Actualités - CHRONOLOGIE
Marché mondial de l'or : l'engagement des banques centrales répond à un besoin structurel
le 17 mai 2000 à 00h00
L’or demeure un actif monétaire et financier reconnu et un quart du stock d’or mondial est détenu par des banques centrales qui possèdent dans leurs coffres assez de lingots pour satisfaire la demande de métal jaune pendant une décennie. Dans leurs déclarations au Fonds monétaire international en 1997, 70 % des États (soit 119 sur 170 déclarations) ont affirmé détenir de l’or dans leurs réserves. Seuls 10 d’entre eux, soit 6 %, ont assuré ne pas avoir d’or et 41 autres n’ont rien précisé sur la nature de leurs avoirs. Au cours des deux dernières décennies, plusieurs de ces États se sont engagés sur le marché de l’or où le volume total des échanges a atteint 300 000 tonnes par an (ce chiffre comprend les transactions n’impliquant pas de transfert physique). Ce mouvement répond à un besoin structurel : la production d’or est limitée pour des raisons naturelles. Tous les ans, elle augmente le stock mondial existant d’à peine 2 %. C’est pourquoi l’or des banques centrales permet de compenser le déséquilibre entre l’offre et la demande émanant des joailliers, des industriels et des investisseurs. Entre 1989 et 1998, la production minière représentait ainsi 65 % de l’offre, les ventes des réserves 9 %, les prêts adossés à de l’or 10 % et l’or récupéré 16 %. En se plaçant de plus en plus du côté de l’offre, poussés par des raisons ponctuelles ou des logiques de rentabilité, les États ont entraîné une modification de la structure du marché. Sur les 25 dernières années, l’augmentation du stock mondial d’or, qui est passé de 70 000 tonnes à 130 000 tonnes, a été majoritairement absorbée par le secteur privé plutôt que par les banques centrales ou les institutions monétaires internationales. L’évolution a par ailleurs provoqué une chute des cours du métal jaune conduisant les grands intervenants à tenter d’imposer une certaine discipline. Le 26 septembre 1999, l’accord de Washington sur l’or marque un tournant à cet égard. Par cet accord, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre, la Suisse et la Suède sont convenues de limiter les ventes de leurs réserves en or à un maximum de 2 000 tonnes par an au cours des cinq prochaines années. Les signataires ont en outre décidé de ne pas accroître leurs opérations financières de prêt d’or au-delà de leur niveau actuel. Étant donné que ni les États-Unis ni le Fonds monétaire international (qui détiennent respectivement 8 170 et 3 217 tonnes d’or) n’ont le droit de disposer de leurs réserves, le rythme d’augmentation de l’offre devrait être réduit dans les prochaines années. Ce rythme était de 400 à 500 tonnes supplémentaires par an, selon certains analystes.
L’or demeure un actif monétaire et financier reconnu et un quart du stock d’or mondial est détenu par des banques centrales qui possèdent dans leurs coffres assez de lingots pour satisfaire la demande de métal jaune pendant une décennie. Dans leurs déclarations au Fonds monétaire international en 1997, 70 % des États (soit 119 sur 170 déclarations) ont affirmé détenir de l’or...
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