Rached commente les films vus à Cannes. Si Roland Joffé peut se vanter d’avoir réalisé The Mission, (Palme d’or en 1986), son dernier film Vatel (présenté hors compétition) a vite fait oublier sa gloire d’antan. On a du mal à suivre Gérard Depardieu parlant anglais avec accent français, et Uma Thurman, avec l’accent anglais, jouant une Française ! Le tout manque totalement de piment et a laissé la presse indifférente. Toujours dans la catégorie des réalisateurs de grande renommée, on attendait impatiemment le dernier film de Ken Loach dont My Name is Joe avait fait sensation à Cannes il y a deux ans. Bread and Roses est fidèle au style humaniste du metteur en scène britannique et est un film plutôt attachant, mais on a du mal à sentir l’impact d’un film, et c’est plutôt l’impression de suivre un documentaire ou un bon reportage qui s’en dégage. Cinéma américain Deux de nos films préférés ont été Nurse Betty de Neil LaBute (qui fut découvert à Cannes avec In the Company of Men en 1997) et O Brother, Where Art Thou ? des frères Coen. Tous deux sont riches de scénarios originaux, d’une réalisation habilement menée et d’interprètes étonnants de vérité – notamment Renee Zellweger en Betty. Les frères Coen revisitent le style du western dans O Brother, Where Art Thou ?, une sorte de longue fable remplie de clins d’œil politiques aux États-Unis, la musique est excellente, les prestations sont à la hauteur – notamment George Clooney qui, pour une fois, offre une bonne performance parce qu’il est bien dirigé. Passons rapidement au catastrophique Mission to Mars de Brian De Palma ; le cinéaste américain a voulu faire un film au style apparenté à 2001 : A Space Odyssey de Stanley Kubrick et n’a réussi à faire qu’un film moyen de science-fiction qui manque totalement de magie, on n’attend qu’une seule chose lors de la projection : voir apparaître le générique fin. Au tour de The Golden Bowl, dernière œuvre de James Ivory, le plus anglais des réalisateurs américains, dont ce n’est pas le meilleur film. Inspiré du roman d’Henry James portant le même titre, il rassemble une bonne distribution d’acteurs : Uma Thurman, Nick Nolte, Jermy Northam, Kate Beckinsale. The Golden Bowl est un film à la fois émouvant et agréable. Réalisateurs divers Trolosa (Infidèle), de Liv Ullman, a fortement déçu, alors que les fans d’Ingmar Bergman l’attendaient. Le film est basé sur un scénario du réalisateur suédois mais n’a guère d’originalité. L’enthousiasme des journalistes a accueilli le film Yi Yi, du réalisateur taïwanais Edward Yang, ainsi que Fast Food Fast Women, un hommage au cinéma new-yorkais d’un réalisateur bien connu pour ses peintures de Manhattan, Amos Kollek, déjà célèbre avec son film Sue Lost in Manhattan, (inédit au Liban). À suivre...
La qualité des films présentés au 53e Festival de Cannes était aussi inégale que la sélection était éclectique. Certains réalisateurs ont beaucoup déçu, alors que d’autres ont positivement répondu aux attentes des cinéphiles. Raya Abi-Rached commente les films vus à Cannes. Si Roland Joffé peut se vanter d’avoir réalisé The Mission, (Palme d’or en 1986), son dernier film Vatel (présenté hors compétition) a vite fait oublier sa gloire d’antan. On a du mal à suivre Gérard Depardieu parlant anglais avec accent français, et Uma Thurman, avec l’accent anglais, jouant une Française ! Le tout manque totalement de piment et a laissé la presse indifférente. Toujours dans la catégorie des réalisateurs de grande renommée, on attendait impatiemment le dernier film de Ken Loach dont My Name is Joe avait fait...