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Actualités - CHRONOLOGIE

Livre Troisième volume d'une série de Henri Moukheiber "Le génie libanais, mythe et réalité"

Poursuivant sa série Le génie libanais, mythe et réalité, notre ancien collègue Henri Moukheiber publie le troisième volume, en langue française (qui vient s’ajouter aux deux premiers, en arabe) dans lequel il recueille des témoignages émouvants et instructifs de nombre de Libanais ayant fait carrière et réussi chacun dans son domaine. Ces expériences méritent d’être contées en raison de l’intérêt qu’elles présentent des points de vue humain, national et économique. Comme il le dit dans l’introduction, l’auteur cherche, sur le terrain, une définition du génie à savoir l’ensemble des caractéristiques d’une peuple. Celles-ci se résument en une formidable faculté d’adaptation : aux circonstances quelles qu’elles soient : 15 ans de guerre en ont apporté la preuve irréfragable ; aux milieux les plus divers : déserts torrides de l’Afrique, du Golfe ou températures les plus basses du Canada ou de Sibérie; aux méthodes les plus modernes : informatique ou microchirurgie. Honnêtes dans leurs souvenirs, leurs jugements et leurs visions d’avenir, les personnalités qui défilent dans l’ouvrage (par ordre alphabétique comme il se doit) sont dignes de notre respect et nous changent des sempiternelles déclarations politiques. Citons-en quelques-unes. Fayeck Abillama, petit-fils de l’émir Mahmoud, le dernier Abillama druze à être baptisé (en secret) et père de l’ESA, évoque ses souvenirs... d’Algérie. Samir Abillama est le plus jeune des bâtonniers. Il a fait signer un pacte d’honneur à ses collègues et analyse en profondeur toutes les possibilités qu’offre la fraternité des avocats. Armand Arcache nous fait pénétrer dans les arcanes du métier du premier commissaire-priseur qu’ait connu le Liban. Girgi Bou-Khalil, dont les journées commencent à 5h30 du matin pour finir à 21h, raconte l’itinéraire qui l’a mené avec ses frères du petit magasin de Baabda à la chaîne des 15 supermarchés, hypermarchés, bureaux d’architecture, service de distribution et autres. Fouad Boulos raconte comment en bon Libanais il a du passer du commerce des pommes de terre à l’assemblage des radios, à la création, avec ses frères, de la télévision et à la mise en œuvre du téléférique Jounieh-Harissa entre deux guerres et trois occupations. Mme Reine Codsi, après des études supérieures en économie, a trouvé le temps de se marier avec un avocat, d’élever trois enfants, d’assumer la responsabilité administrative d’une grande revue économique, de créer une nouvelle et importante formule de grand magasin, de voyager au Vietnam et ailleurs pour la francophonie et d’être trésorière des restaurants du cœur. Charles Gédéon a constamment innové. Il est le premier ingénieur graphique à exercer au Moyen-Orient, le premier à introduire au Liban l’impression des «formulaires sans fin» utilisés en informatique, le premier à utiliser le «Carbone une fois», le premier à créer le «Who’s who» en français et en arabe, etc... Samir Saïd Haddad après avoir fait un tour (technique) presque complet de l’Europe est devenu au Liban un pionnier dans le domaine agricole, avec les algues marines, les fertilisants à diffusion programmée et autres innovations. Edouard Hanna est parvenu au sommet d’une longue et brillante carrière d’avocat. Il lui restait à se consacrer à la plus importante des causes, celle de... Dieu. Il est devenu prêtre puis archimandrite desservant une paroisse dans le Koura et présidant le Board of trustees du collège de Mar Élias Btina. Sam Menassa enseigne à l’université de Balamand et fait marcher brillamment une société spécialisée dans la documentation, la technologie de l’information et l’organisation des archives. Kamal Nahas a mis au point et exécuté, en 1962, la première machine utilisée au Liban pour couper les pierres. Aujourd’hui son usine produit des machines utilisant l’ordinateur et non plus le diamant mais l’eau pour les tailles. Wajih Nahlé figure dans l’ouvrage non seulement comme grand peintre mais aussi comme créateur-décorateur et novateur de tapisseries d’Aubusson. Roger Nasnas a su cumuler avec brio le patronat d’assurances, la présidence du RDCL et le bénévolat. Mario Saradar est de loin le plus jeune PDG de banque du Liban, poste qu’il a occupé à l’âge de 25 ans. Il nous expose la stratégie, vraiment particulière, de son établissement en matière de dialogue, de formation, de croissance et de résistance aux difficultés de la guerre et de ses suites. Gabriel Sehnaoui rappelle que sa carrière, avant de passer par la présidence de la Bourse, a été marquée par une expérience de 10 ans dans les affaires maritimes et qu’il a présidé durant trois ans une société de brokers à Londres. François Sloukji, qui parle 5 langues, a créé «Beyrouth courses» une société dont les messagers à motocyclette ont durant les 15 ans de guerre relié l’Est à l’Ouest de la capitale. Celle-ci est maintenant dirigée par M. Joseph Abizeid alors que la jumelle Skynet est dirige par M. Mourad Aoun. Ibrahim Tabet, l’élégant président des anciens de HEC, a mené une carrière souvent périlleuse (à cause des bombardements) dans les cadres supérieurs de la publicité aussi bien à Paris qu’à Beyrouth. Ce sont là quelques honnêtes et brillantes réussites économiques libanaises. Henri Moukheiber les collectionne comme d’autres les tableaux de maître.
Poursuivant sa série Le génie libanais, mythe et réalité, notre ancien collègue Henri Moukheiber publie le troisième volume, en langue française (qui vient s’ajouter aux deux premiers, en arabe) dans lequel il recueille des témoignages émouvants et instructifs de nombre de Libanais ayant fait carrière et réussi chacun dans son domaine. Ces expériences méritent d’être contées en raison de l’intérêt qu’elles présentent des points de vue humain, national et économique. Comme il le dit dans l’introduction, l’auteur cherche, sur le terrain, une définition du génie à savoir l’ensemble des caractéristiques d’une peuple. Celles-ci se résument en une formidable faculté d’adaptation : aux circonstances quelles qu’elles soient : 15 ans de guerre en ont apporté la preuve irréfragable ; aux milieux les...