À l’occasion du début du 3e millénaire, notre ami Henri Moukheiber vient de publier un nouveau livre en français sous forme d’un album intitulé Il y a 2 000 ans... Sur les pas de Jésus en terre libanaise. Son objectif principal est de répondre par le texte et par l’image aux questions que l’on se pose à pareille époque et auxquelles on trouve rarement des réponses simples et pratiques. Questions pratiques Comment étaient les régions du Sud-Liban que le Christ et ses disciples ont visitées? De quoi vivaient les habitants de Sidon et ses artistes peintres ou sculpteurs? Quelles cargaisons transportaient les navires de Tyr et combien d’étages avaient ses maisons? Qui a inventé le verre transparent et que faisaient les artisans de Sarafand? Quelles étaient les croyances religieuses des auditeurs du Christ et des apôtres avant qu’ils ne reçoivent la bonne parole? Le sport et la nourriture Quelle était la vie quotidienne des Phéniciens du 1er siècle de notre ère? Quels sports (eh oui!) pratiquaient-ils et quand organisaient-ils leurs Jeux olympiques, plusieurs siècles avant Olympie? Que mangeaient-ils? Que buvaient-ils? Quelles langues parlaient-ils? Ajoutant à ses multiples années de lectures et de recherches, l’auteur fait feu de tout bois et en appelle aussi bien aux textes sacrés qu’aux articles de presse, au prophète Ezéchiel et à Sanchoniaton, à Saïd Akl et May Murr, au professeur Roncaglia et Fady Noun, à Hareth Boustani et Labib Boutros, à Nina Jidéjian et F. Ildefonse Sarkis, etc. Patrimoine et dollars Bien entendu, le Liban n’a pas, comme les puissances occidentales, le moyen de dévoiler ses projets de haute technologie pour le XXIe siècle. Il peut, néanmoins, faire revivre ce qui se passait il y a 2 000 ans et mérite d’être évoqué. Il ne s’agit pas de s’enfermer dans un passé stérile et de refuser toute ouverture sur le progrès. Au contraire, un patrimoine aussi riche est à même, d’abord, de nous attirer des centaines de milliers de touristes pour ceux qui aiment parler de dollars. Il peut aussi nous attacher à une terre qui nous a toujours appartenu et sur laquelle nul n’est autorisé à revendiquer quelque suprématie que ce soit. Il nous apporte, en outre, la preuve que si nos aïeux ont réussi tant de prodigieuses entreprises, nous pouvons nous aussi faire de même. Enfin, les émigrés pourraient, faute d’attraits politiques ou économiques, effectuer au moins des pèlerinages qui les ramèneraient à leurs sources. L’auteur s’interdit d’intervenir dans un domaine proprement religieux, étant profane en la matière, mais il se pose une question – encore une – qui donne vraiment à réfléchir. Comment se fait-il que, durant ces deux mille ans, des millions et des millions d’êtres humains ont cru au même enseignement ? J.S.