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Actualités - CHRONOLOGIE

Corées Séoul et Pyongyang ont réglé l'organisation du rendez-vous des deux Kim

Les régimes coréens antagonistes de Séoul et de Pyongyang ont réussi à régler hier les modalités du premier rendez-vous dans l’histoire des deux pays que vont avoir leurs leaders respectifs du 12 au 14 juin. «Le président (sud-coréen) Kim Dae-Jung et le président de la commission nationale de Défense (nord-coréenne) Kim Jong-Il vont avoir des rencontres historiques à Pyongyang pour des entretiens intercoréens au sommet», stipule l’accord en 15 points, signé jeudi par les responsables des deux parties, a déclaré un représentant du ministère sud-coréen de l’Unification. «Deux ou trois rencontres historiques et entretiens au sommet sont prévus, et davantage si nécessaire», ajoute l’accord obtenu à Panmunjom, village situé sur la zone démilitarisée qui sépare les deux pays depuis 1953, date de la fin de la guerre et seul point de contact entre les deux pays. Le président du sud Kim Dae-Jung, qui voit ainsi couronner sa politique de la main tendue vers le nord («sunshine policy»), effectuera à cette occasion le voyage pour la capitale nordiste afin de rencontrer le dictateur ermite, fils de Kim Il-Sung, fondateur de la dictature stalinienne. «À ce sommet nous rencontrerons le nord avec un amour fraternel et un esprit ouvert afin de démarrer un nouveau chapitre de l’histoire», a déclaré Kim Dae-Jung après la signature de cet accord obtenu après 25 jours de difficiles négociations entre représentants des deux régimes. Le président du sud a souligné qu’il adopterait une «approche pragmatique» à l’occasion de ce sommet en donnant la priorité aux questions les plus aisées. «Dans la mesure où le sommet en lui-même est déjà d’une grande portée, je n’ambitionne pas en obtenir beaucoup», a déclaré le président du sud. Sur la question de l’ordre du jour, l’accord de jeudi précise que les deux leaders vont réaffirmer les «trois principes pour l’unification nationale» tels qu’ils avaient été définis en 1974 dans un communiqué conjoint intercoréen. Les deux hommes aborderont les thèmes liés à «l’unité nationale et à la réconciliation, aux échanges et à la coopération ainsi qu’à la paix et à l’unification», souligne l’accord de Panmunjom paraphé par le vice-ministre sud-coréen de l’Unification Yang Young-Shik et son homologue nord-coréen Kim Ryung-Sung. La dépendance ou les ingérences de forces étrangères ne figurent pas dans le texte de 1974 qui appelle à une réunification pacifique devant permettre de surmonter les différences idéologiques. Dans le passé, la Corée du Nord a fréquemment utilisé ce document pour étayer sa demande du retrait des 37 000 soldats américains toujours cantonnés en Corée du Sud, a reconnu un représentant du ministère sud-coréen pour l’Unification. «Mais les temps ont changé», explique ce responsable faisant remarquer que la Corée du Nord veut surtout faire avancer les négociations sur les sujets pratiques susceptibles de profiter à son économie délabrée. Le responsable de la délégation nord-coréenne Kim Ryung-Sung s’est félicité que les deux parties soient parvenues à conclure ces négociations. «Nous avons beaucoup de travail à faire pour accueillir nos hôtes du sud et pour bien préparer ces entretiens historiques», a-t-il dit. Pyongyang a accepté de recevoir 50 journalistes sud-coréens accrédités pour l’évènement ainsi que 130 membres du parti politique du président sudiste.
Les régimes coréens antagonistes de Séoul et de Pyongyang ont réussi à régler hier les modalités du premier rendez-vous dans l’histoire des deux pays que vont avoir leurs leaders respectifs du 12 au 14 juin. «Le président (sud-coréen) Kim Dae-Jung et le président de la commission nationale de Défense (nord-coréenne) Kim Jong-Il vont avoir des rencontres historiques à Pyongyang...