Actualités - CHRONOLOGIE
Formule 1 - Grand Prix d'Europe Les frères Schumacher vont faire leur numéro (photo)
le 19 mai 2000 à 00h00
De retour sur ses terres du Nürburgring au Grand Prix d’Europe de F1, Michael Schumacher espère faire oublier ses déconvenues des deux dernières courses. L’Allemand, leader du championnat du monde de F1, doit renouer avec la victoire s’il ne veut pas voir s’émousser l’ascendant pris lors de ses trois succès consécutifs du début de saison. Mais le pilote Ferrari, qui précède le champion du monde Mika Hakkinen de 14 points, devra sans doute se méfier avant tout de son frère Ralf sur ce circuit situé tout près de leur ville natale. Voilà quinze jours en Espagne, Michael avait un peu perdu les pédales en renversant le chef mécanicien Nigel Stepney dans les stands. Mais Ralf n’avait pas contribué à lui rendre son calme, lui menant la vie dure pendant toute la course pour terminer en 4e position, juste devant son aîné. Le public allemand brûle de voir ce duel fratricide se renouveler dimanche. Michael ne s’est imposé qu’une fois sur ce circuit, l’année de son second titre mondial pour Benetton, et Ralf y est peut-être plus à l’aise. Le pilote Williams s’y est imposé en Formule 3000 et a longtemps mené sur les 4,556 km de la piste la saison dernière. Voilà deux ans, les deux frères étaient même entrés en collision sur ce qui devrait pourtant être leur circuit fétiche. Loterie «C’est un incident que je préférerais oublier, mais en général, j’aime bien le Nürburgring et je suis toujours impatient d’y courir», explique Ralf. «C’est un de mes circuits favoris, près de la maison familiale de Kerpen et, bien sûr, je connais la piste et les environs comme ma poche. Au début de ma carrière, j’ai passé beaucoup de temps à conduire des voitures de série sur la vieille Nordschleife, et c’était génial». «Mais j’aime aussi le nouveau ring et je veux y réussir. L’an dernier, j’étais en tête d’un Grand Prix pour la première fois et j’ai crevé avant de finir quatrième. Je veux faire mieux cette année», ajoute-t-il. Vainqueur en Espagne de son premier Grand Prix de la saison, Mika Hakkinen ne s’est pas non plus particulièrement illustré sur le célèbre circuit allemand, n’y signant qu’un succès voilà deux saisons, pour la plus grande joie de son motoriste, Mercedes. La saison dernière, la pluie avait changé la course en une loterie dont les Stewart de Johnny Herbert, vainqueur, et de Rubens Barrichello, troisième, avaient touché le gros lot. Rebaptisée Jaguar cette saison, l’écurie britannique ne rêve pas. Un nouveau succès est bien improbable, même si Herbert espère bien figurer à nouveau pour le 150e Grand Prix de sa carrière. Jordan : revenir au premier plan L’écurie Jordan-Mugen Honda espère bien revenir au premier plan cette fin de semaine au Grand Prix d’Europe, sixième épreuve du championnat du monde de Formule 1, sur le Nürburgring. Révélation l’an passé, dans l’ombre des deux grands McLaren et Ferrari, l’équipe irlandaise a marqué le pas en ce début de saison. Avec pour tout résultat positif, les 3e et 4e places de Heinz-Harald Frentzen et Jarno Trulli au Grand Prix du Brésil, les deux pilotes profitant de la disqualification de David Coulthard (McLaren-Mercedes). Un petit point récolté par l’Italien à Silverstone, un autre par l’Allemand il y a quinze jours à Barcelone, le bilan est loin de satisfaire Eddie Jordan particulièrement ambitieux au départ du championnat en Australie. Frentzen n’avait-il pas été en course pour le titre jusqu’en Malaisie la saison dernière ? Au départ de la saison d’ailleurs, la nouvelle Jordan paraissait devoir s’imposer comme une redoutable machine. Capable de venir encore se mêler à la lutte avec McLaren-Mercedes et Ferrari. Mais voilà, des problèmes de fiabilité sont venus perturber la progression des monoplaces irlandaises. Problèmes qui paraissent avoir été résolus. «Depuis Barcelone nous n’avons plus de problèmes. Ils ne devraient maintenant n’être plus que des mauvais souvenirs. Nous sommes très confiants», indique Mike Gascoyne, le directeur technique, futur maître d’œuvre du projet Renault. « Saisir l’opportunité » Ainsi, les derniers essais à Jerez la semaine passée ont été satisfaisants. «Les deux pilotes ont été enchantés par l’équilibre de la voiture tant sur le mouillé que sur le sec, insiste le technicien. Le Nürburgring se présente plutôt bien». «Ce tracé, qui demande beaucoup d’appui et n’offre que très peu d’opportunités de dépasser, comme beaucoup de circuits, nous a toujours bien réussi dans le passé, contrairement à Barcelone, poursuit Gascoyne. Et si jamais la pluie venait à être au rendez-vous, nous pourrions en tirer profit». Cet optimisme est partagé par Heinz-Harald Frentzen, qui fêtera ce jeudi son 33e anniversaire. L’an passé l’Allemand, auteur de la pole, avait d’ailleurs mené la course pendant 32 tours, une panne électrique le privant sans doute de la victoire. «La pole reste l’un de mes moments forts de la saison, reconnaît Frentzen. Cette année, si McLaren et Ferrari devraient être très forts sur ce circuit, nous voulons nous positionner juste derrière. Et si jamais l’un ou l’autre commet une erreur, nous serons prêts à saisir l’opportunité». Le pilote allemand sera d’autant plus motivé qu’au Nürburgring, il pourra compter sur l’appui du public. S’il ne rivalise pas avec Michael Schumacher (Ferrari) au plan de la popularité, Heinz-Harald Frentzen n’en a pas moins un fan club important.
De retour sur ses terres du Nürburgring au Grand Prix d’Europe de F1, Michael Schumacher espère faire oublier ses déconvenues des deux dernières courses. L’Allemand, leader du championnat du monde de F1, doit renouer avec la victoire s’il ne veut pas voir s’émousser l’ascendant pris lors de ses trois succès consécutifs du début de saison. Mais le pilote Ferrari, qui précède le champion du monde Mika Hakkinen de 14 points, devra sans doute se méfier avant tout de son frère Ralf sur ce circuit situé tout près de leur ville natale. Voilà quinze jours en Espagne, Michael avait un peu perdu les pédales en renversant le chef mécanicien Nigel Stepney dans les stands. Mais Ralf n’avait pas contribué à lui rendre son calme, lui menant la vie dure pendant toute la course pour terminer en 4e position, juste devant son...