Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Les mille et un visages du rouge(photos)

Teinte du pouvoir et de la colère, elle est aussi symbole du défendu, du feu et de la contestation. Rares sont les couleurs qui ont des connotations aussi différentes que le rouge ou aussi ambiguës. À la sortie de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) du siècle passé, les femmes ont été saisies par la folie du rouge. Chef de file et prêtresse du culte, Diana Vreeland, la patronne du Vogue, le célèbre journal pour femmes que les hommes volent à leurs épouses. Rien que pour qualifier cette couleur, il y a une longue, très longue liste d’expressions qui s’enrichit de siècle en siècle... Le «rouge bikini» n’existait pas avant la Seconde Guerre mondiale. Mais le «rouge Titien» ou le «rouge Solferino» ne sont plus que des appellations vieillottes, oubliées de tous. Un statut à part Dans le royaume des couleurs, le rouge a un statut à part... Il représente la plus vive des couleurs et entretient des rapports privilégiés avec l’éclat, la lumière. Avec le blanc et le noir, ils constituaient, dans les sociétés ambiguës, les trois couleurs de base de la gamme chromatique. Ce succès n’était nullement sans raisons. Le grec ancien et le latin ont une longue liste de noms pour l’exprimer. Des siècles durant, on ne pouvait teindre un tissu qu’en rouge! Cette teinte, en fait, est la plus stable, obtenue par des pigments végétaux (garance) ou animaux (cochenille). Sans oublier le pourpre, une substance précieuse extraite d’un coquillage marin, le murex, qui était longtemps le plus riche en symboles... L’assimilation au sang humain était à la base de son symbolisme. Si le pourpre est, jusqu’à nos jours, symbole du pouvoir et de la dignité, s’il reste réservé aux chefs, qu’ils soient dignitaires d’Églises ou d’États, c’est grâce à sa forte charge symbolique. C’est à la mort de ce mollusque que son suc, jusque-là transparent, vire au rouge. C’est cette particularité qui a contribué depuis les temps les plus reculés à parer cet animal d’une charge symbolique qui survit jusqu’à nos jours. Sous le règne de Néron, celui qui osait porter du pourpre était passible de la peine de mort. Une couleur ambivalente Étrangement, le rouge est aussi la couleur de l’insurrection contre le pouvoir et l’ordre. Le communisme et Mao sur ses pas en ont fait un symbole de soulèvement. Teinte ambivalente, elle est autant la couleur de l’Église, de la Légion d’honneur, de la révolution, de l’anarchie, du péril politico-militaire... CHANEL Le mythe du camélia Aucune autre fleur que le camélia ne s’accordait aussi parfaitement à la conception de la mode par Coco Chanel. On n’a jamais su la raison ou l’événement qui ont poussé la grande Coco à choisir pour emblème cette fleur sans odeur ni parfum... Jusqu’à nos jours, une simple robe droite, un sac matelassé, un sautoir de perles et le camélia suffisent, avec le double C entrelassé, à évoquer la mythique couturière du XXe siècle... On a longtemps supposé que c’est la régularité tout en rondeur de cette fleur blanche, qui tranchait harmonieusement sur la rugosité droite de la célèbre robe noire, qui justifiait le choix. Par la suite, on a conclu que c’est la rigoureuse géométrie de cette fleur, que nul parfum ne venait troubler, qui s’accordait le plus parfaitement à la vision esthétique de la créatrice, justifiant ainsi la fidélité à son choix... De l’association noir et blanc, de la petite robe noire et de la fleur blanche en tissu naissait une harmonie qui ravissait la créatrice. «C’est un accord parfait, une beauté absolue, née de l’alliance de deux non-couleurs», disait-elle. Aujourd’hui l’emblème de la griffe est toujours fabriqué dans les ateliers de la maison. Une technique particulière permet de réaliser une fleur en quarante minutes, permettant aussi de l’identifier parmi les plus parfaites et les plus sophistiquées de ses copies! Réalisable dans toutes les matières possibles (tissu, cuir, feutre), le camélia Chanel est fabriqué entièrement à la main. Devenu un classique emblématique, il orne les vêtements pratiques et sobres, souvent, comme le souhaitait sa créatrice, à contre-courant des tendances. L’absence de parfum participe à la perpétuité du mythe. Au moment de leur création, dans les années 1920, un parfum et un rouge à lèvres, baptisés Gardenia, venaient accorder une teinte onirique à la fausse fleur, à laquelle est venu s’ajouter par la suite un vernis à ongle Rose-camélia. Aujourd’hui introuvables, ces variations ont vécu bien moins