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Actualités - CHRONOLOGIE

Trente-cinq ans après son exécution par Damas, la veuve de l'espion Eli Cohen exige sa dépouille

Trente-cinq ans après la pendaison à Damas de son mari, le maître-espion israélien Eli Cohen, sa veuve continue à exiger des autorités syriennes, plus impérativement que jamais, la restitution de la dépouille de son défunt mari. «La Syrie n’a encore fait aucun geste humanitaire en vue de la restitution du corps d’Eli, et il est grand temps qu’elle le fasse, indépendamment de la tenue ou non de négociations» avec Israël, a affirmé hier Mme Nadia Cohen. La célèbre veuve, qui vit à Herzliyya au nord de Tel-Aviv, a choisi de lancer son appel à la Syrie à la veille de la commémoration, au Palais de la Nation à Jérusalem, d’une cérémonie officielle à l’occasion du 35e anniversaire de l’exécution d’Eli Cohen, en présence du Premier ministre Ehud Barak, du ministre des Affaires étrangères David Lévy et de centaines de jeunes en provenance de tout le pays. Elle a précisé que la décision de tenir cette cérémonie a été prise par la commission des Symboles et Cérémonies dirigée par le ministre de la Culture, de la Science et des Sports, Matan Vilnaï. Un film documentaire sur l’activité d’Eli Cohen, devenu depuis longtemps héros national, et une manifestation artistique à sa mémoire sont au programme de la soirée, a poursuivi Mme Cohen en annonçant également la construction prochaine d’un mémorial près de Beersheba dans le sud du pays. Les négociations de paix entre Israël et la Syrie, au menu desquelles figurait la question de la restitution du corps du célèbre espion, ont été gelées en janvier. Condamné pour espionnage et pendu sur la place publique à Damas en 1965, Eli Cohen avait réussi pour le compte du Mossad, le service secret israélien, à infiltrer le sommet de la hiérarchie du régime syrien et à obtenir des renseignements qui s’avérèrent précieux lors de la guerre des Six-Jours de juin 1967. Sa famille tente depuis lors de convaincre le gouvernement syrien, par la voie diplomatique, de restituer la dépouille mortelle de l’espion pour qu’il soit enterré en Israël. Mme Cohen a accusé les Syriens de «ne pas tenir compte de la veuve et des enfants» d’Eli Cohen. «Pourquoi tant d’entêtement, pourquoi ne pas rendre le corps pour qu’il soit enseveli dans la terre à laquelle il appartient», s’est-elle écriée en soutenant «qu’il ne faut pas lier la restitution d’une dépouille aux négociations». À en croire la presse israélienne, le gouvernement du Premier ministre israélien Ehud Barak attend du régime de Damas qu’il lui rende les restes d’Eli Cohen et lui fournisse des informations sur le sort de trois soldats et un pilote israéliens disparus au Liban. M. Barak lui-même a affirmé en janvier qu’Israël voulait récupérer les restes d’Eli Cohen dans le cadre d’un accord de paix avec la Syrie. «Nous œuvrons à cette fin», avait-il dit à Mme Cohen en soulignant que le gouvernement israélien était «responsable du retour des restes d’Eli, pour qu’ils soient enterrés en Israël et que sa famille puisse ainsi visiter sa tombe». «Je m’attends à ce que vous disiez à haute voix aux Syriens que cela fait 35 ans que (le corps d’) Eli est entre leurs mains et qu’il faut qu’ils le rendent», lui avait répondu Mme Cohen.
Trente-cinq ans après la pendaison à Damas de son mari, le maître-espion israélien Eli Cohen, sa veuve continue à exiger des autorités syriennes, plus impérativement que jamais, la restitution de la dépouille de son défunt mari. «La Syrie n’a encore fait aucun geste humanitaire en vue de la restitution du corps d’Eli, et il est grand temps qu’elle le fasse, indépendamment de la...