Actualités - CHRONOLOGIE
Formule 1 - GP d'Espagne Mika Hakkinen à nouveau sur le chemin du succès(photo)
le 09 mai 2000 à 00h00
Mika Hakkinen (McLaren-Mercedes) a retrouvé le chemin du succès en remportant dimanche le Grand Prix d’Espagne de Formule 1 sur le circuit de Catalunya à Montmelo, près de Barcelone. Pour la troisième année consécutive, le double champion du monde finlandais s’imposait sur le tracé catalan et obtenait cette première victoire tant attendue cette saison, la quinzième de sa carrière. Sur le podium, Hakkinen pouvait jubiler, Ron Dennis sourire à nouveau. David Coulthard était à côté du Finlandais, les deux pilotes de l’équipe anglo-allemande occupaient les deux plus hautes marches. Le Brésilien Rubens Barrichello (Ferrari) était relégué sur la plus basse, la troisième. Quinze jours après Silverstone, McLaren-Mercedes venait de réaliser son second «doublé» d’affilée, de réduire l’écart au championnat du monde après trois premières courses favorables à la Scuderia, à Michael Schumacher. L’équipe de Ron Dennis ne compte plus que 7 points de retard sur Ferrari, Hakkinen 14 sur l’Allemand, cinquième dimanche derrière son frère Ralf (Williams-BMW). Histoire de pompe Avec la victoire, le champion en titre a ainsi définitivement relancé l’intérêt d’une saison que l’on croyait complètement dévolue à l’équipe italienne, à Michael Schumacher. Une impression encore vivace quand ce dernier s’installait en tête de la course après une première passe d’armes avec Hakkinen au feu vert. «Cela a été un départ étonnant mais je me suis bien amusé», notait pourtant le Finlandais. Jamais cependant la Ferrari de l’Allemand n’avait pu prendre ses distances, l’écart ne dépassant pas plus de 3 sec 4 (10e tour). Mais, si Hakkinen se trouvait dans l’ombre de Schumacher, chacun savait qu’il faudrait attendre les ravitaillements pour assister à une possible passation des pouvoirs. Ce qui devait se produire. En deux temps. D’abord quand Michael Schumacher stoppa pour la première fois (24e), deux tours avant son rival. En repartant prématurément, l’Allemand renversait en effet son mécanicien chargé du ravitaillement en carburant. Blessé (luxation), ce spécialiste de la pompe devait faire défaut lors du second arrêt. Pour Barrichello (40e), «après que Michael eut blessé Nigel (le mécanicien), nous avons rencontré un problème lors du plein. J’ai donc perdu du temps», notait-le Brésilien, et surtout pour Schumacher. Rentré dans les stands avec Hakkinen à ses basques (41e), le Finlandais repartait avec dix secondes d’avance. Querelle de famille La course était jouée. D’autant que l’Allemand rencontrait des problèmes de pneumatiques et passait une troisième fois à son stand (50e). Michael Schumacher avait perdu la victoire et bien plus. Entre-temps, en effet, il s’était fait passé par Coulthard (48e). «Cela a été comme doubler une Minardi. Pardon, je suis désolé pour Minardi», ironisait l’Écossais. En difficulté, Michael n’en avait pas moins réussi à jouer la course d’équipe en bloquant son frère Ralf, juste avant son troisième arrêt, et à offrir à Rubens Barrichello la possibilité de subtiliser la 3e place au petit frère. «Derrière eux je me suis dit un moment ils vont s’accrocher ou quoi ? Et puis j’ai vu l’ouverture. Je suis passé sur la droite», racontait Barrichello. Et pourtant Ralf Schumacher pensait bien pouvoir accrocher la 3e place, comme son jeune coéquipier, Jenson Button, visait la 6e quand, à trois tours de la fin, il devait s’arrêter, laissant à Frentzen (Jordan-Mugen Honda). De quoi rendre Ralf furieux. «La course, c’est la course. Si mon frère ne comprend pas ça, il n’a qu’à faire autre chose», répondait Michael. Cette querelle de famille ne pouvait qu’ajouter sans doute un plaisir supplémentaire pour Mika Hakkinen à l’issue d’un week-end catalan