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Actualités - CHRONOLOGIE

Informatique - Le FBI a ouvert une enquête pour essayer de retrouver les créateurs du virus I love you poursuit ses ravages

«I Love You», qualifié par de nombreux spécialistes de virus informatique le plus destructeur à ce jour, continuait hier à infecter via le courrier électronique les ordinateurs du monde entier, et les protections mises en place ne réussissaient pas à l’arrêter. Le FBI (sûreté fédérale) américain a ouvert une enquête pour essayer de retrouver les mauvais génies qui l’ont lancé. Des fournisseurs d’accès Internet philippins ont reconnu hier que le virus informatique «I Love You» avait été implanté le mois dernier dans leurs installations par un pirate informatique, avant de contaminer à partir de jeudi des millions d’ordinateurs. L’un d’entre eux a émis l’hypothèse que ce pirate pourrait être un enfant qui voulait s’amuser. Le directeur général du centre national d’informatique philippin, Ramon Seneres, a reconnu qu’il y avait des «indices» pointant vers son pays, tout en soulignant qu’il n’y avait pour l’instant pas de preuve formelle et qu’il pourrait s’agir d’une «ruse» pour cacher sa véritable origine. Une société de Reston en Virginie (États-Unis), ICSA.net, a évalué à plus de 100 millions de dollars les dommages causés par le virus. Selon les spécialistes, les États-Unis seraient le premier pays affecté, avec 970 000 ordinateurs américains contaminés. Les principales sociétés éditrices de logiciels antivirus, comme Symantec, Trend Micro, Tegam ou Panda Software, indiquaient avoir renoncé à tenter de chiffrer le nombre d’ordinateurs infectés. Les plus prudents évoquaient «vraisemblablement maintenant quelques dizaines de millions d’ordinateurs dans le monde, en raison du caractère exponentiel de l’infection». «Nous savons quand même déjà que “I Love You” infectera plus d’ordinateurs que Melissa», a indiqué Stéphane Paccalet, responsable commercial de Panda Software. Melissa avait dans les derniers jours de mars 1999 paralysé des millions d’ordinateurs dans le monde et provoqué pour plus de 80 millions de dollars de manque à gagner rien qu’aux États-Unis. Pourtant, les grandes sociétés éditrices d’antivirus proposent toutes depuis des mises à jour de leurs logiciels qui bloquent l’activité de «I Love You». Ils ont également ajouté à leur base virale – les répertoires contenant les «signatures» des virus connus, c’est-à-dire le code informatique qui les identifie – des variantes de «I Love You» apparues hier matin, comme «Joke» and «Fun». Mais une majorité de particuliers et beaucoup d’entreprises plus petites ne sont pas clientes de sociétés éditrices d’antivirus et n’y avaient donc pas accès, permettant à «I Love You» de continuer à se propager de messagerie en messagerie. Le virus se présente sous la forme d’un courrier électronique intitulé «I Love You». Il devient actif lorsque l’internaute ouvre un fichier rattaché au courrier qui lui promet une «Love-Letter-For-You» («Une lettre d’amour pour vous»). Une fois ce fichier ouvert, le virus se répand vers toutes les adresses figurant au répertoire de la messagerie de l’ordinateur si elle utilise le programme Microsoft Outlook. Il se répand aussi par l’intermédiaire des forums de discussion sur Internet. Les entreprises et particuliers qui ne sont pas clients d’une société antivirus ont néanmoins la possibilité de télécharger un logiciel antidote. Mais seule la société Panda en offrait un en libre accès hier à l’adresse www.pandasoftware.com. Reste que «I Love You» a le mérite d’être un virus de type «ver» plutôt que «cheval de Troie», c’est-à-dire qu’il se propage à une vitesse phénoménale, mais ne vise pas à prendre le contrôle à distance de l’ordinateur attaqué. Ainsi, selon les spécialistes, les dégâts sur les ordinateurs touchés sont relativement limités, car les fichiers les plus importants du disque dur sont généralement épargnés. Les fichiers détruits – de type JPG, MP3 ou MP2 par exemple, c’est-à-dire des fichiers de son ou de vidéo – ne sont généralement pas vitaux pour leurs utilisateurs, même s’ils peuvent représenter des milliers d’heures de travail pour leurs propriétaires.
«I Love You», qualifié par de nombreux spécialistes de virus informatique le plus destructeur à ce jour, continuait hier à infecter via le courrier électronique les ordinateurs du monde entier, et les protections mises en place ne réussissaient pas à l’arrêter. Le FBI (sûreté fédérale) américain a ouvert une enquête pour essayer de retrouver les mauvais génies qui l’ont...