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Mois du Japon - Harpes et percussion, calligraphie et arrangement floral par dix semi-professionnels "Tsurezure" : harmonie et équilibre (photos)
Par G. D., le 12 mai 2000 à 00h00
Après le cérémonial du kimono, les manifestations en l’honneur du Japon continuent. Il y a deux jours, à la LAU (Lebanese American University), la formation japonaise «Tsurezure», composée de dix semi-professionnels rassemblés autour de Housetsu Maeda, maître en art calligraphique. «Tsurezure» veut dire «cercle» dans notre langue, précise cette dernière. «Ceci pour signifier l’harmonie qui s’installe entre les membres du groupe, qui viennent chacun d’un horizon différent». Quant à la difficulté de gérer des activités différentes, elle répond : «C’est vrai que chacun arrive aux réunions avec sa propre opinion. Mais nous discutons et nous aboutissons toujours à l’entente et à l’harmonie». Les formations venues avant «Tsurezure» au Liban proposaient elles aussi au public de les rejoindre sur scène pour s’essayer à ces formes d’art. «Nous avons remarqué au cours de nos tournées que les gens étaient très curieux de prendre eux aussi les baguettes ou le pinceau. Nous avons simplement répondu à leur demande», explique-t-elle. Les travaux qu’elle expose à l’entrée du Irving Hall, où le spectacle a eu lieu, sont de facture résolument moderne. Certains d’entre eux sont inspirés de la calligraphie arabe : «J’ai trouvé beaucoup de ressemblances entre ces deux formes d’écriture», commente Housetsu Maeda. «La japonaise s’écrit de haut en bas. Quand on la tourne, elle ressemble à l’arabe, qui s’écrit de droite à gauche». Dans son travail d’écriture qui, selon la coutume, nécessite une forte concentration, elle essaie de «trouver un équilibre entre les caractères et la page blanche». Place au public La même concentration a été nécessaire au maître dans l’art floral (en japonais «ikebana»), Meisen Zenbutsu. Il s’est appliqué à réaliser un arrangement géant, hors du vase, à partir d’un bouquet de branches mortes d’un mètre de hauteur. Le plus délicat a été de faire tenir en équilibre sur scène cet assemblage, avant de lui ajouter des fleurs : orchidées et fleurs multicolores locales. La soirée a été aussi ponctuée par les harpes japonaises, appelées «koto», un instrument de près de deux mètres de longueur et comportant entre six et dix-sept cordes. Deux de ces instruments étaient sur scène, joués par Kosaku Yashima et Sakiko Takano. Un air particulièrement populaire au Japon : «Sakura Sakura» (le mot signifie «cerise»). Séquences qui ont pu paraître un peu longues aux enfants, très nombreux, et qui attendaient avec impatience les percussions, jouées par les cinq jeunes filles regroupées sous le nom «Kurumiza». À la fin de la représentation, ils ont pu jouer de ces instruments, guidés par les musiciens, et trois adultes se sont portés volontaires pour la démonstration d’«ikebana». Rendez-vous à partir de lundi 15 mai et jusqu’au lundi 22 mai à l’AUB, au Mary Dodge Hall, pour une exposition de cerfs-volants et de toupies.
Après le cérémonial du kimono, les manifestations en l’honneur du Japon continuent. Il y a deux jours, à la LAU (Lebanese American University), la formation japonaise «Tsurezure», composée de dix semi-professionnels rassemblés autour de Housetsu Maeda, maître en art calligraphique. «Tsurezure» veut dire «cercle» dans notre langue, précise cette dernière. «Ceci pour signifier...
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