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Universités - Un message évangélique dans un milieu arabophone L'Usek, pour une authenticité libanaise et orientale (photos)
Par AZOURI Médéa, le 23 février 2000 à 00h00
Depuis sa fondation en 1962, et surtout à partir de sa reconnaissance officielle par l’État libanais comme «établissement d’enseignement supérieur», l’Usek a constamment œuvré pour une authenticité libanaise et orientale, aux plans de sa politique universitaire, des programmes, de l’enseignement, du corps professoral, de ses facultés et de la production scientifique. Un entretien exhaustif avec le recteur, le père Joseph Mouannès, nous éclaire sur cette université qui, depuis quarante ans, a connu une évolution en profondeur. De ses innombrables facultés à la formation des membres de l’Église d’Orient, de ses multiples subventions à la création de nouvelles filiales, en passant par ses frais de scolarisation qui tendent à être les plus compétitifs, un tour d’horizon au sein d’une université qui se veut l’incarnation d’une tradition éducative vieille de trois siècles... «L’Usek est aujourd’hui une institution implantée dans l’univers de l’Église d’Orient», explique le père Mouannès. «Nous avons réussi à réunir les héritages culturels de chaque Église : maronite, syriaque, orthodoxe, copte ou arménienne. Notre héritage se positionne face à un autre grand héritage, celui de l’islam. Tous s’inscrivent dans une vaste ère très variée, à la fois sémite, grecque et arabe, avec des apports persans, ottomans, etc.». C’est ainsi que le père Mouannès veut définir le contexte dans lequel l’Usek se trouve. Une université certes fondée par des maronites, mais libre, ouverte à tout le monde. Dans l’enseignement aussi bien de la théologie que de celui dispensé dans les autres facultés. Parce que si aujourd’hui l’Usek est reconnue pour sa formation du corps religieux chrétien, elle l’est également pour son perpétuel élargissement vers de nouveaux horizons d’enseignement, comme l’art sacré, mais aussi les sciences agronomiques, les sciences humaines, ou la formation photographique. «Nous avons une ouverture très personnelle. Nous avons par exemple dix-huit laïcs qui enseignent à la faculté de théologie. Celle-ci est très importante pour nous, puisqu’elle est l’essence même de l’Usek. Nous transmettons un message évangélique dans un milieu arabophone. C’est pourquoi nous enseignons dans les trois langues; c’est là une chance unique», précise le père Mouannès. L’Usek forme donc les cadres supérieurs de l’Église chrétienne. En vingt ans, elle a ordonné 1 326 prêtres (messagers, pasteurs...). «Nous sommes des missionnaires. Chaque étudiant a son dossier. Nous avons quelque 700 000 dollars de subvention pour les étudiants. Nous tendons à être à l’écoute des plus démunis». C’est pourquoi, par ailleurs, l’Usek se veut compétitive dans les montants de scolarisation: «Il suffit de comparer nos tarifs à ceux d’autres organes universitaires : la différence est évidente. Nous sommes l’université la moins chère, avec un enseignement de qualité», tient à préciser notre interlocuteur. «Notre bilan, après cinquante ans d’existence, est très positif. Le nombre d’étudiants s’accroît d’année en année, et nous créons régulièrement de nouvelles branches et spécialisations. Nous construisons de nouveaux bâtiments et créons de nouveaux espaces d’études. Nous avons des chambres noires pour les étudiants en photographie, des studios pour ceux de l’audiovisuel. Nous possédons également des laboratoires pour les étudiants en agronomie». De nouveauté en nouveauté, l’Usek ne cesse de s’agrandir. Quelque 4 500 étudiants, un corps professoral important, de nouveaux horizons pour les étudiants, l’Ordre libanais maronite, qui dirige l’Université de Kaslik, l’a voulu ainsi.
Depuis sa fondation en 1962, et surtout à partir de sa reconnaissance officielle par l’État libanais comme «établissement d’enseignement supérieur», l’Usek a constamment œuvré pour une authenticité libanaise et orientale, aux plans de sa politique universitaire, des programmes, de l’enseignement, du corps professoral, de ses facultés et de la production scientifique. Un...
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