Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Matières premières L'or de nouveau en baisse par la faute du dollar et des ventes officielles

Le prix de l’or est de nouveau en baisse et s’approche de ses bas niveaux de septembre dernier, victime de la force du dollar et de la perspective de nouvelles ventes aux enchères par les Banques centrales européennes. L’once de métal jaune cotait 273,15 USD hier après-midi à Londres, en baisse de plus de 3 dollars depuis le début de la semaine. Le prix de l’once s’approche ainsi des 270 dollars atteints pour la dernière fois en septembre, juste avant la déclaration de 15 Banques centrales européennes réaffirmant l’importance de l’or dans leurs réserves. En précisant qu’elles ne vendraient pas davantage d’or que ce qui était déjà prévu, les banques avaient mis un terme aux spéculations déclenchées par l’annonce en mai de la Banque d’Angleterre prévoyant la mise sur le marché de 415 tonnes sur les 715 tonnes qu’elle possédait. Le prix de l’once avait chuté à 250 dollars après l’annonce de la Banque centrale britannique. L’initiative des 15 banques a redynamisé le marché et le prix de l’once était ensuite remonté jusqu’à 340 dollars. Mais l’effet s’est progressivement estompé. Parmi les facteurs négatifs pour l’or, la modération de l’inflation mondiale prive le métal de son rôle de valeur refuge et surtout la force du dollar en fait un investissement comparativement peu rentable. «L’or est vu par le marché à l’opposé du dollar. Si le dollar est fort, l’or a tendance à être faible», a remarqué Jill Leyland, directeur chargé de l’économie et des statistiques au Conseil mondial de l’or, organisation de producteurs. L’or est également victime «d’une tendance mondiale à la hausse des taux d’intérêt», a noté Lawrence Eagles, analyste chez GNI Research, à Londres. La hausse d’un demi-point de pourcentage des taux américains cette semaine par la Réserve fédérale a confirmé cette tendance qui rend plus attrayants les placement financiers. Pendant ce temps, les Banques centrales poursuivent leurs ventes qui, bien que prévu, restent un facteur perturbant pour le marché, selon Jill Leyland. Suivant son programme, la Banque d’Angleterre vendra 25 tonnes mardi prochain. La Banque nationale suisse est pour sa part en train de procéder à la vente de 120 tonnes mais elle passe par la Banque des règlements internationaux et n’annonce pas de calendrier précis. Tony Warwick-Ching, analyste chez Virtuels Gould, est également pessimiste pour l’avenir immédiat. «Je ne vois pas pourquoi les prix montraient sous l’effet de cette vente (de la Banque d’Angleterre)», a-t-il affirmé. Selon lui, le seul espoir pour le métal jaune sera une baisse prolongée des Bourses mais les soubresauts des derniers mois n’ont provoqué que de brefs mouvements de repli des investisseurs vers l’or. Par rapport aux autres devises que le dollar, l’or se maintient mieux, notamment lorsque le prix est exprimé en euro ou en dollar australien. Mais paradoxalement, la faiblesse de la monnaie australienne joue contre l’or puisqu’elle encourage les ventes des producteurs du pays qui maximisent ainsi leurs recettes en dollars US. «Beaucoup de producteurs australiens vendent en ce moment pour profiter de la faiblesse du dollar australien», a noté Lawrence Eagles, de GNI Research.
Le prix de l’or est de nouveau en baisse et s’approche de ses bas niveaux de septembre dernier, victime de la force du dollar et de la perspective de nouvelles ventes aux enchères par les Banques centrales européennes. L’once de métal jaune cotait 273,15 USD hier après-midi à Londres, en baisse de plus de 3 dollars depuis le début de la semaine. Le prix de l’once s’approche ainsi...