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Actualités - REPORTAGES

Villages du Liban - Maisons centenaires, vieux Sérail, séminaire maronite Les escaliers-liens de Ghazir(photos)

Quand on parle du Liban, on dit souvent que sa grande particularité réside dans la proximité de la montagne et de la mer. Ghazir est un village qui illustre parfaitement cette caractéristique : la localité borde la grande bleue, tout en étant adossée aux sommets. Maameltein marque en fait, les limites Nord de la localité. Une magnifique vallée sauvage, parsemée de vieilles maisons, en signale les frontières Sud. Le village s’étend le long d’une route zigzaguant sur les flancs des collines. Les ruines d’un aqueduc des siècles passés rappellent au promeneur la vieille histoire de Ghazir. Une histoire qui affleure dans certains monuments mais qui apparaît aussi à la faveur d’une simple promenade dans les ruelles. Le nombre de vieilles maisons aux tuiles rouges est important. Les habitants sont très attachés à leur passé et tentent de le sauvegarder, même si parfois l’approche n’est pas idéale. Ainsi, dans une ruelle, on a préservé une vieille demeure dont il ne reste qu’une partie des murs. Des lampes rouges et vertes éclairent l’intérieur où se dresse un olivier. Ailleurs, ce sont les traditions qu’on a refusé d’oublier ; les instruments du labour sont fixés à la paroi d’un mur datant probablement du siècle dernier, à proximité d’une source approvisionnant le village. Dans cette petite localité, il semble que les escaliers servaient de liens entre les maisons. Leur nombre est impressionnant. Même les ruelles sont faites en forme d’escalier. On peut traverser le village de bout en bout rien qu’en montant ou descendant les marches, parfois larges d’un mètre. Et le plus marquant est la continuité de cette tradition car, même entre les immeubles nouvellement construits, les escaliers demeurent présents. Monuments historiques Mis à part les quelques maisons centenaires qui parsèment le paysage, deux monuments historiques se détachent du lot. Il s’agit du siège de la municipalité et du séminaire maronite. Le premier des deux bâtiments, situés dans la même ruelle, remonte au début de ce siècle. Selon certains livres, rédigés par des amateurs d’histoire, ce sont les habitants du village qui ont édifié, à leur frais, ce vieux sérail. Pour obtenir l’autorisation du mutassaref – qui était, à l’époque, Mouzaffar Bacha – les habitants de Ghazir étaient conduits par Youssef el-Prince, un jeune émigré qui était revenu dans sa terre natale après avoir fait fortune aux États-Unis. Le mutassaref donna son accord en 1902. Les travaux furent achevés en 1907. Aujourd’hui encore, ce bâtiment occupe une place particulière dans le village et il est le siège de la municipalité et du dispensaire. À une dizaine de mètres de cet édifice se dresse le séminaire central maronite qui était le palais des émirs Chéhab. Beau et grandiose, ce monument aux tuiles rouges emplit toute la place du village. Des galets blancs et noirs, dessinant des formes géométriques, tapissent l’entrée et une grande église, en cours de restauration. L’intérieur a été nouvellement restauré. L’enduit a été ôté des murs et la pierre exposée au regard. Tout ce vieux bâtiment est aménagé en cellules, salon, bibliothèque… pour rendre le séjour des séminaristes agréable. Ce monument est l’une des fiertés du village. En fait, durant plus d’un siècle, il a constitué l’une des spécificités de Ghazir par rapport aux autres localités.
Quand on parle du Liban, on dit souvent que sa grande particularité réside dans la proximité de la montagne et de la mer. Ghazir est un village qui illustre parfaitement cette caractéristique : la localité borde la grande bleue, tout en étant adossée aux sommets. Maameltein marque en fait, les limites Nord de la localité. Une magnifique vallée sauvage, parsemée de vieilles maisons, en signale les frontières Sud. Le village s’étend le long d’une route zigzaguant sur les flancs des collines. Les ruines d’un aqueduc des siècles passés rappellent au promeneur la vieille histoire de Ghazir. Une histoire qui affleure dans certains monuments mais qui apparaît aussi à la faveur d’une simple promenade dans les ruelles. Le nombre de vieilles maisons aux tuiles rouges est important. Les habitants sont très attachés à...