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Actualités - CHRONOLOGIE

Corne de l'Afrique - Le Conseil de sécurité n'a toujours pas trouvé un consensus pour voter des sanctions contre les belligérants L'Ethiopie conforte son avance en Erythrée

Les forces éthiopiennes ont poursuivi hier leur offensive dans le sud-ouest de l’Érythrée avec l’objectif apparent de prendre le contrôle de la route stratégique menant au front central de Tsorona. Les combats les plus intenses se situaient toujours hier autour de la bourgade de Barentu qui ouvre la route vers l’est. «Dans les environs de Das et Barentu, l’armée éthiopienne a pilonné (mardi) les forces érythréennes qui ont été amenées de différentes parties de l’Érythrée dans une tentative vaine de secourir les troupes qui ont fui l’offensive éthiopienne», avait affirmé un communiqué. Mardi soir, Asmara avait reconnu l’avance de l’armée éthiopienne en déclarant toutefois avoir infligé des lourdes pertes aux troupes d’Addis-Abeba. L’aviation éthiopienne a bombardé mardi des «positions stratégiques entre Areza (à l’est de Mendefera, front central) et Maidema, et entre Barentu et Omhager (à la frontière soudanaise)», précise le texte éthiopien. Addis-Abeba, qui affirme que tous ses avions sont rentrés sains et saufs à la base, a également démenti la perte de deux de ses avions Sukhoi annoncée par Asmara. Malgré l’avance éthiopienne, le gouvernement érythréen affirmait avoir la situation sous contrôle. «Nous ne pouvons pas discuter de la stratégie militaire, mais les mouvements quotidiens n’ont pas de significations sur le résultat final», a déclaré le porte-parole de la présidence érythréenne Yemane Ghebremeskel. «Si l’Éthiopie pénètre profondément en territoire érythréen, ses forces seront décimées», a-t-il promis. Les habitants des zones érythréennes proches des combats ont déclaré vivre dans l’attente d’imminentes frappes ennemies, mais refuser d’abandonner leur foyer tant qu’ils n’ont pas été bombardés. Après six jours de combats violents, le conflit commence à engendrer des problèmes humanitaires. Près de 15 000 enfants âgés de moins de 5 ans vivant dans des camps de déplacés en Érythrée sont gravement menacés de malnutrition en raison des combats qui durent depuis six jours entre l’Érythrée et l’Éthiopie, a déclaré hier un responsable de «Save the Children» à Asmara. «Ces 15 000 enfants font partie des 80 000 habitants des camps de déplacés situés dans la région érythréenne de Gash Barka, à l’ouest d’Asmara», a indiqué Brute Macinnis, directeur du programme de secours d’urgence de «Save the Children», une organisation non gouvernementale britannique. «Toute interruption ou retard dans leur alimentation entraîne immédiatement une détérioration de leur taux de malnutrition, car leurs corps ne possèdent pas de réserves pouvant combler d’éventuels manque d’alimentation», a-t-il précisé. Il a souligné cependant qu’il «sera certainement difficile de conduire l’aide vers ces régions en raison du nombre de camions qui sont mobilisés pour la guerre et dont le manque se fera alors ressentir». En revanche, les organisations humanitaires présentes dans le nord de l’Éthiopie ont décidé de maintenir leurs opérations et leur personnel expatrié. Aux Nations unies à New York, le Conseil de sécurité n’avait toujours pas trouvé un consensus pour voter des sanctions contre l’Éthiopie et l’Érythrée, en guerre depuis deux ans.
Les forces éthiopiennes ont poursuivi hier leur offensive dans le sud-ouest de l’Érythrée avec l’objectif apparent de prendre le contrôle de la route stratégique menant au front central de Tsorona. Les combats les plus intenses se situaient toujours hier autour de la bourgade de Barentu qui ouvre la route vers l’est. «Dans les environs de Das et Barentu, l’armée éthiopienne a...