particulièrement fructueux. Déclarations *Mika Hakkinen (Fin/McLaren-Mercedes), vainqueur : «Je ne peux pas trouver les mots pour exprimer ma joie d’avoir obtenu ma première victoire de la saison. Nous avons été si près d’y parvenir avant, mais dimanche c’était le bon jour. L’équipe a fait un super boulot. Mon départ n’a pas été idéal. Heureusement, Schumacher non plus. Aussi nous étions côte à côte au premier virage. À la sortie, j’ai dû le laisser passer car j’étais sur le bas-côté. Schumacher a essayé de creuser l’écart, mais après quelques tours, quand ses pneus ont commencé à se dégrader, j’ai pu revenir sur lui et mettre la pression. L’équipe a ensuite parfaitement réussi le second ravitaillement et j’ai pu me porter en tête». *David Coulthard (GB-McLaren-Mercedes), deuxième : «C’est super pour l’équipe de réussir un nouveau doublé. Durant la première partie de la course, j’étais collé derrière Ralf Schumacher et je lui mettais la pression. Mais je ne pouvais pas le passer. L’équipe m’a donc demandé de rentrer plus tôt au stand. Malheureusement, j’ai enclenché la deuxième au lieu de la première vitesse et je suis reparti en 5e position. J’ai gagné une place lors de mon second arrêt. J’ai ensuite dépassé Michael Schumacher au bout de la ligne droite des stands pour me porter en deuxième position. Avec tout ça, je suis vraiment content que nous ayons marqué le maximum de points ce week-end». *Rubens Barrichello (Bré/Ferrari), troisième : «Ce n’est pas parce que j’ai terminé troisième que je peux dire que ce fut une très bonne course. Au départ déjà, j’ai trop patiné. Ralf (Schumacher) et David (Coulthard) avaient réussi le leur et je n’ai rien voulu risquer au premier virage. La course elle-même a été ennuyante parce que même si la voiture devant vous est moins rapide de deux secondes que la vôtre, il est impossible de dépasser sur ce tracé. Quand vous rentrez le premier dans les stands, vous disposez normalement d’un avantage. Mais mon arrêt a été long. Quand je suivais Ralf et Michael Schumacher, je me suis demandé s’ils allaient s’accrocher. Et puis j’ai pris l’ouverture pour passer». *Ralf Schumacher (All/Williams-BMW), quatrième : « J’attends de regarder la vidéo pour voir comment c’est exactement passé la manœuvre qui a permis à Barrichello de me dépasser pour m’exprimer». *Michael Schumacher (All/Ferrari), cinquième : «Vous ne pouvez pas toujours avoir de la chance. Peut-être y avait-il quelque chose à faire au niveau du choix des pneus mais il y a eu aussi d’autres facteurs. Toutefois, étant donnés les problèmes rencontrés, nous sommes quand même parvenus à marquer des points. Je suis bien sûr un peu déçu parce que tout le monde a fait de son mieux. Nous avons eu un problème au premier ravitaillement qui en a entraîné d’autres au deuxième. Au premier, le mécanicien qui a le panneau l’a levé puis baissé. Mais il était impossible de s’arrêter. J’ai senti que j’avais roulé sur quelque chose. J’ai regardé dans mon rétroviseur et vu un mécanicien à terre. J’ai demandé à l’équipe ce qui était arrivé mais il n’y a aucune réponse. Ensuite j’ai eu une crevaison lente et il devenait évident que la course nous échappait. Je ne suis pas en colère. J’ai pris deux points importants et nous sommes forts pour le reste de la saison. Quant à la passe d’armes avec mon frère, tout ce que je peux dire c’est que la course, c’est la course».
Mika Hakkinen (McLaren-Mercedes) a retrouvé le chemin du succès en remportant dimanche le Grand Prix d’Espagne de Formule 1 sur le circuit de Catalunya à Montmelo, près de Barcelone. Pour la troisième année consécutive, le double champion du monde finlandais s’imposait sur le tracé catalan et obtenait cette première victoire tant attendue cette saison, la quinzième de sa carrière....
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