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Actualités - ANALYSE

Le Cabinet va pratiquement expédier les affaires courantes La fusion des ministères laissée à la prochaine législature

On le sait depuis Machiavel : la politique et le cynisme font bon ménage. En marge des déclarations stigmatisant Israël débitées machinalement, les professionnels locaux se penchent dans leurs confortables salons sur ce problème gravissime : les événements vont-ils ébranler le gouvernement de M. Sélim Hoss et en précipiter le départ ? Une question, une espérance, que les opposants ne sont pas seuls à forger, tant s’en faut. En effet, nombre de loyalistes qui souhaitent se porter candidats, et la quasi-totalité de ceux qui ne peuvent le faire, se posent en ministrables potentiels. Les premiers pour conforter leurs chances aux élections. Les deuxièmes pour trouver une compensation à leur frustration d’éliminés d’office. Il n’est pas étonnant dès lors d’entendre un député loyaliste soutenir mi-figue mi-raisin que «le gouvernement Hoss a certes beaucoup de mérite. Il a bien cerné les problèmes de base. Et il s’est honnêtement efforcé de leur trouver un début de solution. Mais, trop maladroit et inexpérimenté dans l’ensemble, loin de réussir, il n’a fait qu’aggraver les choses par ses valses-hésitations». Et d’affirmer ensuite que «certains membres de ce premier gouvernement de l’ère nouvelle ont déçu non seulement la population mais aussi Baabda. Quand nous avons l’honneur d’une audience au palais, le président ne nous cache pas son agacement face au comportement, aux prestations médiocres, de ces ministres. Il a beau leur adresser des remarques, ils ne semblent pas tenir compte de ses orientations. Ils ne font pratiquement rien pour que les citoyens aient droit à de bons services publics». «Cependant, précise ce parlementaire, il est en principe hors de question de mettre sur pied un nouveau gouvernement. Le temps qui reste jusqu’aux élections ne permet pas de changement. Dans l’optique du pouvoir, un nouveau Cabinet ne pourrait s’occuper que des législatives et le reste serait paralysé. Alors que le gouvernement actuel, même s’il ne fait qu’expédier les affaires courantes, peut garder grosso modo la machine en marche et veiller à ce que des projets en cours, dont certains sont urgents, ne s’arrêtent pas». Ce loyaliste qui, on s’en doute, admire bien plus le chef de l’État que le président du Conseil, espère qu’après les élections «le régime pourra compter sur la coopération d’une Chambre dont la qualité représentative serait plus relevée et l’efficience meilleure. Parallèlement, on pourra mettre sur pied un gouvernement plus fort politiquement que l’actuel, qui manque d’assiette populaire. De plus, il a raté toutes ses missions, depuis la réforme administrative, jusqu’à la fusion des ministères et des offices similaires. Ce dernier programme est donc laissé à la prochaine législature. Il en va de même pour les privatisations. Les technocrates ont si bien échoué qu’un an après leur nomination on ne peut plus en attendre que l’expédition des affaires courantes. C’est dont après les élections que le changement espéré lors de l’avènement du président Lahoud pourra commencer vraiment». Ce ne sera qu’à ce moment que les fonctionnaires mis à pied seront fixés sur leur sort. Ils attendent en effet depuis des mois sans qu’aucun verdict de justice, aucune sanction administrative disciplinaire ne soient pris à leur encontre. Et sans non plus qu’on ne les réhabilite, dans le cas où ils seraient innocents. Sans que cela soit aussi dramatique, loin de là, beaucoup de fonctionnaires qui restent pour leur part en activité attendent eux aussi de savoir ce qu’ils vont devenir. Car les nominations, les permutations et les mouvements de rotation promis par le gouvernement actuel sont toujours gelés. Toujours est-il que, selon la source loyaliste précédemment citée «l’irritation n’est tournée que contre quelques ministres. Elle ne concerne pas du tout le président du Conseil qui est pour sa part hautement apprécié. Et qui après les élections garderait toutes les chances de se succéder à lui-même. Mais à la tête d’un Cabinet politique».
On le sait depuis Machiavel : la politique et le cynisme font bon ménage. En marge des déclarations stigmatisant Israël débitées machinalement, les professionnels locaux se penchent dans leurs confortables salons sur ce problème gravissime : les événements vont-ils ébranler le gouvernement de M. Sélim Hoss et en précipiter le départ ? Une question, une espérance, que les opposants ne sont pas seuls à forger, tant s’en faut. En effet, nombre de loyalistes qui souhaitent se porter candidats, et la quasi-totalité de ceux qui ne peuvent le faire, se posent en ministrables potentiels. Les premiers pour conforter leurs chances aux élections. Les deuxièmes pour trouver une compensation à leur frustration d’éliminés d’office. Il n’est pas étonnant dès lors d’entendre un député loyaliste soutenir mi-figue...