Actualités - CHRONOLOGIE
Sierra Léone - Le chef du RUF aurait été blessé lors de son arrestation Mystère sur le sort de Foday Sankoh
le 19 mai 2000 à 00h00
Un voile de mystère entourait hier le sort de Foday Sankoh, le chef historique des rebelles sierra-léonais, arrêté la veille à Freetown dans des circonstances rocambolesques. 24 heures après sa remise à la police locale par la force d’intervention britannique, les autorités sierra-léonaises observaient un mutisme total sur le sort qui va être réservé au chef du Front révolutionnaire uni (RUF). Alors que de nombreux habitants de Freetown réclament dans des appels aux radios locales la comparution en justice, voire l’élimination physique, du «criminel de guerre», le gouvernement n’a pas encore indiqué si le caporal Sankoh, signataire de l’accord de paix de Lomé avec le président Ahmad Tejan Kabbah, sera élargi ou traîné devant la justice. Le ministre de l’Information, Julius Spencer, cité par la presse locale, a affirmé mercredi que son gouvernement «était toujours lié par l’accord de Lomé». Cet accord de paix et de partage du pouvoir a donné à Foday Sankoh, qui avait été condamné à mort par la justice de Freetown, un statut de vice-président et lui a garanti un “pardon absolu et libre”». La presse de Freetown réclame la comparution immédiate de Sankoh en justice et redoute des réactions violentes de la population si tel n’était pas le cas. Le quotidien Unity Now écrit ainsi : «Nous savons tous que Sankoh et ses monstres du RUF ne sont couverts par aucune amnistie et ne sont donc pas à l’abri de poursuites judiciaires. Toute la rigueur de la loi doit s’appliquer cette fois avant que la population ne perde son sang-froid». Le RUF, dont les combattants ont ouvert le feu mercredi sur des parachutistes britanniques et des soldats de l’Onu non loin de Freetown, n’a toujours pas réagi à l’arrestation et à la détention de son chef historique. Selon la presse sierra-léonaise, la majorité des dirigeants du RUF, craignant pour leur vie, ont fui la capitale sierra-léonaise après l’attaque, le 8 mai, de la résidence de Foday Sankoh par une foule en colère de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Les principaux commandants de la guérilla sont sur le terrain, en brousse, poursuivant leur «guerre de la jungle». La presse de Freetown assure que le chef rebelle, blessé par balle au pied, lors de son interpellation mercredi, est soigné à l’hôpital militaire établi par les soldats britanniques sur l’aéroport international de Lungi.
Un voile de mystère entourait hier le sort de Foday Sankoh, le chef historique des rebelles sierra-léonais, arrêté la veille à Freetown dans des circonstances rocambolesques. 24 heures après sa remise à la police locale par la force d’intervention britannique, les autorités sierra-léonaises observaient un mutisme total sur le sort qui va être réservé au chef du Front...
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