Actualités - OPINION
Courrier Oui aux autobus !
Par DISSOUS Marine Hélène, le 19 avril 2000 à 00h00
Nous recevons d’une lectrice assidue de notre quotidien cette petite improvisation « en réponse amicale» à l’article «Phobie» paru dans nos colonnes le 13 avril dernier. Hé ben moi, je les aime! Qu’ils soient rouge et gris ou bleu et blanc, malgré leurs banquettes si grises dont chaque éraflure ou reprise raconte une histoire, je les aime beaucoup, passionnément. De même que j’aime le regard du conducteur qui s’anime, soudain, de s’entendre souhaiter le bonjour ou notre regard complice en regardant la minette, qui se jette presque sous les roues, rendue sourde aux klaxons par les écouteurs qui la coiffent. Quand je suis lasse de trépigner de rage dans les rues de Beyrouth au volant de mon élégante 4x4 ou de chercher désespérément une place de parking, je prends mon ticket d’autobus en chuchotant au chauffeur : Aujourd’hui, je suis trop fatiguée, c’est toi qui me conduis. Et installée sur ma banquette, j’observe les autres autour de moi, si vrais, si vivants, si émouvants. Cette jeune ouvrière épuisée qui rentre chez elle, ce père de famille chargé de cabas informes qui dodeline doucement de la tête au gré des cahots, ce couple de jeunes gens, serrés l’un contre l’autre pour tenter de faire de la place à un bambin, pas le leur, mais celui de la dame d’en face, qui en a déjà deux autres sur ses genoux. Que de fois l’ai-je pris pour le plaisir de me laisser bringuebaler sur le bitume et de dominer de mon perchoir les klaxons, les vociférations et les piailleries de la rue. Eh bien oui, je les aime moi, les bus! Ceux d’ici ou ceux d’ailleurs, je les aimerai toujours.
Nous recevons d’une lectrice assidue de notre quotidien cette petite improvisation « en réponse amicale» à l’article «Phobie» paru dans nos colonnes le 13 avril dernier. Hé ben moi, je les aime! Qu’ils soient rouge et gris ou bleu et blanc, malgré leurs banquettes si grises dont chaque éraflure ou reprise raconte une histoire, je les aime beaucoup, passionnément. De même que j’aime le regard du conducteur qui s’anime, soudain, de s’entendre souhaiter le bonjour ou notre regard complice en regardant la minette, qui se jette presque sous les roues, rendue sourde aux klaxons par les écouteurs qui la coiffent. Quand je suis lasse de trépigner de rage dans les rues de Beyrouth au volant de mon élégante 4x4 ou de chercher désespérément une place de parking, je prends mon ticket d’autobus en chuchotant au...
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