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Processus de paix - Les israéliens s'attendent à des progrès à Stockholm Les palestiniens écartent un projet d'autonomie à Jérusalem Est(photos)
le 19 mai 2000 à 00h00
L’ancien négociateur palestinien en chef Yasser Abed Rabbo a écarté hier un projet évoqué par la presse israélienne selon lequel Israël a proposé d’octroyer une autonomie palestinienne limitée dans les secteurs arabes de la partie orientale de Jérusalem annexée en 1967. Selon le quotidien Haaretz, des négociateurs israéliens à Stockholm ont suggéré que les Palestiniens disposent de prérogatives municipales limitées et de pouvoirs sécuritaires symboliques à Jérusalem-Est. «Les idées évoquées dans certains journaux israéliens sur une autonomie limitée à Jérusalem et sur le maintien de la souveraineté israélienne sur l’ensemble de la ville ainsi qu’un projet de location à long terme par Israël de certains secteurs de la vallée du Jourdain ont déjà été présentés il y a quelques mois aux négociateurs palestiniens qui les ont repoussés», a affirmé M. Abed Rabbo. «Sur instruction du président Yasser Arafat, ces propositions ont alors été totalement rejetées», a-t-il insisté. M. Abed Rabbo a démissionné lundi de ses fonctions de négociateur en chef en vue d’un règlement permanent en Cisjordanie et dans la bande de Gaza à la suite des révélations sur l’existence d’un autre canal secret de discussions israélo-palestiniennes à Stockholm. Le sort de Jérusalem-Est est l’un des thèmes figurant à l’ordre du jour des négociations en vue d’un règlement permanent. Israël considère l’ensemble de la ville comme sa capitale indivisible, et les Palestiniens souhaitent que la partie orientale – où vivent 200 000 Palestiniens – devienne la capitale de l’État auquel ils aspirent. Selon le projet évoqué par Haaretz, les quartiers autonomes n’engloberaient pas la vieille ville de Jérusalem où se trouvent les lieux saints des trois monothéismes, qui serait administrée par une autorité rassemblant des représentants du judaïsme, de l’islam et du christianisme. Il y aurait une municipalité juive et une autre arabe, coiffées par le maire juif d’une super-municipalité, étant donné que la population juive (450 000 habitants) est nettement majoritaire dans la ville sainte. Selon une personnalité palestinienne qui a requis l’anonymat, les négociateurs israéliens à Stockholm ont par ailleurs présenté une carte de leurs retraits projetés en Cisjordanie très proche de celle qui à déjà été rejetée par les Palestiniens lors des négociations ce mois à Eilat, sur le littoral israélien de la mer Rouge. «Cette même carte, rejetée par les Palestiniens à Eilat, a été à nouveau soumise avec quelques modifications permettant une continuité territoriale palestinienne dans certains secteurs. Mais la carte a maintenu l’idée clef que les cantons palestiniens devraient être entourés de secteurs israéliens et disposer de points de passage, mais pas de frontières extérieures», a affirmé cette personnalité. Massalha optimiste Sur un autre plan, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Nawaf Massalha a affirmé hier à Amman s’attendre à de prochains progrès aux négociations israélo-palestiniennes à Stockholm sur le statut définitif des territoires palestiniens. «Je m’attends à ce qu’il y ait des progrès dans ces négociations dont les participants sont en contact permanent chaque jour», avec le président Yasser Arafat et M. Barak, a dit M. Massalha, lors d’une conférence de presse. «D’ici deux semaines, nous saurons s’il y a des solutions à tous les problèmes» en suspens entre Israéliens et Palestiniens, a souligné le responsable israélien. Selon lui, les problèmes qui ne seront pas réglés à Stockholm feront l’objet d’une «rencontre au sommet» qui aura lieu probablement «avant la fin de l’été» entre le président américain Bill Clinton et MM. Barak et Arafat. Il a indiqué disposer des «informations» qu’il n’a pas divulguées qui l’amènent à se déclarer «optimiste» quant aux résultats des négociations en cours. Les négociations de Stockholm sont menées côté israélien par le ministre de la Sécurité intérieure Shlomo Ben Ami et l’avocat Gilad Sheer, et côté palestinien par le président du Conseil législatif Ahmed Koreï et le ministre chargé des organisations non gouvernementales (ONG), Hassan Asfour. M. Massalha a confirmé l’existence d’«autres canaux» de négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne, dont «le plus important est celui existant entre MM. Barak et Arafat». M. Massalha, arrivé mercredi soir Amman, a quitté la capitale jordanienne à l’issue de la conférence de presse. Il a souligné avoir procédé jeudi à «un échange de vues» avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Abdel Ilah Khatib sur «les bonnes relations» jordano-israéliennes ainsi que «sur le processus de paix, notamment sur le volet palestinien». Le responsable israélien, d’origine arabe, a par ailleurs indiqué avoir promis M. Khatib de soulever auprès du gouvernement israélien l’affaire de quatre Jordaniens, toujours détenus en Israël.
L’ancien négociateur palestinien en chef Yasser Abed Rabbo a écarté hier un projet évoqué par la presse israélienne selon lequel Israël a proposé d’octroyer une autonomie palestinienne limitée dans les secteurs arabes de la partie orientale de Jérusalem annexée en 1967. Selon le quotidien Haaretz, des négociateurs israéliens à Stockholm ont suggéré que les Palestiniens...
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