Justice La Cour de Cassation se saisit de l'affaire de la petite Fatmé

L’avocat de l’employeuse Hanane Yehya s’étant pourvu en Cassation, l’affaire de la petite Fatmé, torturée par sa «patronne» est désormais entre les mains de la Cour de cassation présidée par le magistrat Ralph Riachi et ayant pour assesseurs Rabiha Kaddoura et Samir Aliyé. L’audience d’hier qui s’est ouverte en présence de l’accusée, Hanane, du représentant du parquet, le magistrat Anthony Issa el-Khoury, et des avocats Ghada Ibrahim pour Fatmé et Naji Yaghi pour Hanane, a été consacrée à l’audition de la petite Fatmé et de plusieurs témoins. La petite fille a répété devant la Cour ce qu’elle avait précédemment déclaré devant la cour criminelle de Tripoli, racontant comment son ex-employeuse la battait, tout en lui fourrant des papiers et des kleenex dans la bouche afin de l’empêcher de crier. Elle a aussi révélé que ces traitements intervenaient généralement avant la visite de deux hommes que Hanane recevait dans son salon en l’absence de son mari, après avoir enfermé la petite qui apercevait toutefois les deux hommes à travers les rideaux. La fillette a aussi précisé que son ex-employeuse lui interdisait de parler à quiconque des traitements qu’elle lui faisait subir et qu’elle l’empêchait de communiquer avec son père. La Cour consacrera la prochaine audience, le 20 juin, à l’audition des plaidoiries.