Otages Recherche du corps d'Alec Collett enlevé en 1985

Des responsables de l’Onu ont mené en vain pendant plusieurs heures hier des recherches du corps du journaliste britannique de l’Onu, Alec Collett, enlevé au Liban en 1985, a-t-on appris auprès de la Force intérimaire des Nations unies au Liban. L’opération, dirigée par l’assistant du secrétaire général des Nations unies Kofi Annan aux affaires de sécurité, Benon Saven, a eu lieu à Aïta al-Foukhar, un village du sud de la Békaa, a précisé le porte-parole de la Finul, Timor Goksel. M. Saven, qui était accompagné de cinq responsables de l’Onu, était assisté par une équipe de l’armée libanaise, composée d’une vingtaine de militaires arrivés sur les lieux dans quatre voitures et équipés d’une excavatrice. Les travaux d’excavation, qui se sont déroulés à l’aide de cartes en possession de M. Saven, se sont poursuivis en vain pendant trois heures, de 10h à 13h, heure locale. M. Goksel a indiqué que des recherches avaient déjà eu lieu dans le passé à trois ou quatre reprises, avec la coopération totale des autorités libanaises et syriennes, sans résultat. Alec Collett, un journaliste attaché à l’Office des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), avait été enlevé le 25 mars 1985 à Khaldé. Son rapt n’avait pas été revendiqué, mais de fortes présomptions avaient pesé sur le Fateh-Conseil Révolutionnaire, un groupe palestinien dirigé par Abou Nidal. En avril 1986, un groupe clandestin se faisant appeler Organisation révolutionnaire des socialistes musulmans avait déposé une cassette-vidéo au journal an-Nahar montrant le corps non identifiable d’un homme pendu. Le groupe affirmait dans un texte remis avec la cassette qu’il s’agissait de Collett et qu’il avait été exécuté en représailles au bombardement de Tripoli, la capitale libyenne, par l’aviation américaine. L’hypothèse de la mort en captivité du journaliste britannique par maladie avait été retenue.