Actualités - OPINION
Tribune Le CES : tous civil servants
Par CHAMI Jean, le 17 février 2000 à 00h00
Les commentaires, aussi nombreux que pertinents, qui ont accompagné – et suivi – le déroulement et les résultats des élections du bureau du Conseil économique et social (CES) constituent un éloquent témoignage de l’intérêt que cette nouvelle institution suscite auprès de l’opinion publique libanaise. L’un des principaux points soulevés dans ces commentaires est l’absence de représentants des secteurs économiques au sein du bureau. L’inquiétude ainsi exprimée est, certes, légitime. Il n’empêche qu’elle perd de son acuité quand on constate, en toute objectivité, que les élections du bureau du CES ont été démocratiques, libres et «propres». Ni les pressions ni les interventions extérieures – s’il est vrai qu’elles ont eu lieu – n’ont réussi à influencer le choix des membres du Conseil. Au-delà de cette constatation de base, il est important de relever les autres faits qui suivent : 1- Les membres du CES ont, bien entendu, été désignés sur base de leur appartenance à des secteurs et à des professions bien déterminés. Mais dès le moment où ils ont occupé leurs sièges au sein du Conseil, ils ont été investis du droit de représenter tous les secteurs constitutifs du CES, aussi légitimement que le leur propre. Tout comme un député, élu dans une circonscription donnée, représente, au sein de l’Assemblée nationale, le pays tout entier. Ainsi, l’absence de délégués des associations de commerçants et d’industriels dans le bureau est, en fait, moins grave que des commentaires – tout à fait compréhensibles, par ailleurs – ont pu le faire croire. 2- Aussi importante que la composition du bureau du CES, sera la formation des commissions de travail spécialisées qui doivent dorénavant être nommées. Le bureau coordonnera l’activité des 71 membres du Conseil et assurera la logistique ; les commissions, elles, maintiendront le dialogue entre les divers secteurs, étudieront, penseront les projets, proposeront les solutions. Et, au sein de ces commissions, les associations économiques doivent être, et seront, représentées en force. Au risque d’être taxés d’idéalisme anachronique, et même de candeur, nous voulons croire que les membres de l’assemblée générale du CES, qui constituent une élite au sein de la nation libanaise, sauront faire montre de cet esprit de «civil servant» qui est à la base de l’efficacité et de la réussite, dans l’intérêt général, des dirigeants à tous les niveaux de pays tels que la Suède, la Norvège ou la Grande-Bretagne.
Les commentaires, aussi nombreux que pertinents, qui ont accompagné – et suivi – le déroulement et les résultats des élections du bureau du Conseil économique et social (CES) constituent un éloquent témoignage de l’intérêt que cette nouvelle institution suscite auprès de l’opinion publique libanaise. L’un des principaux points soulevés dans ces commentaires est l’absence de représentants des secteurs économiques au sein du bureau. L’inquiétude ainsi exprimée est, certes, légitime. Il n’empêche qu’elle perd de son acuité quand on constate, en toute objectivité, que les élections du bureau du CES ont été démocratiques, libres et «propres». Ni les pressions ni les interventions extérieures – s’il est vrai qu’elles ont eu lieu – n’ont réussi à influencer le choix des membres du Conseil....
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