Actualités - CHRONOLOGIE
Processus de paix - Une semaine de pourparlers s'achève sur un constat d'échec Les négociations israélo-palestiniennes en crise
le 06 mai 2000 à 00h00
Une semaine de pourparlers israélo-palestiniens s’est achevée hier à Eilat, dans le sud d’Israël, dans un climat de crise et de mésentente réciproque et sans qu’aucun progrès ait été annoncé. «Il y a une réelle et profonde crise dans toutes les questions concernant l’accord-cadre et le troisième retrait» militaire israélien, a déclaré l’un des négociateurs israéliens, Saëb Erakat. Les deux parties sont censées aboutir d’ici au 13 mai à un accord-cadre définissant les grandes lignes d’un règlement final de leur conflit, la conclusion de ce règlement final devant normalement survenir d’ici au 13 septembre. Ils négocient aussi actuellement de l’ampleur du troisième retrait militaire israélien de Cisjordanie prévu par les accords d’Oslo de 1993 sur l’autonomie palestinienne. Compte tenu de la profondeur des divergences, il est cependant virtuellement exclu que les deux parties puissent respecter l’échéance du 13 mai, ce que l’émissaire spécial américain Dennis Ross a lui-même laissé entendre. M. Erakat s’exprimait après deux heures de discussions hier matin entre Palestiniens et Israéliens à Eilat, sur la mer Rouge, en présence de M. Ross. «La route de la paix est longue et difficile. Il semble que nous soyons dans une impasse», a déclaré un autre responsable de la délégation palestinienne qui a requis l’anonymat. «Israéliens et Palestiniens vont maintenant consulter leurs leaders respectifs» et reprendront leurs discussions dimanche avec la participation des États-Unis, a indiqué M. Ross dans un communiqué. De source américaine, on indiquait toutefois que ces pourparlers reprendraient dans un endroit autre qu’Eilat où les négociateurs seraient plus isolés de la presse. Il n’a pas été possible de savoir quel était cet endroit, qui se trouve apparemment en Israël. De même source, on précisait que les pourparlers ne dureraient sans doute que jusqu’à lundi, M. Ross devant repartir mardi pour Washington, et qu’ils ne reprendraient pas ensuite avant au moins une semaine. «Les deux parties restent décidées à tenter de réduire leurs divergences afin de conclure un accord-cadre sur toutes les questions ayant trait au statut permanent» des territoires occupés, a affirmé M. Ross, sans toutefois mentionner la date du 13 mai. M. Ross, qui avait rencontré jeudi le Premier ministre israélien Ehud Barak, devait avoir dans la soirée une entrevue avec le leader palestinien Yasser Arafat à Ramallah (Cisjordanie). Il a aussi évoqué dans son communiqué une nouvelle rencontre avec le chef du gouvernement israélien. Les Palestiniens avaient catégoriquement rejeté mercredi soir une carte de la future entité palestinienne qui leur avait été présentée par leurs interlocuteurs israéliens. «Cette carte ne peut même pas servir de base de discussion», a réaffirmé hier un membre de la délégation palestinienne sous le couvert de l’anonymat. «Nous demandons avant toute chose qu’Israël reconnaisse la souveraineté palestinienne sur tous les territoires occupés en 1967» en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a-t-il lancé. L’accord-cadre doit porter sur le statut de Jérusalem, le sort des colonies de peuplement israéliennes dans les territoires occupés, l’avenir des 3,5 millions de réfugiés palestiniens, ainsi que les frontières et les prérogatives de la future entité palestinienne. Les Palestiniens ont d’ores et déjà annoncé qu’ils proclameraient un État dès cette année, que les négociations aient ou non abouti à un accord permanent d’ici au 13 septembre.
Une semaine de pourparlers israélo-palestiniens s’est achevée hier à Eilat, dans le sud d’Israël, dans un climat de crise et de mésentente réciproque et sans qu’aucun progrès ait été annoncé. «Il y a une réelle et profonde crise dans toutes les questions concernant l’accord-cadre et le troisième retrait» militaire israélien, a déclaré l’un des négociateurs israéliens,...
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