Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

Revue hebdomadaire des marchés Beyrouth : marché calme, mais toujours acheteur du dollar

Le dollar a achevé la semaine hier, à Beyrouth, comme il l’avait entamée, dans un marché très calme sur lequel les demandes l’ont emporté sur les offres. Il est resté, en effet, pratiquement suracheté de lundi à vendredi et le plus souvent sans contreparties valables à la vente en dehors de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant ses deux taux d’intervention entre 1 501,00 LL à l’achat et 1 514,00 LL à la vente, est parvenue donc à le faire fixer quotidiennement au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Mais compte tenu de la propension du marché à la demande plutôt qu’à l’offre du billet vert, les établissements de crédit n’avaient le plus souvent le choix de l’acheter que de la BDL et naturellement au haut de sa fourchette d’intervention. Il est resté ainsi, comme la semaine dernière, invariablement négocié tous les jours entre 1 513,75 et 1 514,24 LL, avec un point d’ancrage à 1 514,00 LL. Pourtant, ce mouvement ne devait pas prendre beaucoup de dimensions encore cette semaine, se limitant à quelques achats commerciaux de devises, ont indiqué les cambistes de la place. Et d’ajouter que le volume d’affaires sur la semaine n’aurait pas dépassé au total 30 millions, en grande partie vendus par la BDL à 1 514,00 LL. L’euro en mauvaise posture cette semaine À l’étranger, l’euro est resté décidément en mauvaise posture cette semaine, surtout après le relèvement des taux d’intérêt américains d’un demi-point en pourcentage de 6,00 à 6,50 %, mardi dernier. La monnaie européenne a ainsi dégringolé jusqu’à un plus à 0,8850 dollar avant de se reprendre un peu hier sans se sortir de la zone rouge, après l’annonce d’une nouvelle aggravation du déficit commercial américain en mars de 30,20 milliards de dollars contre 28,70 milliards en février. Pour les investisseurs, l’aggravation du déficit commercial va progressivement peser sur l’activité américaine, aidant au passage la Réserve fédérale (Fed) dans sa tentative de refroidir la machine en relevant davantage les taux d’intérêt aux États-Unis. Mais les investisseurs ont également noté que si les importations étaient soutenues (117,44 milliards de dollars en mars), les exportations avaient progressé plus vite que sur les derniers mois (à 87,26 milliards de dollars), laissant penser que la croissance reprend dans différentes zones économiques du monde. «La récente hausse des exportations, notamment dans les deux derniers mois, laisse apparaître que la croissance à travers le monde commence à se redresser», a estimé Christopher Wiegand, économiste de Salomon Smith Barney. Parallèlement, la croissance aux États-Unis va ralentir, notamment après les relèvements successifs de taux qui permettra «à la demande intérieure de se modérer par rapport à sa tendance insoutenable actuelle», a poursuivi M. Wiegand. La succession de déficits conséquents représente une importante résistance à la croissance économique américaine, a indiqué un autre analyste de l’Institut de stratégie économique. «Je sais que c’est paradoxal à la lumière de la croissance économique sans précédent que nous enregistrons et le faible taux de chômage, mais la persistance des déficits à des niveaux records va déplacer l’emploi sur des tâches à plus faible productivité et les entreprises vont consacrer moins de ressources à la recherche et au développement», a expliqué cet analyste. Face à ce constat, le dollar commence à perdre de son attrait par rapport au yen, surtout que la croissance au Japon va devenir plus vigoureuse. De plus, la fermeté retrouvée du yen s’explique aussi par la spéculation des opérateurs sur une remontée possible des taux d’intérêt au Japon avec les propos de Masaru Hayami, le gouverneur de la Banque du Japon, prévenant à deux reprises cette semaine que la politique monétaire de taux zéro au Japon était proche de son terme. Mais, il n’en demeure pas moins que sur la semaine, le dollar s’est apprécié face aux monnaies européennes à la faveur de la hausse de son loyer. L’euro a pâti des incertitudes au sujet de l’orientation des taux d’intérêt européens la semaine prochaine lors de la réunion du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Même tendance face au sterling qui s’est ressenti aussi de la publication des minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre se déclarant opposé à tout resserrement du crédit au Royaume-Uni. Cela d’autant que les marchés venaient d’apprendre que les ventes de détail en Grande-Bretagne ont accusé une baisse, le mois dernier, ne justifiant guère une hausse des taux britanniques. Cela étant, le billet vert est parvenu à achever la semaine hier sur un ton soutenu face aux devises européennes seulement, tout en perdant du terrain contre le yen, et ce comme suit : – 0,8980 pour un euro contre 0,9195, vendredi dernier. – 1,4855 pour un sterling contre 1,5170 – 2,1785 DM contre 2,1265 – 7,3050 FF contre 7,1315 – 1,7290 FS contre 1,6920 – 