Actualités - CHRONOLOGIE
Philippines - Confusion autour des négociations Les ravisseurs réclament deux millions de dollars pour libérer l'otage allemande malade
le 18 mai 2000 à 00h00
Les ravisseurs qui retiennent 21 otages sur l’île de Jolo (sud des Philippines) exigent, selon Manille, deux millions de dollars pour libérer la prisonnière allemande malade, alors que les négociateurs du gouvernement philippin s’apprêtent à ouvrir de nouvelles tractations. Depuis Pékin, où il accompagne le président Joseph Estrada en voyage officiel, le chef de la diplomatie philippine, Domingo Siazon, a révélé que Manille voulait parvenir à une «transaction globale» pour obtenir la libération des otages capturés le 23 avril sur l’île malaisienne de Sipadan. «Le prix initial était d’un million de dollars pour l’Allemande, puis il est monté à deux millions, mais nous leur avons demandé un prix global pour l’ensemble des 21 otages», a déclaré M. Siazon à la presse dans la capitale chinoise. Cette annonce surprise du ministre philippin n’a cependant pas été confirmée par les négociateurs qui représentent le gouvernement face aux rebelles du groupe Abu Sayyaf. Une nouvelle négociation doit avoir lieu en principe aujourd’hui. Un des négociateurs du gouvernement, Abdusakur Tan, gouverneur de la province de Sulu, dont l’île de Jolo fait partie, s’est déclaré surpris par la déclaration du ministre. «Je ne sais pas d’où il tient ce renseignement», a déclaré M. Tan à l’issue d’une réunion avec les autres négociateurs pour préparer la rencontre avec les ravisseurs. Le principal négociateur, Roberto Aventajado, a déclaré attendre une «décision collective» de la part des cinq chefs du groupe Abu Sayyaf sur leurs exigences qui devaient être présentées par écrit. Toutefois il n’a pas fait allusion au paiement d’une rançon. Le ministre des Affaires étrangères a également insisté sur le fait que le gouvernement philippin avait demandé aux ravisseurs de rassembler leurs exigences et que Manille ne les avait pas rejetées d’emblée. Selon le ministre, le gouvernement de Manille a reçu depuis le début de la prise d’otages des exigences de la part de cinq différents groupes de rebelles. «Il nous faut au moins déterminer quelles sont les véritables exigences, parce qu’il y a cinq groupes», a-t-il déclaré. Le ministre a précisé que le gouvernement philippin s’attendait à recevoir dans la journée par écrit une liste d’exigences pour l’ensemble de ces groupes. Le chef de l’État philippin a de son côté défendu sa gestion de la crise et assuré qu’il se tenait constamment au courant de la situation à Jolo. «La première préoccupation de notre gouvernement est la sécurité des otages», a déclaré Joseph Estrada au cours d’une conférence de presse. Selon des témoins, Mme Renate Wallert, 57 ans, qui souffre d’hypertension artérielle, ne peut plus marcher, semble à bout et s’évanouit sans cesse. Elle semble avoir eu plusieurs crises cardiaques depuis qu’elle est en captivité. Les rebelles philippins détiennent neuf Malaisiens, trois Allemands, deux Français, deux Finlandais, deux Sud-Africains, deux Philippins et une Libanaise depuis plus de trois semaines dans la jungle de Jolo.
Les ravisseurs qui retiennent 21 otages sur l’île de Jolo (sud des Philippines) exigent, selon Manille, deux millions de dollars pour libérer la prisonnière allemande malade, alors que les négociateurs du gouvernement philippin s’apprêtent à ouvrir de nouvelles tractations. Depuis Pékin, où il accompagne le président Joseph Estrada en voyage officiel, le chef de la diplomatie philippine, Domingo Siazon, a révélé que Manille voulait parvenir à une «transaction globale» pour obtenir la libération des otages capturés le 23 avril sur l’île malaisienne de Sipadan. «Le prix initial était d’un million de dollars pour l’Allemande, puis il est monté à deux millions, mais nous leur avons demandé un prix global pour l’ensemble des 21 otages», a déclaré M. Siazon à la presse dans la capitale chinoise. Cette...