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Etats-Unis - La hausse de taux jugée indispensable L'OCDE révise en hausse les prévisions de croissance US
le 12 mai 2000 à 00h00
L’OCDE revoit fortement en hausse ses prévisions de croissance aux États-Unis à 4,5 % cette année et 2,9 % en 2001, et juge «indispensable» de nouvelles hausses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale d’ici à la fin de l’année pour assurer un ralentissement de l’expansion. Dans ses précédentes prévisions de novembre dernier, l’OCDE tablait sur une croissance de 3,1 % en 2000, et de 2,3 % en 2001. La nouvelle prévision de l’OCDE est proche de celle du Fonds monétaire international qui table sur une progression du Produit intérieur brut de 4,4 % en 2000. Mais, souligne l’OCDE, dans son rapport publié hier, «pour préserver une expansion continue, et sans doute plus modérée, d’un peu moins de 3 % en 2001, un nouveau relèvement des taux d’intérêt à court terme» par la Réserve fédérale américaine (Fed) «s’avère indispensable». Selon l’OCDE, un relèvement d’un point d’ici à la fin de l’année du taux des fonds fédéraux à 7 %, pourrait se révèler suffisant pour ramener la croissance à moins de 3 % en 2001. Dans ce cas, il ne devrait pas y avoir «de difficultés excessives sur les marchés» qui ont largement anticipé ce geste, souligne le rapport. «Le relèvement des taux d’intérêt et une légère baisse des marchés d’actions devraient assurer le ralentissement de l’économie permettant ainsi une réduction de la demande excessive», prévoit l’OCDE. L’organisation estime aussi que la Fed devrait reconsidérer sa politique de communication, en donnant une «indication claire de ses intentions» aux marchés. La publication plus rapide du compte rendu des réunions du comité monétaire de la Fed pourrait être envisagée, relève le rappport. Côté prix, l’OCDE estime qu’«abstraction faite de la hausse des prix de l’énergie, l’inflation a été faible et assez stable». Mais, le rapport revoit en hausse les prévisions d’inflation, à 2 % en 2000 et 2,2 % en 2001, après 1,5 % en 1999. En effet, souligne l’OCDE, «la demande continue de croître plus rapidement que l’offre, ce qui engendre de vives tensions sur le marché du travail, un creusement du déficit extérieur et le risque d’une inflation sous-jacente plus élevée». Ces facteurs «accentuent la vulnérabilité de l’économie aux aléas du cycle», soulignent les experts de l’OCDE. Le rapport baisse ses prévisions du taux de chômage à 4 % cette année et 4,3 % en 2001, contre 4,2 % et 4,6 % prévus en novembre dernier. L’OCDE donne satisfecit aux prouesses américaines. «L’économie américaine paraît aujourd’hui en mesure d’assurer une croissance à moyen terme du niveau de vie des ménages plus rapide qu’elle ne l’a jamais été depuis des années 1960», relève le rapport. Mais ajoute le rapport si «la tendance à l’aggravation des inégalités de revenu a été enrayée, des disparités fortes demeurent par rapport à d’autres pays de l’OCDE». L’essor de l’investissement dans les technologies de l’information a été l’une des clés de l’accélération des gains de productivité, souligne l’OCDE. Pour assurer une croissance viable, l’OCDE estime aussi «qu’il est crucial d’améliorer l’éducation et la santé des moins favorisés et de maintenir la qualité de l’environnement par des incitations économiques dans ce domaine». Par ailleurs, «les excédents budgétaires prévisibles devraient être consacrés au remboursement de la dette, de manière à garantir le paiement des retraites liées au vieillissement de la population», préconise l’OCDE.
L’OCDE revoit fortement en hausse ses prévisions de croissance aux États-Unis à 4,5 % cette année et 2,9 % en 2001, et juge «indispensable» de nouvelles hausses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale d’ici à la fin de l’année pour assurer un ralentissement de l’expansion. Dans ses précédentes prévisions de novembre dernier, l’OCDE tablait sur une croissance de 3,1 %...
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