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Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Bourse de Beyrouth : léger regain d'intérêt pour la livre

L’offre du dollar, de rare qu’elle était ces derniers jours sur le marché des changes de Beyrouth, s’est un peu développée hier quoique au point supérieur d’intervention de la Banque du Liban (BDL), reflétant l’existence d’un certain intérêt à la demande de la livre libanaise. Le maintien par la BDL de sa fourchette d’intervention en l’État, soit entre 1 501,00 LL à l’achat du dollar et 1 514,00 LL à la vente, a servi à le faire clôturer au même taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme tous les jours depuis le 9 septembre dernier. Pourtant, les établissements de crédit ont continué de le négocier effectivement au haut de cette fourchette, entre 1 513,75 et 1 514,25 LL avec un point d’ancrage à 1 514,00 LL, ont indiqué les cambistes. Ce mouvement s’est produit dans un marché relativement plus animé qu’auparavant avec un volume d’affaires de quelque huit millions de dollars, dont une partie placée à la vente par la BDL à 1 514,00 LL et l’autre partie par les banques à ce même taux, ajoute-t-on dans ces mêmes milieux. Dollar soutenu sauf contre yen À l’étranger, le dollar est resté soutenu face aux grandes monnaies européennes, bénéficiant toujours de la croissance vigoureuse de l’économie américaine et des perspectives d’un nouveau resserrement du crédit aux États-Unis. Ce sentiment a été renforcé hier par l’annonce du département du Travail américain que les demandes d’allocations chômage ont diminué de 21 000 dossiers la semaine dernière, témoignant de la création de nouveaux emplois non agricoles entraînée par la vigueur de l’économie. De plus, le billet vert a bénéficié du nouvel accès de faiblesse du sterling qui a frôlé le seuil de 1,48 dollar pour la première fois depuis avril 1994, car le marché estimait que la Banque d’Angleterre ne devrait pas relever ses taux d’intérêt prochainement au vu des chiffres sur les ventes de détail britanniques. Celles-ci ont reculé selon l’Office des statistiques nationales (ONS) de 0,3 % le mois dernier par rapport à mars alors qu’on s’attendait à une progression de 0,2 %. Dans ce contexte fort favorable au dollar, la monnaie unique européenne n’a guère profité hier de la publication d’un bon indice IFO sur le climat des affaires en Allemagne de l’Ouest pour avril, pavant la voie à un éventuel resserrement de la politique monétaire dans la zone euro lors de la réunion jeudi prochain du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). Le baromètre IFO publié hier s’est élevé à 101,20 points, son plus haut niveau depuis neuf ans, contre 100,50 points en mars, laissant craindre une surchauffe de la plus grande économie européenne. De fait, l’euro devait toujours souffrir des commentaires d’un membre du conseil de la Bundesbank, Hans Juergen Krupp, affirmant hier qu’une intervention de la BCE pour soutenir la devise européenne n’était pas nécessaire. Cela étant, le dollar continuait à être recherché encore hier contre toutes les autres grandes monnaies à l’exception toutefois du yen qui a bénéficié de quelques rachats à la baisse, se négociant à New York comme suit : – 0,8940 pour un euro contre 0,8945, la veille – 1,4815 pour un sterling contre 1,4955 – 2,1875 DM contre 2,1865 – 7,3375 FF contre 7,3335 – 1,7400 FS contre 1,7345 – 2165,85 lires contre 2164,65 – 108,75 yens contre 109,65. Bourse de Beyrouth : léger mieux dans un marché atone À la Bourse de Beyrouth, on a relevé hier un léger mieux grâce à la petite hausse des actions A de Solidere de 6 1/2 à 6 5/8 dollars dans un marché autrement stable et atone sur le restant de la cote. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a légèrement progressé de 0,16 % à 67,93 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu encore une fois à 155,71 points. Pour ce qui est de l’activité du marché, elle est restée très mince avec la négociation de quelque 20 285 actions d’une valeur globale de 63 158 dollars. Marchés américains partagés Sur les places boursières internationales, la tendance était partagée hier sur les marchés américains avec la bonne tenue du principal indicateur de Wall Street, le DJIA, qui a renoué avec la hausse, alors que l’indice composite de la Bourse électronique Nasdaq abandonnait quelques points. La décision mardi de la Fed de relever son principal taux d’intérêt à 6,50 %, pour freiner la croissance de l’économie face à des risques inflationnistes, est venue tempérer visiblement l’optimisme des investisseurs . D’autant que la Fed n’a pas fait mystère de son intention de relever à nouveaux ses taux si la croissance ne ralentit pas. De fait, les robustes créations d’emplois, qui ont abaissé le taux de chômage le mois dernier, restent la principale préoccupation de la Fed, a indiqué hier Andrew Groat, économiste de Merrill Lynch. Ce sentiment a été renforcé par l’annonce d’une forte diminution de 21 000 demandes d’allocations chômage la semaine dernière aux États-Unis. Le resserrement agressif de la Fed devrait aider à freiner la croissance de l’économie et stabiliser le marché américain du travail, a