Pétrole - Le Brent à la hausse après des déclarations séoudiennes Ryad écarte toute augmentation de la productio du brut

Les cours du pétrole poursuivaient leur hausse, mardi en fin de journée à Londres, au-dessus de 28 dollars, après les déclarations du ministre séoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, écartant toute augmentation de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) le 21 juin. À 16h10 GMT (18h10 à Paris), le baril de Brent (pétrole de mer du Nord) pour livraison en juin (qui expire ce mardi) valait 28,70 dollars à Londres contre 28,33 dollars à la clôture lundi. À New York, le baril de référence (light sweet crude) pour livraison en juin se rapprochait du seuil des 30 dollars à 29,96 dollars. «Nous ne voyons à présent aucune justification pour penser à augmenter la production lors de la réunion de juin», a déclaré M. Nouaïmi à des journalistes à Ryad. «Les prix du pétrole évoluent actuellement dans la fourchette décidée» lors de la dernière réunion de l’Opep en mars, a ajouté M. Nouaïmi dont le pays est le principal producteur et exportateur de brut au monde. L’Opep se réunit à nouveau le 21 juin à Vienne alors que les cours du pétrole ont repris leur ascension. Le Qatar, membre de l’Opep, a par ailleurs appelé hier à l’établissement d’un cartel puissant groupant tous les producteurs de pétrole pour défendre leurs intérêts face aux pressions croissantes de l’Occident. «Une position unifiée de tous les pays producteurs est requise. En l’absence d’un cartel puissant, aucun pays ne peut à lui seul imposer ses conditions», a déclaré le ministre qatariote de l’Énergie, Abdallah ben Hamad al-Attiya, au quotidien koweïtien al-Qabas. «Aujourd’hui, le monde s’oriente vers la création de regroupements économiques. Aussi, les pays producteurs de pétrole, au sein de l’Opep et à l’extérieur du cartel, doivent-ils unifier leur stratégie et défendre leurs intérêts ... Autrement, notre position sera faible», a ajouté le ministre. M. Attiyah a condamné la position de l’Occident à l’égard des pays exportateurs de pétrole, la qualifiant de «contradictoire». «Je vois que la position de l’Occident est contradictoire lorsqu’il parle de pollution et d’effet de serre en vue d’imposer des taxes sur le pétrole, alors qu’en même temps il soutient des sources d’énergie polluantes, comme le charbon et l’énergie atomique», a-t-il dit. Le ministre a par ailleurs réaffirmé que le mécanisme actuel adopté en mars par l’Opep était équitable pour les consommateurs et les producteurs, parce que «des prix élevés ou bas affecteront aussi bien les consommateurs que les producteurs».