Actualités - CHRONOLOGIE
Drame Il décède faute de soins, ses camarades étudiants organisent un sit-in de protestation
le 19 mai 2000 à 00h00
Les étudiants de l’université de Balamand observeront aujourd’hui à partir de 11h un sit-in devant l’Hôtel Dieu de France pour protester contre «le système de santé pourri» en place dans le pays et dont a été victime Melki Naaman Hajjar, un de leur camarade décédé mercredi à l’âge de 21 ans. Transporté vendredi dernier à l’Hôtel Dieu de France après avoir été traité dans un des établissements hospitaliers de Tripoli, Melki rapporte sa famille n’a pas été admis à se présenter aux urgences avant qu’une somme forfaitaire de trois mille dollars ne soit versée à la caisse. Une fois la somme assurée par les parents, la direction ajoute la famille s’est refusé à encaisser le montant arguant du fait que rien ne garanti que le patient serait pris en charge par la suite par le ministère de la Santé. Ainsi, Melki est resté jusqu’à une heure avancée de la nuit dans l’entrée des urgences et a été reconduit à Tripoli. Compte tenu de son état, il a dû être de nouveau évacué le lendemain vers un autre hôpital de Beyrouth où il est décédé mercredi. Suite à une lettre adressée au bureau des plaintes à la présidence de la République, le chef de l’État, le général Emile Lahoud a donné des instructions strictes aux instances judiciaires compétentes pour ouvrir une enquête et jeter la lumière sur les circonstances qui ont entouré le décès de l’étudiant. Il a mis l’accent sur la nécessité de prendre les mesures les plus sévères à l’encontre de tout personne qui serait responsable de négligence et de non-assistance à personne en danger. Par ailleurs, dans un communiqué publié hier en soirée, le comité des étudiants de la faculté d’arts et sciences de l’AUB a appelé tous les universitaires du Liban à participer au sit-in d’aujourd’hui. Explications de l’Hôtel Dieu En soirée, l’Hôtel Dieu de France a publié le communiqué suivant : «En date du 12/05/2000 M. Melki Hajjar a été amené pour une consultation aux urgences de l’Hôtel-Dieu de France sans démarche préalable auprès de l’administration de l’hôpital pour savoir si éventuellement il pourrait être hospitalisé. Le malade a été pris en charge dès son arrivée et examiné par un médecin neurologue et a reçu tous les soins qui pouvaient lui être prodigués au service des urgences. (Sérum, analgésiques, repos de plusieurs heures). L’état du malade ne présentait aucun danger vital immédiat, ses fonctions vitales étaient satisfaisantes. (Fonction hémodynamique et fonctions respiratoires stables et normales, température normale). Le médecin neurologue estima qu’un diagnostic demandait des investigations plus poussées ; L’Hôtel-Dieu ne pouvant l’hospitaliser, et le médecin ayant jugé que le malade était dans un état qui lui permettait d’être transféré sans risque dans un autre hôpital, il proposa à la famille les noms de trois neurologues dans trois hôpitaux différents. Après discussion la famille accepta le transfert dans un autre hôpital. Il s’y avéra que le malade était atteint d’une maladie incurable et sans traitement actuel. Son décès en résulta cinq jours plus tard».
Les étudiants de l’université de Balamand observeront aujourd’hui à partir de 11h un sit-in devant l’Hôtel Dieu de France pour protester contre «le système de santé pourri» en place dans le pays et dont a été victime Melki Naaman Hajjar, un de leur camarade décédé mercredi à l’âge de 21 ans. Transporté vendredi dernier à l’Hôtel Dieu de France après avoir été...
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