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Actualités - CHRONOLOGIE

Tunisie Affaire Ben Brick : le frère du journaliste relaxé par la justice

La peine de trois mois de prison ferme prononcée à l’encontre de Jelal Zoghlami, frère du journaliste tunisien Taoufik ben Brick, a été commuée en seize jours d’emprisonnement par la Cour d’appel de Tunis et M. Zoghlami, en liberté provisoire depuis lundi, est donc libre, a annoncé hier son avocat Me Chawki Tebib. Cette décision confirme la volonté d’apaisement des autorités judiciaires apparue dès lundi dans cette affaire avec la mise en liberté provisoire de Jelal ben Brick Zoghlami, a ajouté Me Tebib. La libération de Jelal Zoghlami était devenue la principale exigence de son frère Taoufik, correspondant à Tunis du quotidien français La Croix et d’agences de presse européennes, pour qu’il arrête sa grève de la faim entamée le 3 avril pour protester contre le «harcèlement» dont il est l’objet dans l’exercice de son métier en Tunisie. Taoufik ben Brick, en France depuis le 4 mai, se déclarant «fatigué» après 42 jours de grève, avait finalement décidé d’arrêter son mouvement lundi dernier, juste avant l’annonce de la libération provisoire de son frère. Jelal Zoghlami, condamné à trois mois de prison ferme en première instance le 3 mai, avait été mis en liberté provisoire lundi dernier lors de son procès en appel, dont le verdict a été rendu jeudi. Dès lundi, un de ses avocats avait affirmé que «c’était une victoire pour Taoufik et son frère Jelal», en estimant que ce dernier avait été «jugé pour ses opinions». Jeudi, le tribunal a ramené la peine de Jelal à 16 jours de prison pour le premier chef d’inculpation d’«outrage aux bonnes mœurs», dont relevait le prévenu, et une amende de 450 dinars (environ 400 dollars US) pour le deuxième : «Agressions contre des agents de l’ordre», a précisé Me Chawki Tebib. M. Zoghlami, arrêté le 26 avril, est donc libre, a ajouté Me Tebib, qui a qualifié ce verdict de «clément». «Jelal, mis en liberté provisoire le 15 mai, a cependant purgé 19 jours d’emprisonnement, soit trois en trop, ce qui n’est pas équitable, car nous croyons en son innocence totale», a encore indiqué Me Tebib. Jelal Zoghlami avait été arrêté et inculpé pour «agressions contre des agents de l’ordre» et «outrage aux bonnes mœurs» lors d’incidents survenus le 26 avril dernier devant le domicile de son frère à Tunis et au cours desquels des journalistes français et des représentants de l’Association de défense des journalistes Reporters sans frontières, venus le voir, avaient été molestés par la police. Jelal ainsi que cinq de ses frères et sœurs avaient eux aussi commencé une grève de la faim «illimitée» pour réclamer successivement «le rétablissement complet des droits» du journaliste puis la libération de Jelal. Taoufik ben Brick, que l’Algérie avait refusé d’accueillir le 11 mai, a annoncé son intention de rentrer de France en Tunisie avant la fin du mois pour couvrir les élections municipales du 28 mai.
La peine de trois mois de prison ferme prononcée à l’encontre de Jelal Zoghlami, frère du journaliste tunisien Taoufik ben Brick, a été commuée en seize jours d’emprisonnement par la Cour d’appel de Tunis et M. Zoghlami, en liberté provisoire depuis lundi, est donc libre, a annoncé hier son avocat Me Chawki Tebib. Cette décision confirme la volonté d’apaisement des autorités...