Actualités - INTERVIEWS
Dans le monde Entretien avec Renny Harlin à propos de Deep Blue Sea (photos)
Par ABI RACHED RAYA, le 28 janvier 2000 à 00h00
Renny Harlin est un spécialiste des films d’action. Ce réalisateur d’origine finnoise, récemment divorcé de Geena Davis et confortablement implanté à Hollywood, a signé de bons films : «Die Hard 2», «The Long Kiss Goodnight», et des mauvais comme «Cuttrhoat Island». Il ne semble pas vouloir ralentir son rythme puisque son prochain projet aura pour thème les courses de vitesse ! Raya Abi-Rached l’a rencontré à Londres à l’occasion de la sortie de «Deep Blue Sea». L’Orient-Le Jour : Combien le tournage de ce film vous a-t-il appris sur la Grande Bleue et le monde des requins ? Renny Harlin : J’avais peur de l’eau avant le film et je n’avais jamais fait de plongée. Puis j’ai dû apprendre la plongée et j’ai commencé à faire des recherches sur les requins. J’ai trouvé ça fascinant, même si ça me semble toujours étrange. C’est un monde totalement différent et passionnant, notamment pour ce que j’ai appris sur les requins qui seraient plus anciens que les dinosaures, des créatures parfaites qui ne dorment pas, et qu’on apprend à beaucoup respecter. O.J. : Le budget du film était petit comparé au projet ? R.H. : Tout à fait. On n’a jamais assez d’argent. Mais on essaie d’utiliser la technologie de manière intelligente. Les gens croient que, dans ce genre de projet, l’argent se jette par les fenêtres mais il y a toujours des limitations. O.J. : Vous aviez des contraintes ? R.H. : Oh oui, les studios vous tuent si vous dépassez le budget. Mais, pour une fois, j’ai réussi à faire un film en dessous du budget. On a fini deux jours avant la date prévue et comme chaque journée de tournage vaut 250 000 dollars, ça nous a fait des économies ! (rires). O.J. : Y a-t-il eu des accidents de tournage ? R.H. : Le tournage s’est bien déroulé, à part qu’il était très inconfortable vu que les gens ont travaillé debout dans l’eau pendant des mois. Nous avions planifié les choses avec beaucoup de précautions et à part les égratignures habituelles, nous n’avons pas eu d’incident majeur. Personne n’a été mordu par un requin (rires). O.J. : Combien de prises peut-on faire dans de telles conditions ? R.H. : Souvent une seule comme dans la scène du laboratoire, un vrai plateau avec des ordinateurs très chers et 120 tonnes d’eau. O.J. : Il y a déjà eu beaucoup de films avec des requins, mais celui-ci est différent ! R.H. : J’espère ! C’était mon principal souci quand j’ai été impliqué dans le projet. Je voulais que l’histoire soit surprenante et différente, afin d’éviter que les gens comparent le film à Jaws. O.J. : Avec la technologie utilisée, croyez-vous que le film aurait pu être fait avant ? R.H. : Impossible... Dans un film comme celui-ci, on doit avoir une technologie digitale et des ordinateurs très sophistiqués, surtout pour manipuler les requins animatroniques. L’autre difficulté est l’eau ; pour pouvoir inonder des plateaux de cette manière et causer de telles tempêtes, il existe un seul plateau qui se trouve au Mexique, où Titanic a été tourné avant notre film. O.J. : Pensez-vous que l’histoire du film soit proche de la réalité ? R.H. : Oh, oui. Dernièrement en Californie, on a voulu fabriquer des tomates carrées. Cela a tué un autre genre de légume. La nature trouvera toujours un moyen de se venger. Beaucoup de gens, surtout dans les firmes pharmaceutiques, aiment jouer à Dieu et feraient de tout pour arriver à leurs fins. Il faudrait qu’il y ait des lois pour les arrêter. Mais avec l’Internet et les intérêts égoïstes, personne ne peut contrôler. O.J. : Avez-vous obtenu ce que vous vouliez ? R.H. : On n’est jamais totalement satisfait, mais c’est une question de compromis ; j’étais satisfait de la réaction du public. Ce film a nécessité deux ans de travail. O.J. : Saffron Burrows raconte qu’elle a été huée durant la projection, vous avez changé ses scènes ? R.H. : Un peu, quand on a vu que la haine que lui vouait le public était bénéfique au film. Nous avons ôté les scènes où elle paraissait sympathique (!). O.J. : Vous travaillez bien avec Samuel L. Jackson ? R.H. : Oui, on s’est bien entendu sur le tournage de The Long Kiss Goodnight, et on voulait retravailler ensemble, mais l’occasion ne s’est pas présentée avant ce scénario. Je l’ai appelé pour lui demander s’il désirait faire partie d’un film «de requins» et il a répondu oui !
Renny Harlin est un spécialiste des films d’action. Ce réalisateur d’origine finnoise, récemment divorcé de Geena Davis et confortablement implanté à Hollywood, a signé de bons films : «Die Hard 2», «The Long Kiss Goodnight», et des mauvais comme «Cuttrhoat Island». Il ne semble pas vouloir ralentir son rythme puisque son prochain projet aura pour thème les courses de vitesse ! Raya Abi-Rached l’a rencontré à Londres à l’occasion de la sortie de «Deep Blue Sea». L’Orient-Le Jour : Combien le tournage de ce film vous a-t-il appris sur la Grande Bleue et le monde des requins ? Renny Harlin : J’avais peur de l’eau avant le film et je n’avais jamais fait de plongée. Puis j’ai dû apprendre la plongée et j’ai commencé à faire des recherches sur les requins. J’ai trouvé ça fascinant, même si ça...