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Actualités - REPORTAGES

Société - Réflexion sur la productivité féminine libanaise Les femmes représentent 27% de la population active du pays(photos)

Les images sexistes, jugeant les femmes trop émotionnelles, mal adaptées à l’encadrement des unités de production, moins capables d’esprit d’initiative, moins impliquées dans l’entreprise, empêchent les «décideurs» d’apprécier objectivement les compétences et les performances des femmes. Toutefois, un espoir prometteur est né sur ce plan avec la «Convention internationale» adoptée par l’Onu le 18 décembre 1979 et entrée en vigueur le 3 septembre 1981. Cette convention n’a été signée au Liban qu’en 1998 avec les réserves imposées par les lois propres aux statuts d’état civil confessionnels, qui hésitent à annuler toutes les formes de discriminations contre la femme. Cette convention est d’autant plus importante que le travail féminin rémunéré est rentré en vigueur avec le début de l’ère industrielle qui réfute toute distinction entre le travail fourni par l’homme ou la femme. Pourtant, nous constatons souvent que cette distinction commence avec les offres de travail, jusqu’au processus de licenciement qui touche les femmes, notamment en cas de crise économique. Dans certains cas, pour une même productivité, les femmes perçoivent près de 85% du salaire de la main-d’œuvre masculine. Face à ce problème, certaines démarches positives ont été entreprises. Cependant, de nombreux patrons et chefs d’entreprise font montre de partialité en ce qui concerne le droit des femmes. D’une manière générale, les femmes préfèrent être embauchées dans le secteur privé plutôt que dans le public. Elles ont en effet plus confiance dans l’initiative privée, sans compter que les promotions, et donc l’accroissement des rentrées financières, sont plus faciles. L’engagement de la femme au travail est conditionné par divers facteurs. La situation familiale, d’abord, a un impact évident dans la mesure où la femme célibataire est plus indépendante financièrement et se trouve donc dans la possibilité de participer aux dépenses familiales. La femme mariée, par contre, vit dans un état de dépendance à l’égard du mari et de la famille, malgré sa participation aux besoins du foyer, moralement et financièrement. Il est nécessaire de relever à ce propos que des lacunes peuvent apparaître au niveau du foyer ou sur le plan psychopédagogique avec les enfants si la femme accorde trop de temps à son travail . Autre facteur évident qui influe sur l’engagement de la femme dans le travail. Le niveau d’instruction qui est proportionnel à la participation de la femme aux dépenses du foyer et qui se fait sentir, d’autre part, dans les possibilités d’embauche. Le niveau des salaires Près de 51 pour cent de la population libanaise sont constitués de femmes. Celles-ci représentent, en outre, 27 pour cent de la population active. Cette proportion englobe la tranche d’âge de 15 ans et plus. Les études ont montré que près de 55 pour cent des femmes au travail ont un revenu mensuel inférieur à 500 000 livres libanaises (chiffres de 1997). Cela s’applique aussi bien au milieu urbain que rural. Parmi les femmes actives, non moins de 5,4 pour cent ont un salaire mensuel qui est au-dessous du minimum vital, soit 300 000 livres libanaises. Le bas niveau du revenu de la femme se manifeste surtout dans les régions rurales périphériques plutôt que dans les grandes villes. Ainsi, la proportion de femmes au travail ayant un revenu moyen mensuel dépassant 500 000 livres libanaises baisse quand nous passons des régions urbaines et péri-urbaines (Beyrouth et Mont-Liban) vers les régions rurales. Des revenus particulièrement bas, soit moins de 300 000 livres libanaises par mois, sont observés surtout au Liban-Sud et dans la Békaa. D’autre part, les niveaux de salaire augmentent avec l’avancement en âge, soit entre 25 et 50 ans. Ainsi, 8 % des femmes ayant 55 à 64 ans ont des revenus inférieurs à 300 000 livres libanaises, tandis que 45 % des femmes du même âge gagnent 300 à 500 mille livres libanaises par mois. L’impact du niveau d’éducation se fait nettement sentir sur ce plan. En effet, 90 % des femmes illettrées ont un revenu mensuel n’atteignant pas 500 000 livres libanaises, de même que 23,5 pour cent de ces femmes sont loin d’atteindre le minimum vital officiel. Par ailleurs, les études ont montré que la majorité des femmes travaillant dans l’agriculture ont un salaire quotidien qui équivaut souvent à la moitié de celui de l’homme.
Les images sexistes, jugeant les femmes trop émotionnelles, mal adaptées à l’encadrement des unités de production, moins capables d’esprit d’initiative, moins impliquées dans l’entreprise, empêchent les «décideurs» d’apprécier objectivement les compétences et les performances des femmes. Toutefois, un espoir prometteur est né sur ce plan avec la «Convention internationale» adoptée par l’Onu le 18 décembre 1979 et entrée en vigueur le 3 septembre 1981. Cette convention n’a été signée au Liban qu’en 1998 avec les réserves imposées par les lois propres aux statuts d’état civil confessionnels, qui hésitent à annuler toutes les formes de discriminations contre la femme. Cette convention est d’autant plus importante que le travail féminin rémunéré est rentré en vigueur avec le début de...