Actualités - CHRONOLOGIE
Putsch avorté, les rebelles de l'armée maîtrisés L'armée fidèle à Macchi contrôle la situation(photo)
le 20 mai 2000 à 00h00
L’armée paraguayenne a maîtrisé en quelques heures et sans effusion de sang apparente le soulèvement d’un groupe de militaires se réclamant, selon les autorités, du général putschiste Lino Oviedo, ennemi juré du président Luis Gonzalez Macchi. «La tentative de renversement de l’ordre constitutionnel a été totalement maîtrisée», a déclaré tôt hier matin le commandant des Forces militaires paraguayennes, José Ocampos Alfaro, après la reddition des militaires rebelles qui ont été pour la plupart arrêtés alors que certains ont réussi à s’enfuir. Selon le chef de l’armée paraguayenne, le soulèvement a commencé lorsqu’un groupe de militaires à la retraite, appuyé par des officiers en activité fortement armés, ont tenté de prendre le contrôle du Premier corps d’armée et de la Première division de cavalerie de Campo Grande, situé à 15 km d’Asuncion. «Ces forces étaient appuyées par dix chars», dont la moitié se sont dirigés vers la capitale où ils ont tiré pendant dix minutes contre le siège du Parlement, provoquant des dégâts sur la façade de l’édifice, sans faire de victime, a-t-il ajouté dans un communiqué. Des tirs de mitrailleuses et d’armes automatiques ont ensuite été entendus pendant que des avions de la Force aérienne survolaient la ville, avant que les chars ne regagnent finalement leur cantonnement. Le porte-parole des Forces armées, le capitaine de frégate Carlos Sanchez, a indiqué que les militaires rebelles placés en détention après leur reddition, seraient mis à la disposition de la justice militaire. Le ministre de l’Intérieur, Walter Bower, a pour sa part indiqué lors d’une conférence de presse qu’un groupe d’une quinzaine de policiers qui s’étaient joints aux militaires rebelles avaient été arrêtés et que le chef de la police nationale, Casto Guillen, avait été limogé. Peu après le début du soulèvement, mené par des partisans de l’ex-général Lino Oviedo selon les autorités, le président Luis Gonzalez Macchi a décrété l’état de siège pour soixante jours dans le pays. Dans une déclaration à la radio, il a appelé la population à respecter l’ordre institutionnel, assurant que la crise était sous contrôle et que la tentative de coup d’État était désapprouvée par la communauté internationale. Selon le porte-parole de la présidence Jaime Bestard, en vertu de l’état de siège, le pouvoir exécutif a la faculté «de restreindre les libertés, les réunions publiques et d’interdire les manifestations». Il a ajouté que les garanties constitutionnelles étaient désormais suspendues. L’ex-général Lino Oviedo a démenti, peu après l’échec du soulèvement, les accusations des autorités, affirmant qu’il n’avait «rien eu à voir avec ce mouvement», dans une déclaration à une station de radio. «Le temps et la justice se chargeront de clarifier ce qui s’est passé», a ajouté l’ex-général Oviedo, désignant les autorités paraguayennes comme les responsables du soulèvement. Le général Oviedo se trouve actuellement dans la clandestinité au Paraguay, où il est sous le coup d’une condamnation à dix ans de prison pour une tentative de coup d’Etat en 1996. Il est également soupçonné d’être impliqué dans l’assassinat du vice-président paraguayen Luis Maria Argana en mars 1999. Rentré clandestinement au Paraguay en décembre dernier, après s’être réfugié pendant quelques mois en Argentine, il a annoncé en janvier dernier qu’il entamait «une lutte pacifique» pour forcer le président Luis Gonzalez Macchi à démissionner et à accélérer l’organisation d’une élection présidentielle.
L’armée paraguayenne a maîtrisé en quelques heures et sans effusion de sang apparente le soulèvement d’un groupe de militaires se réclamant, selon les autorités, du général putschiste Lino Oviedo, ennemi juré du président Luis Gonzalez Macchi. «La tentative de renversement de l’ordre constitutionnel a été totalement maîtrisée», a déclaré tôt hier matin le commandant des...
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