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Actualités - CHRONOLOGIE

Astronomie - Quasi grand alignement planétaire hier La fin du monde : ce n'est pas demain la veille !

Cinq planètes solaires brillantes : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne se sont trouvées, hier vendredi, regroupées dans un espace très réduit du ciel quasiment alignées avec le Soleil, la Terre et la Lune, mais cette situation exceptionnelle n’a pu être observée que par les astronomes, car le Soleil bloquait la vue. Comme tous les phénomènes célestes exceptionnels, cette disposition planétaire a été l’occasion à des prédictions alarmistes, véhiculées sur Internet, de la part de charlatans en tout genre – astrologues, mages, voyants et autres prophètes de malheur –, aux États-Unis en particulier, pour qui ce phénomène astronomique devait sonner rien moins que la fin des temps. Mais, comme à l’accoutumée, aucune catastrophe planétaire n’a eu lieu. Et le monde tourne toujours en rond… «5/5/2000» est d’ailleurs le titre d’un livre-catastrophe de Richard Noone, qui prétend que l’alignement planétaire de l’an 2000, «une première depuis 6 000 ans», devait provoquer une telle attraction gravitationnelle que l’axe de la Terre aurait dû basculer sous le poids de la glace accumulée au pôle sud, causant inondations et tremblements de terre. Sur le site Internet du Survival Center, un organisme consacré à la fin du monde, on rappelait que l’alignement devait provoquer «quelques tremblements de terre, des glissements majeurs de la croûte terrestre, un déplacement des banquises polaires, une montée du niveau des eaux de 30 à 100 mètres ou encore des raz-de-marées, des vents de 800 à 3 200 km/h, des secousses telluriques susceptibles d’atteindre 13 degrés sur l’échelle de Richter». En réalité, a affirmé Richard Talcott, spécialiste à la revue américaine Astronomy, «la gravité combinée de ces cinq planètes a exercé une force de 0,00003 fois supérieure à celle du Soleil (...), soit moins que l’effet qu’exerce un Boeing 747 volant à neuf km d’altitude !» Les cinq planètes les plus proches de la Terre, notre planète et notre satellite naturel, n’étaient toutefois pas parfaitement alignées mais groupées dans un secteur d’une vingtaine de degrés. Alors que la Terre et la Lune d’un côté, le Soleil et, au-delà, Jupiter et Saturne de l’autre, étaient quasiment sur une même ligne, Mercure se trouvait légèrement sur la droite de cet alignement, Vénus un peu plus éloignée (5 degrés environ), mais Mars (la plus distante de ce regroupement) était à une dizaine de degrés sur la gauche. Au cours de la journée d’hier, le rayonnement solaire ne permettait pas d’apercevoir les planètes. Ce quasi-alignement était donc invisible, sauf des astronomes qui, en mettant un cache (un héliographe) devant l’objectif de leur télescope, pouvaient voir planètes et étoiles, outre la couronne solaire. Et, dans la nuit d’hier vendredi à aujourd’hui samedi, les planètes étaient couchées, donc invisibles depuis la Terre. Les alignements planétaires, toujours imparfaits, ne sont pas rares mais concernent généralement deux ou trois planètes. Aussi, le regroupement d’hier vendredi est-il exceptionnel. Par le passé, un autre grand alignement a toutefois eu lieu : le 9 novembre 1881, Mercure, la Terre, Jupiter, Saturne, Neptune et Pluton se sont trouvées presque sur une même ligne, et du même côté du Soleil. Plus loin dans le temps, le 12 mai 1307, toutes les planètes à l’exception de Pluton se sont trouvées dans une région du ciel relativement étroite (de 40 degrés), toujours du même côté du Soleil. M. Patrick So, astronome à l’Observatoire Griffith de Los Angeles, a rappelé que le dernier alignement du même type que celui observé hier s’est produit le 4 février 1962, avec en plus une éclipse totale : «Il ne s’est rien passé alors que certains prédisaient déjà à l’époque des catastrophes cosmiques». Le phénomène a également enflammé l’imagination des amateurs d’ovni, convaincus que ce «grand alignement» devait créer une «tornade sidérale» si puissante qu’elle aurait dû permettre à des extraterrestres de nous rendre visite. Ils étaient des centaines à passer jeudi soir leur première nuit sous les étoiles, dans le désert du Nevada, pour y accueillir d’éventuels vaisseaux spatiaux. Le rassemblement a eu lieu aux abords du célèbre motel-restaurant Little A’Le’Inn, à Alamo (Nevada), à 200 km au nord-ouest de Las Vegas, sur la fameuse «Autoroute des extraterrestres» (Highway 375). Les studios de cinéma Dreamworks en ont profité pour y projeter sur écran géant leur dernière comédie de science-fiction Galaxy Quest, avant d’inaugurer le premier phare extraterrestre au monde, doté d’un projecteur de 7 000 watts. «Il s’agit d’une soucoupe volante de quatre mètres de haut sur trois de large qui enverra vers le cosmos un puissant rayon lumineux pour guider et souhaiter la bienvenue aux visiteurs intergalactiques», a précisé un porte-parole de Dreamworks, Cheryl Glenn.
Cinq planètes solaires brillantes : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne se sont trouvées, hier vendredi, regroupées dans un espace très réduit du ciel quasiment alignées avec le Soleil, la Terre et la Lune, mais cette situation exceptionnelle n’a pu être observée que par les astronomes, car le Soleil bloquait la vue. Comme tous les phénomènes célestes exceptionnels, cette...