Actualités - CHRONOLOGIE
Turquie - L'Etat de droit, la démocratie et les droits de l'homme, priorités du nouveau président Ahmet Necdet Sezer prête serment
le 17 mai 2000 à 00h00
Le nouveau président turc, Ahmet Necdet Sezer, a officiellement prêté serment hier et a entamé un mandat de sept ans lors d’une courte cérémonie à l’Assemblée nationale turque. M. Sezer, 59 ans, a été élu le 5 mai à la magistrature suprême par les députés turcs. «La voie illuminée de la Turquie vers la modernisation passe par le respect de l’État de droit, la démocratie et les droits de l’homme qui doivent être conformes aux normes universelles», a dit M. Sezer lors d’un discours inaugural. Il a indiqué que la Turquie devait réaliser cet objectif «non pas parce que nos amis nous le demandent, mais parce que nos aspirations à la modernisation nous y obligent». «La Turquie doit s’intégrer aux valeurs contemporaines adoptées par l’Union européenne. Nos réussites dans les domaines de l’État de droit et de la démocratie renforceront notre respectabilité au sein de la communauté internationale», a-t-il notamment dit. La Turquie, déclarée candidate à l’UE en décembre, est tenue d’améliorer son bilan en matière de respect des droits de l’homme en vue de l’ouverture de négociations d’adhésion. Soulignant que la laïcité, «principe sur lequel repose l’État turc, sera sauvegardée sans concession car elle est à la base de la démocratie», M. Sezer a estimé que sans la laïcité «il ne peut y avoir de démocratie». Partisan résolu de réformes pour une démocratisation, M. Sezer succède à Suleyman Demirel, 76 ans, vétéran de la vie politique turque, devenant le 10e président de Turquie, pays musulman, mais dont l’État est laïc. Sur les dix présidents qu’a connus la Turquie depuis sa création en 1923 par Mustafa Kemal Ataturk, M. Sezer, ex-président de la Cour constitutionnelle, est le seul à n’être ni un militaire, ni un homme politique, et à être le premier juriste de formation. En référence à la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), M. Sezer a indiqué qu’il considérerait comme sa «tâche principale» de protéger l’«unité indivisible» de la Turquie. «Le terrorisme (du PKK) a perdu de son intensité, mais se poursuit. Nos forces armées continueront leur lutte dans ce domaine», a-t-il dit. Le PKK, dont le chef Abdullah Öcalan a été condamné en juin 1999 à la peine capitale pour séparatisme et trahison, a annoncé l’année dernière qu’il mettait fin à 15 ans de lutte armée pour la création d’un État kurde indépendant. M. Sezer a en outre souligné la nécessité de lutter d’une manière efficace contre les illégalités et la corruption au sein de l’État. Cent une salves de canons ont clôturé la prestation du nouveau président.
Le nouveau président turc, Ahmet Necdet Sezer, a officiellement prêté serment hier et a entamé un mandat de sept ans lors d’une courte cérémonie à l’Assemblée nationale turque. M. Sezer, 59 ans, a été élu le 5 mai à la magistrature suprême par les députés turcs. «La voie illuminée de la Turquie vers la modernisation passe par le respect de l’État de droit, la démocratie...
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