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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Cybercriminalité - Combattre le crime high-tech Le G8 appelle à la coopération gouvernements-entreprises

Les sept pays les plus industrialisés et la Russie, réunis au sein du G8, ont amorcé à Paris une «première étape» de la lutte contre la cybercriminalité, en engageant un large dialogue avec les industriels, en vue d’une coopération internationale contre les cybercriminels et les cybervandales. «Il nous faut travailler à la vitesse cybernétique pour traquer les cybercrimes», a souligné hier à l’issue de trois jours de travaux James Robinson, procureur général adjoint et chef de la délégation américaine. «Il n’y a pas de frontières pour ce média», a rappelé M. Robinson au cours de la conférence de presse clôturant cette conférence pour la sécurité sur l’Internet. Elle a réuni diplomates, juristes, policiers des gouvernements des États-Unis, du Japon, du Canada, de Grande-Bretagne, d’Italie, d’Allemagne, de France et de Russie, associés pour la première fois aux représentants de 130 grandes sociétés, les géants de la nouvelle économie et les principaux utilisateurs de l’Internet dans ces huit pays. La conférence du G8 n’a pris aucune décision concrète et le communiqué final «n’engage pas les représentants de l’industrie», selon les organisateurs qui se sont toutefois félicités du «consensus» dégagé et ont appelé à poursuivre «la dynamique de dialogue» amorcée à Paris. «Les États du G8 sont convaincus que des solutions nouvelles ou plus rapides devraient être développées et que les gouvernements et l’industrie doivent travailler ensemble pour y parvenir», affirme le communiqué final. Tous se disent d’accord sur ce point, mais le clivage est manifeste entre pouvoirs publics et industriels. Ces derniers se déclarent prêts à coopérer sur une base «volontaire» mais refusent pour la plupart de nouvelles réglementations, qui pourraient les faire apparaître comme des auxiliaires de police et effaroucher les utilisateurs de la toile, en conservant trop longtemps des données personnelles. Ainsi, David Aucsmith, d’Intel, intervenant pour les industriels américains, a bien marqué la nuance en se prononçant pour «un certain niveau de coopération entre les États et les entreprises». «Nous connaissons et nous pouvons utiliser de meilleures technologies», a-t-il déclaré, reprenant un autre cheval de bataille des industriels qui, tout au long de débats tenus à huis clos, ont estimé que la première des défenses contre les cybercriminels consistait à appliquer et développer une panoplie de solutions techniques déjà existantes. Ils ont appelé les pouvoirs publics à rattraper leur retard dans la mise en œuvre de ces techniques et se sont dits prêts à aider à former policiers et magistrats. L’unité de vue est aussi difficile à trouver entre fonctionnaires européens et américains. Tous excluent une «cyberpolice internationale», mais Washington pousse pour aller vite dans la chasse aux «cybervandales» et voudrait passer outre les procédures juridiques inadaptées, insistant sur le recours systématique aux «points de contact, ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept», établis par les cyberpoliciers des pays du G8. Ils existent également dans d’autres pays, notamment en Scandinavie, pour traquer les pirates et créateurs de Love virus. Les huit pays ont lancé un appel à une coopération internationale, à l’intérieur et au-delà du G8, «pour combattre efficacement le crime high-tech», car il ne peut y avoir de zones «sanctuaires» pour les criminels de l’Internet. «Certaines solutions relèvent des États eux-mêmes, requérant l’adaptation des structures opérationnelles, des systèmes légaux et des procédures de coopération internationale», ont indiqué les Huit. «D’autres appellent au développement de principes de coopération entre le secteur privé et les gouvernements et d’autres encore appellent à une action du secteur privé lui-même», ajoute cette déclaration. Les réflexions, conduites lors de cette réunion de Paris, doivent alimenter le débat qu’auront les chefs d’État et de gouvernement, lors du sommet du G8, en juillet, à Okinawa (Japon).
Les sept pays les plus industrialisés et la Russie, réunis au sein du G8, ont amorcé à Paris une «première étape» de la lutte contre la cybercriminalité, en engageant un large dialogue avec les industriels, en vue d’une coopération internationale contre les cybercriminels et les cybervandales. «Il nous faut travailler à la vitesse cybernétique pour traquer les cybercrimes», a souligné hier à l’issue de trois jours de travaux James Robinson, procureur général adjoint et chef de la délégation américaine. «Il n’y a pas de frontières pour ce média», a rappelé M. Robinson au cours de la conférence de presse clôturant cette conférence pour la sécurité sur l’Internet. Elle a réuni diplomates, juristes, policiers des gouvernements des États-Unis, du Japon, du Canada, de Grande-Bretagne, d’Italie,...