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Actualités - CHRONOLOGIE

Sierra Léone - Des informations contradictoires circulent sur le sort du chef rebelle qui reste introuvable Poursuite des évacuations de Freetown(photo)

Les évacuations d’étrangers se poursuivaient hier matin à Freetown pendant que soldats britanniques, Casques bleus, armée et chasseurs traditionnels prenaient position dans la capitale sierraléonaise après la disparition de Foday Sankoh. Les rotations d’hélicoptères Chinook se poursuivaient hier en milieu de matinée, entre la presqu’île d’Aberdeen et l’aéroport international de Lungi. Les mouvements des hélicoptères semblaient toutefois moins nombreux que la veille. L’évacuation des ressortissants étrangers a débuté après l’arrivée à Freetown de quelque 250 parachutistes britanniques. La Grande-Bretagne à prépositionné 800 soldats à Dakar, et six navires de guerre britanniques, dont un porte-avions, font route vers la Sierra Leone. Les soldats britanniques, déployés depuis lundi dans la presqu’île d’Aberdeen à l’extrême ouest de la capitale, protègent le quartier général de la mission des Nations unies, la Minusil, et les deux voies d’accès à ce quartier abritant les deux grands hôtels où se sont regroupés les étrangers. Des tireurs d’élites britanniques ont été placés aux points d’accès d’Aberdeen et, avec l’aide des soldats de la Minusil, ils fouillent toutes les voitures entrant dans le quartier. La Minusil tenait toujours hier des barrages dans le centre de Freetown où circulaient quelques Casques bleus en patrouille. Alors que banques et commerces, à l’exception de ceux tenus par les commerçants étrangers (des Libanais pour la plupart), étaient ouverts hier, la ville était emplie d’hommes en armes, soldats de l’armée régulière sierra-léonaise et Kamajors, les chasseurs traditionnels fidèles au président Ahmad Tejan Kabbah. Les Kamajors, pour la plupart torse-nu et couverts de gris-gris, s’étaient regroupés hier matin dans un hôtel du centre-ville. Des soldats des forces armées sierra-léonaises patrouillaient en ville entassés dans des pick-ups ou en grappe aux fenêtres de véhicules 4x4. Auparavant, un affrontement pendant une manifestation a eu lieu devant le domicile de Foday Sankoh, le chef du Front révolutionnaire uni (RUF), qui a fait au moins 16 morts. Depuis, des informations contradictoires circulent dans Freetown sur le sort du chef rebelle qui reste introuvable. Selon un officier de l’armée sierra-léonaise, le lieutenant Roland Musa, interrogé devant la maison de Foday Sankoh, celui-ci aurait été «emmené lundi par la Minusil». L’officier a toutefois reconnu n’avoir pas été lui-même sur les lieux à ce moment. D’autres sources indiquent que Foday Sankoh pourrait être entre les mains de l’armée sierra-léonaise. Sa maison, sur laquelle étaient visibles de nombreux impacts de balles, a été entièrement pillée. Elle était jonchée de seringues. Meubles et climatiseurs ont été emportés, et des documents du chef rebelle étaient éparpillés au sol. Parmi ces papiers se trouvait un exemplaire original de l’accord de paix qu’il avait signé en juillet dernier à Lomé avec le président Kabbah. Aux alentours de la villa, ont été vus 5 cadavres, quatre hommes et une jeune fille, identifiés par les voisins comme étant des combattants du RUF.
Les évacuations d’étrangers se poursuivaient hier matin à Freetown pendant que soldats britanniques, Casques bleus, armée et chasseurs traditionnels prenaient position dans la capitale sierraléonaise après la disparition de Foday Sankoh. Les rotations d’hélicoptères Chinook se poursuivaient hier en milieu de matinée, entre la presqu’île d’Aberdeen et l’aéroport international...