Actualités - CHRONOLOGIE
Lockerbie - Les enquêteurs racontent ... La lente et minutieuse collecte des débrios de l'attentat
le 09 mai 2000 à 00h00
Pièces de métal à l’appui, des policiers écossais ont détaillé lundi à Camp Zeist leur collecte lente et minutieuse des débris de l’avion de la Pan Am dont l’explosion au-dessus du village de Lockerbie a causé la mort de 270 personnes le 21 décembre 1988. Reprenant en main des bouts de métal tordus issus de l’explosion, plusieurs policiers ont expliqué à la cour écossaise siégeant exceptionnellement aux Pays-Bas, leur quête «champ par champ» du moindre élément leur permettant de «trouver la cause de l’accident». Vêtus de costumes sombres, les deux Libyens Abdel Basset Al-Megrahi et Al-Amine Khalifa Fhimah accusés de l’attentat de Lockerbie ont écouté patiemment les témoignages des policiers. Ils plaident non-coupables des charges de complot, meurtres et violations de la sécurité aérienne dont ils sont accusés. Après avoir été affecté à la recherche des corps de victimes, l’officier de police Alexander Arnolt a raconté comment il avait participé à la recherche de pièces métalliques pouvant présenter des traces d’explosion. En présence d’un expert américain en explosif, «qui s’est présenté comme un membre de l’équipe d’enquêteurs de la Pan Am», M. Arnolt allait de «secteur de recherche en secteur de recherche» afin d’examiner tout élément suspect avant de les étiqueter et de les enregistrer pour les enquêteurs. «Un de nos problèmes était que nous pensions courir le risque de tomber sur d’autres substances explosives» en ramassant les objets personnels et les fragments du Boeing 747, a raconté de son côté Douglas Roxburgh, le directeur adjoint de la police du comté de Dumfries et Galloway aujourd’hui à la retraite. Les dizaines de milliers d’objets collectés ont ensuite été stockés dans deux entrepôts différents, d’un côté les possessions personnelles des victimes, d’un autre les fragments de l’avion, ont précisé les policiers. «Tous les objets personnels qui n’étaient pas nécessaires pour l’enquête ont été rendus aux familles», a souligné M. Roxburgh. «Les Écossais ont été très méthodiques et nous avons récupéré tous les cadeaux de Noël que Miriam avait rapportés», a expliqué Rosemary Wolfe, une Américaine qui a perdu sa belle-fille de 20 ans dans l’explosion avant de sortir de son sac un petit ange en métal «acheté à Amsterdam par Miriam». «Ce fut une sorte de soulagement pour nous de pouvoir récupérer ces objets», ajoute-t-elle. Les auditions de policiers et civils ayant participé à la collecte des débris doivent se poursuivre toute cette semaine. De nombreuses familles de victimes ont quitté le Camp Zeist vendredi, mais une demi-douzaine d’entre elles étaient encore présentes aux audiences lundi. Ouvert le 3 mai, ce procès fleuve qui verra défiler plus de 1 500 témoins et doit durer plus d’un an est le fruit d’un accord conclu en 1999 entre Tripoli, Washington et Londres. La défense des deux accusés libyens a annoncé qu’elle comptait incriminer deux organisations palestiniennes : le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) pour l’attentat.
Pièces de métal à l’appui, des policiers écossais ont détaillé lundi à Camp Zeist leur collecte lente et minutieuse des débris de l’avion de la Pan Am dont l’explosion au-dessus du village de Lockerbie a causé la mort de 270 personnes le 21 décembre 1988. Reprenant en main des bouts de métal tordus issus de l’explosion, plusieurs policiers ont expliqué à la cour écossaise...
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