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Actualités - CHRONOLOGIE

Cinéma - Un cru 2000 exceptionnel pour la section off de Cannes Un flot de sang neuf coule à la Quinzaine des réalisateurs

Un flot de sang neuf va couler à la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du festival de Cannes, qui présente du 11 au 19 mai onze premiers films sur 24 avec un fort bataillon féminin et un fort contingent français. La section «off» de Cannes, créée au lendemain de mai 68 et qui a contribué à révéler Wim Wenders, Stephen Frears, Bernardo Bertolucci, André Téchiné, Martin Scorsese, Ken Loach, Louis Malle ou Théo Angelopoulos, poursuit sa «Mission de découverte de nouveaux auteurs». Cette 32e édition propose un tour du monde de l’Allemagne au Japon, en passant par la Corée du Sud, la Géorgie, la Hongrie, l’Iran, ou encore l’Amérique du Nord. «La sélection a été douloureuse car le niveau était exceptionnel», a estimé la déléguée générale de la quinzaine, Marie-Pierre Macia, en présentant la collection de l’an 2000, à Paris, «On a parié sur des premiers films qui ont pris des risques», a-t-elle dit. Un film français, Tout va bien, on s’en va, de Claude Mouriéras avec Michel Piccoli, Miou-Miou, Sandrine Kiberlain et Natacha Régnier, lèvera le rideau au Noga-Hilton, quartier général des projections de la quinzaine sur la Croisette. Selon Mme Macia, «l’Asie est toujours en ébullition» avec le deuxième long métrage de Lee Chang-Dong (Corée du Sud) et le troisième du Japonais Masahiro Kobayashi. L’Iran est représenté par Bahman Ghobadi, assistant d’Abbas Kiarostami pour Le vent nous emportera, grand prix du jury au festival de Venise. Comme le chef de file du cinéma iranien et comme Samira Makhmalbaf, la benjamine à 20 ans de la compétition officielle, Bahman Ghobadi a tourné son premier long métrage dans le Kurdistan iranien. Mme Macia a par ailleurs souligné la qualité du dernier cru indépendant américain après une année décevante. On découvrira ainsi Girlfight, grand prix du jury au festival de Sundance, Downtown 81 sur la scène musicale et artistique new-yorkaise des années 80 où apparaît le peintre Jean-Michel Basquiat, alors âgé de 19 ans. Ces prises de vue étaient «restées en boîte depuis des années». Shadow of the vampire raconte le tournage de Nosferatu (Willem Dafoe) par F.W. Murnau dans les années 20. De bonnes surprises sont également attendues d’Italie avec Silvio Soldini pour la première fois à Cannes ou encore d’Allemagne avec le film d’Oskar Roehler, hommage «fidèle et lucide» à sa mère, l’écrivain Gisela Elsner qui s’est suicidée peu de temps après la chute du mur de Berlin. La Grande-Bretagne est présente avec trois comédies sur fond social, dont Purely Belter de Mark Herman, et Dancer de Stephen Daldry. L’Afrique présente Lumumba, que le cinéaste et ancien ministre de la Culture d’Haïti Raoul Peck consacre à l’ancien héros de l’indépendance congolaise assassiné trois mois après son arrivée au pouvoir.
Un flot de sang neuf va couler à la Quinzaine des réalisateurs, section parallèle du festival de Cannes, qui présente du 11 au 19 mai onze premiers films sur 24 avec un fort bataillon féminin et un fort contingent français. La section «off» de Cannes, créée au lendemain de mai 68 et qui a contribué à révéler Wim Wenders, Stephen Frears, Bernardo Bertolucci, André Téchiné, Martin...