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Actualités - CHRONOLOGIE

Corée du sud Pour la première fois, Séoul reconnaît posséder des armes chimiques

La Corée du Sud a reconnu pour la première fois hier être en possession d’armes chimiques afin de parer à une éventuelle menace militaire nord-coréenne. «Il est exact que nous détenons des armes chimiques», a déclaré le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense, ajoutant qu’il s’agissait d’«une grave question de sécurité nationale». Jusqu’à présent, la Corée du Sud n’avait jamais reconnu être en possession d’armes chimiques mais en revanche avait accusé, de même que les États-Unis, la Corée du Nord – pays avec lequel elle est théoriquement toujours en guerre depuis 1953 – d’avoir produit et stocké de telles armes en grande quantité. Le journal sud-coréen Chosun Ilbo avait rapporté que l’armée avait commencé secrètement à se défaire de ces armes, pour se conformer à la Convention internationale sur l’interdiction des armes chimiques que la Corée du Sud a ratifiée. Le gouvernement a souscrit à la Convention des armes chimiques «Le gouvernement s’est conformé à ses obligations depuis qu’il a souscrit à la Convention des armes chimiques en avril 1997. La question d’armes chimiques a un grand impact sur la sécurité nationale», a affirmé hier un communiqué officiel en réponse à cette information. La Convention sur les armes chimiques, entrée en vigueur en 1997 et dont l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), ayant son siège à La Haye, est chargée d’assurer l’application et le contrôle, prévoit la destruction des stocks de ces armes et de leurs lieux de fabrication d’ici 2007. Selon le journal sud-coréen, une usine de retraitement chimique a récemment été érigée à cette fin à proximité d’une base militaire, à 214 km au sud de Séoul. «Les militaires conservaient une quantité substantielle d’armes chimiques. Ils ont secrètement construit une usine pour la destruction (des armes chimiques) qui a commencé à traiter les armes à la fin de l’année dernière», a ajouté le journal, citant des sources militaires. «Nous ne pouvons ni confirmer ni démentir cette information», a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Ha Du-Chol. Selon le Chosun, les militaires sud-coréens ont l’intention de détruire toutes leurs armes chimiques, «équivalant à des centaines de tonnes», d’ici l’an 2006. Les États-Unis ont été informés de la présence d’armes chimiques en Corée du Sud, a souligné mardi une source américaine. Quelque 37 000 soldats américains sont toujours cantonnés en Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53), qui s’est achevée sur une armistice. Selon l’agence sud-coréenne Yonhap, le ministère de l’Environnement à Séoul a vérifié l’an dernier la sûreté de l’usine de retraitement à la demande des militaires. Le ministère a refusé de confirmer cette information, mais les associations de défense de l’environnement ont annoncé qu’elles allaient envoyer sur place une délégation afin d’inspecter le site.
La Corée du Sud a reconnu pour la première fois hier être en possession d’armes chimiques afin de parer à une éventuelle menace militaire nord-coréenne. «Il est exact que nous détenons des armes chimiques», a déclaré le porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense, ajoutant qu’il s’agissait d’«une grave question de sécurité nationale». Jusqu’à présent, la...