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Actualités - REPORTAGES

Afrique centrale et australe : la viabilité de l'accord de Lusaka tributaire d'un rapide déploiement onusien

La viabilité de l’accord de Lusaka (juillet 1999), «censé ramener la paix en République démocratique du Congo (RDC), dépendra de la célérité avec laquelle s’effectuera un déploiement d’observateurs militaires de l’Onu sur le terrain», estime l’IISS. «Toutefois, souligne le rapport, il y a des limites à ce que peut faire l’Onu dans ce pays». «Les perspectives de désarmement des nombreuses milices apparaissent sombres, étant donné qu’aucun des pays concernés ne s’est montré disposé à s’embarquer dans cette partie de l’accord de Lusaka», estiment les auteurs du rapport selon lesquels «la guerre en RDC continue à menacer l’ordre interne fragile et à alimenter le complexe d’insécurité de plusieurs pays d’Afrique centrale et australe». «Mais, poursuit le texte, même si l’accord de Lusaka remédie à la sécurité régionale, les leaders régionaux ne retireront pas les moyens militaires lourds engagés en RDC, car ils poursuivent des objectifs stratégiques plus larges qui ne peuvent être réalisés sans intervention dans les affaires internes de leurs voisins». «Ces dirigeants sont également confrontés à une opposition interne à leur coûteux engagement dans cette guerre. Ils ont besoin d’une solution qui sauve la face pour se maintenir au pouvoir», estiment les analystes de l’IISS. «La guerre qui a commencé pour renverser ou soutenir le président de la RDC, Laurent-Désiré Kabila, a évolué de telle façon qu’elle détermine désormais l’avenir de plusieurs pays d’Afrique centrale et australe. Sans une issue favorable à cette guerre, certains dirigeants risquent d’être confrontés à des coups d’État, des insurrections et des mutineries», affirment-ils. Ils citent l’exemple du président du Zimbabwe qui, confronté à une situation économique difficile dans son pays, «a un besoin urgent de voir la paix s’installer en RDC». Le Zimbabwe, l’Angola et la Namibie aident le président Kabila, alors que la rébellion est soutenue par le Rwanda et l’Ouganda. Entre ces deux pays, dont les «intérêts stratégiques et diplomatiques divergent désormais», relève le rapport de l’IISS, «un délicat rapport de forces est en train de prendre forme dans l’est du Congo qui pourrait conduire à une plus grande atomisation et à une partition de facto de cette région». S’agissant du conflit angolais, le rapport signale qu’en dépit des défaites subies par l’Unita de Jonas Savimbi aux mains des forces gouvernementales, «il est difficile d’évaluer les pertes subies par l’Unita et sa capacité à poursuivre la guerre». «L’Unita possède un important stock d’armes et des hélicoptères de combat capables d’attaquer et d’infliger des pertes aux forces gouvernementales», précise le texte.
La viabilité de l’accord de Lusaka (juillet 1999), «censé ramener la paix en République démocratique du Congo (RDC), dépendra de la célérité avec laquelle s’effectuera un déploiement d’observateurs militaires de l’Onu sur le terrain», estime l’IISS. «Toutefois, souligne le rapport, il y a des limites à ce que peut faire l’Onu dans ce pays». «Les perspectives de...