2 156,50 lires contre 2 105,10 – 106,70 yens contre 108,45. Nouvel accès de faiblesse des Bourses américaines Sur les places financières internationales, les valeurs technologiques américaines ont connu une nouvelle semaine difficile, l’indice composite perdant 3,5 % environ sur cinq séances. L’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones des industrielles, qui regroupe des valeurs plus traditionnelles, a progressé marginalement de 0,1 %. Ce nouvel accès de faiblesse des Bourses américaines est imputable à des craintes de resserrement de la politique monétaire de la Fed. Une majorité d’économistes s’attend à de nouvelles hausses des taux directeurs américains le mois prochain et le mois d’après au lendemain du récent relèvement d’un demi-point en pourcentage de ces taux, mardi dernier, à 6,50 %. Selon les analystes, la tactique graduelle retenue jusqu’alors par Alan Greenspan et ses collègues de la Fed devrait faire place à une approche encore plus musclée pour étouffer l’inflation importée telle qu’illustrée par l’aggravation du déficit commercial américain de 59,4 % pendant le premier trimestre de cette année, à 86,3 milliards de dollars, par rapport à la période correspondante de 1999. «Nous espérons que la progression des prévisions d’inflation ne sera pas telle qu’elle obligera la Fed à relever au total ses taux de deux points en pourcentage ou plus. Un tel résultat amènerait un risque sérieux de récession l’année prochaine», fait-on remarquer hier dans les milieux boursiers. Depuis la fin juin 1999, la Fed a relevé son taux directeur (le Fed Funds Rate) de 5,00 à 6,50 %, soit 1,5 point en pourcentage. Un relèvement de 1,5 point en pourcentage supplémentaire le porterait à 8 %. C’est dans ce contexte que le Nasdaq a fléchi hier au-dessous du seuil des 3 400 points et le Dow Jones des industrielles jusqu’à 10 570,65 points, avant d’afficher en préclôture 10 621,20 points contre 10 609,37 points à la fin de la semaine dernière, en très légère hausse de 0,1 % en moyenne d’une huitaine à l’autre. L’hémorragie des valeurs technologiques a pesé sur les Bourses en Europe et au Japon Des ventes effrénées de valeurs vedettes de la haute technologie ont pesé sur les Bourses européennes cette semaine, à l’image de Wall Street et le Nasdaq. L’indice Eurotop 300 a cédé 2,70 % et l’Euro Stoxx 50 3,50 %. La Bourse de Paris a abandonné 3,93 %, passant sous le niveau psychologique de 6 200 points. La Bourse de Londres a reculé de 3,79 %, celle de Francfort de 3,79 %, Amsterdam de 2,59 %, Bruxelles de 1,60 %, Zurich de 1,30 %, Milan de 4,15 % et Madrid de 3,20 %. Les indices de la technologie, des médias et des télécommunications de la nouvelle économie ont perdu plus de 6,00 %, les investisseurs cherchant refuge dans les valeurs de l’agroalimentaire et de l’énergie de l’ancienne économie. «Nous manquons de liquidités. Les opérateurs continuent de s’interroger sur la situation des taux. Ni les haussiers ni les baissiers ne souhaitent intervenir», a commenté Bryan Piskorowski, de Prudential Securities. En l’absence d’indicateurs économiques en vue, les marchés continueront d’évaluer les perspectives de nouvelles hausses des taux d’intérêt, après que la Réserve fédérale américaine eut augmenté le coût du crédit d’un demi-point mardi. Le président de la Fed de New York, William McDonough, a déclaré jeudi que la Banque centrale n’était pas encore certaine que cette attaque contre l’inflation, la plus forte menée en cinq ans, suffira à empêcher une surchauffe de l’économie. Au cours de la semaine passée, l’indice de référence Nikkei 225 a perdu 499,69 points, soit 2,9 % à 16 858,17 points, le faible soutien à l’achat ne venant pas contrebalancer le retrait de certains investisseurs étrangers. L’indice a clôturé vendredi à son plus bas niveau de l’année. L’indice élargi Topix a, pour sa part, perdu 52,12 points, ou 3,2 %, à 1 578,37 points. La timidité du redressement économique au Japon venant s’ajouter aux inquiétudes des investisseurs, certains experts estiment que le Nikkei 225 pourrait passer sous la barre des 16 000 points. Le marché ne devrait pas connaître d’embellie avant l’annonce en juin par le gouvernement des chiffres de la croissance pour la période janvier-mars, selon M. Ishijima. Les économistes espèrent de bons résultats pour ce trimestre, ce qui aiderait à approcher l’objectif officiel du gouvernement de 0,6 % pour l’année fiscale achevée en mars. Les investisseurs restent dubitatifs quant à la politique économique à venir du gouvernement du Premier ministre Yoshiro Mori, qui devrait organiser des élections générales en juin, a souligné Masaaki Higashida, analyste pour Nomura Securities.
Le dollar a achevé la semaine hier, à Beyrouth, comme il l’avait entamée, dans un marché très calme sur lequel les demandes l’ont emporté sur les offres. Il est resté, en effet, pratiquement suracheté de lundi à vendredi et le plus souvent sans contreparties valables à la vente en dehors de la Banque du Liban (BDL). Celle-ci, en maintenant ses deux taux d’intervention entre 1...