ajouté l’économiste de Merrill Lynch. Mais, d’autres analystes continuaient à parier sur de nouveaux tours de vis de la Fed pour écarter les risques inflationnistes, même si ses précédents gestes ont déjà douché l’enthousiasme des marchés financiers. La perspective donc d’un nouveau resserrement de la politique monétaire de la Fed ne soulève pas l’enthousiasme des boursiers, car il renchérit le coût du crédit pour les entreprises cotées en Bourse. Dans ce contexte, ce sont surtout les titres des groupes industriels qui ont le plus souffert des craintes de hausse de taux, ainsi que les groupes de télécoms qui ont été affectés par des rumeurs dans la presse selon lesquelles les autorités antitrust américaines s’opposeraient à la fusion par rachat de Sprint par World Com., à un moment où le néerlandais Equant plongeait après l’annonce d’une perte nette pour le 1er trimestre 2000. Cela étant, l’indice Nasdaq a continué de céder du terrain, pendant que le DJIA oscillait entre un plus bas à 10 764,26 points et un plus haut à 10 864,32 points, avant d’afficher en préclôture 10 822,25 points, en hausse de 52,51 points sur la veille. Les Bourses européennes fragilisées par la faiblesse des technologiques Les Bourses européennes ont terminé jeudi sur une note contrastée, les inquiétudes sur le futur de certaines sociétés Internet venant s’ajouter aux craintes de nouveaux relèvements des taux d’intérêt aux États-Unis et dans la zone euro dans les mois à venir. L’Eurotop 300 pan-européen a gagné 0,17 % et l’Euro STOXX 50, limité à la zone euro, 0,02 %. La Bourse de Paris a cédé 0,02 % et Francfort 0,42 % tandis que Londres montait de 0,59 %. Amsterdam a pris 0,01 %, Milan 0,57 %, Zurich 0,87 % et Bruxelles 0,50 %. En revanche, Madrid a perdu 0,14 %. Les médias, les technologiques et les télécoms ont été les plus malmenés. Le dépôt de bilan de Boo.com, spécialisée dans la vente en ligne de vêtements d’avant-garde, a pesé sur les cours des technologiques. Lancé il y a six mois, Boo.com avait réussi à lever 120 millions de dollars auprès de grands investisseurs mais n’a pas réussi à trouver 30 millions de dollars pour continuer, en dépit de la hausse de son chiffre d’affaires. Équant a été sévèrement sanctionné pour l’aggravation de ses pertes au premier trimestre mais aussi pour son manque de transparence. L’opérateur de réseaux télécoms a plongé de 21,32 %. Le concepteur de logiciels de gestion néerlandais Baan a abandonné 13,73 %, un nombre croissant d’investisseurs ne croyant plus à une reprise du groupe avant sa faillite. L’opérateur britannique British Telecoms a cédé 7,26 % après avoir annoncé un résultat annuel avant impôt en baisse de 32 %. Le géant allemand Deutsche Telekom a perdu 2,64 %. Canal+ a baissé de 8,69 % au lendemain de la réunion de présentation du portail multiaccès à Internet Vizzavi, jugée décevante par certains analystes. Deutsche Bank a abaissé son objectif de cours de 250 à 210 euros. Tokyo : en forte baisse La Bourse de Tokyo a clôturé en baisse de 2,1 % jeudi, la baisse des marchés américains ayant entraîné des ventes de titres technologiques fortement cotés, selon les opérateurs. L’indice de référence Nikkei-225 a perdu 372,40 points à 17 031,63 points. L’indice Topix a de son côté abandonné 30,31 points à 1 606,14 points, dans un volume d’échanges de 638 millions d’actions contre 648,1 millions mercredi. «Les investisseurs ont été déçus par le manque de continuité des indications à l’achat à New York après la hausse qui a suivi le relèvement des taux d’intérêt américains», a expliqué Tsuyoshi Segawa, de chez Sakura Securities. Les marchés américains ont souffert mercredi, les investisseurs, qui avaient largement anticipé la décision de la Réserve fédérale d’augmenter son taux directeur de 0,5 %, ayant pris leurs bénéfices après une semaine de hausse continue sur le Nasdaq et à Wall Street. L’indice technologique Nasdaq a ainsi chuté de 72,61 points (-1,95 %) à 3 644,96 points, alors qu’il avait gagné plus de 100 points au cours de la séance de mardi. L’indice industriel Dow Jones a de son côté glissé de 164,83 points (-1,49 %) à 10 769,74 points. Les prises de bénéfices observées à Wall Street reflètent les craintes des investisseurs de nouveaux relèvement des taux d’intérêt américains à l’avenir, selon les opérateurs; «La seule dégringolade de Wall Street explique la plupart des baisses observées ici», a indiqué Kazue Mayuzumi, analyste chez Nikko Securities. «Les valeurs technologiques et de l’information sont vendues au fur et à mesure des baisses enregistrées sur les marchés américains», a-t-il ajouté. Les investisseurs ont également mis en vente leurs titres technologiques après le remaniement des indices de Morgan Stanley Capital International, qui influencent largement les gérants de fonds, selon M. Segawa.
L’offre du dollar, de rare qu’elle était ces derniers jours sur le marché des changes de Beyrouth, s’est un peu développée hier quoique au point supérieur d’intervention de la Banque du Liban (BDL), reflétant l’existence d’un certain intérêt à la demande de la livre libanaise. Le maintien par la BDL de sa fourchette d’intervention en l’État, soit entre 1 501,00 LL à...