Actualités - CHRONOLOGIE
Côte d'Ivoire Gueï reconduit la quasi-totalité de la junte dans le nouveau gouvernement de transition
le 20 mai 2000 à 00h00
Huit des neuf membres de la junte au pouvoir en Côte d’Ivoire font partie du nouveau gouvernement de transition mis en place jeudi soir par le général Robert Gueï, dans lequel ne reste plus qu’un représentant du Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara. Ce nouveau gouvernement de transition compte 24 membres, contre 22 dans celui – dissous le même jour par la junte – qui avait été mis en place après le coup d’État du 24 décembre qui a renversé le président Henri Konan Bédié. Alors que le Comité national de salut public (CNSP) n’avait que 4 représentants dans le précédent gouvernement, il en compte maintenant 9. Un seul membre du CNSP n’est pas au gouvernement : le sergent-chef Boka Yapi, qui dirige la garde présidentielle. Le ministre d’État qui assurait la «coordination du gouvernement», l’homme d’affaires Seydou Diarra, devient Premier ministre, un poste qui n’existait pas dans le premier gouvernement de transition. Le général Gueï a expliqué jeudi soir que le «remaniement» était justifié par le «souci de conforter la solidarité gouvernementale» après «des actes de défiance, voire d’insubordination». Ce changement de gouvernement intervient alors que le général Gueï est engagé dans une épreuve de force avec Alassane Ouattara. Le chef de la junte, «président de la République», reste ministre de la Défense. Suivent, dans l’ordre protocolaire, le général Lassana Palenfo, numéro deux de la junte, ministre d’État chargé de la Sécurité, et le général Abdoulaye Coulibaly, numéro trois de la junte, ministre d’État chargé des Transports. Tous deux, longtemps considérés comme des alliés de Ouattara, occupaient déjà ces postes. Le numéro quatre de la junte, Mathias Doué, récemment promu général, qui avait été relégué à l’avant-dernier rang protocolaire dans le précédent gouvernement, est remonté en quatrième position, toujours avec le portefeuille de la Jeunesse et des Sports. Quatre membres de la junte font leur entrée dans le gouvernement : le colonel Grena Mouassi à l’Intérieur, l’adjudant-chef major Honoré Zohin à la Construction et l’Environnement, le commandant Henri Sama à la Communication et le commandant Djikalou Saint-Cyr au Commerce. Le seul militaire qui n’était pas membre de la junte dans le premier gouvernement de transition, le colonel Issa Diakité, ministre de l’Intérieur, n’a pas été reconduit. Il est considéré comme proche du RDR. M. Ouattara, candidat déclaré à la présidentielle, est menacé de ne pas pouvoir y prendre part au terme du projet de constitution que vient d’adopter le général Gueï et qui doit être soumis à référendum le 23 juillet. Son parti n’est plus représenté dans le gouvernement que par Henriette Diabaté, secrétaire générale du RDR, qui conserve le portefeuille de la Culture. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le parti du président Bédié, qui n’était pas représenté dans le premier Cabinet de transition, est entré dans le nouveau avec quatre portefeuilles. Le Front populaire ivoirien (FPI, socialiste) de Laurent Gbagbo conserve tous ses postes, soit six portefeuilles. Le ministre du Budget (portefeuile disparu), Mamadou Koulibaly, a pris le portefeuille des Finances et de l’Économie en remplacement du RDR N’Golo Coulibaly, avec lequel la cohabitation avait été difficile. «Un ministre n’est pas au service d’un parti politique, il est d’abord et avant tout un ministre de la République», a dit le général Gueï, martelant que le CNSP «n’était l’otage de personne». De nombreux Ivoiriens s’attendent à ce qu’il soit candidat à la présidence.
Huit des neuf membres de la junte au pouvoir en Côte d’Ivoire font partie du nouveau gouvernement de transition mis en place jeudi soir par le général Robert Gueï, dans lequel ne reste plus qu’un représentant du Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara. Ce nouveau gouvernement de transition compte 24 membres, contre 22 dans celui – dissous le même jour par la junte...
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