longtemps que la fleur initiale. Karl Lagerfeld, directeur artistique de la maison, a voulu faire revivre au «Cabinet de verdure» Coco Chanel XVIIe siècle, au «Chelsea Flower Show», un événement typiquement britannique. Des buissons coupés en double C et de nombreux camélias évoquaient l’esprit de la créatrice. Les fleurs sont spécialement élevées en serre, en Angleterre et aux États-Unis. Aujourd’hui, plus de trente ans après la disparition de la grande Coco, le camélia refleurit inlassablement dans les boutiques Chanel. En couture, en joaillerie, en horticulture, il reste présent en évoquant l’ombre lointaine de la créatrice. Et dire que Coco Chanel affirmait: «La mode, c’est ce qui est amené à se démoder». Son propre camélia, du haut de sa célébrité, est là pour démentir sa créatrice... L’aventure de la griffe Paule Ka Dans les boutiques de prêt-à-porter, on tombe souvent sur des pièces portant la griffe Paule Ka. D’un style épuré, pratique et subtil, ce prêt-à-porter haut de gamme compte bon nombre de Libanaises parmi ses ferventes clientes. La griffe qui évoque un style facile à porter, ni trop classique ni avant-garde, a pour fondateur Serge Cajfinger, né au Brésil, d’où il part, en 1968, pour s’installer à Lille, en France. Dès son adolescence, cet homme avait pour idole Yves Saint Laurent. «À Lille, avoue-t-il aujourd’hui, en allant au Lycée, je m’amusais à jouer l’étalagiste, chaque jeudi, dans les vitrines de Saint Laurent où les responsables amusés me laissaient faire.» En 1974, il réussit à convaincre sa mère et sa tante d’ouvrir une boutique de prêt-à-porter... Paule Ka était ainsi née, devenant très vite le premier point de vente multigriffe du Nord de la France. L’inspirateur n’avait alors que dix-huit ans et le voilà déjà expert dans les milieux de la mode, passionné par l’industrie et le commerce de l’habillement. «En achetant dans les maisons de prêt-à-porter, se rappelle-t-il, je me suis mis moi-même à dessiner un pantalon, une robe, une veste, que je fabriquais et mettais en vente.» À trente ans, il retourne au Brésil et ouvre sur la plage, dans une maison de pêcheur, une petite boutique où il ne propose que des pièces basiques, dessinées par lui, en trois couleurs: noir, beige et blanc... «Le succès fut immédiat... Tout les jours, raconte-t-il amusé, un homme riche venait habiller une femme différente, de la tête aux pieds... Je lui dois ma fortune. Pour le remercier, je lui ai rénové sa maison... C’était un homme puissant et très connu...» Serge Cajfinger, qui se fait appeler Serge Ka pour plus de facilité, est lancé à vue d’œil. Toutes les stars passent par sa boutique. Audrey Hepburn, alors en pleine gloire, amène Calvin Klein qui n’était pas encore le pape du prêt-à-porter américain qu’il est devenu par la suite. La nostalgie de la France le fait rentrer à Paris... En 1989, une nouvelle aventure commence pour lui... Il dessine ses créations qu’il signe Paule Ka. Le succès est quasi immédiat. Aujourd’hui la griffe compte cinq boutiques à son enseigne et cent points de vente dans le monde. Serge Cajfinger s’est forgé un style personnel subtil et épuré qu’il a su faire coïncider avec la réalité commerciale... Elsève Liss-Intense Pour la première fois en grande diffusion, L’Oréal-Paris s’attaque aux problèmes spécifiques des cheveux secs, rêches et rebelles, et crée: – Elsève Liss-Intense au Nutriléum pour nourrir intensément, détendre, discipliner et sublimer la matière des cheveux. – Le Shampooing Soin Elsève Liss-Intense se fond dans la chevelure et lisse sur toute sa longueur. – L’Après-Shampooing Elsève Liss-Intense complète et renforce l’action lissante et démêlante du shampooing. Un véritable baume nourrissant pour les cheveux sensibilisés. – Le Masque Disciplinant Elsève Liss-Intense nourrit, assouplit, lisse les cheveux et leur apporte une douceur optimale. À utiliser en complément de l’Après-Shampooing ou en «traitement d’attaque». – Le Soin Anti-Frizz Elsève Liss-Intense assure un lissage et une discipline longue durée en empêchant les cheveux de frisotter. Idéal pour le brushing. La vocation d’Eslève est d’apporter à chacun le shampooing, l’après-shampooing et le soin le plus adapté à ses attentes. Soins Capillaires «Ils tombent, tombent mes cheveux...» Même si on sait que les femmes ne deviennent presque jamais chauves, le spectacle d’une pelote de cheveux constitue un choc douloureux pour toute femme. Même à l’abri de cette disgrâce, pareil spectacle entraîne une véritable crise chez n’importe quelle femme. Heureusement, aujourd’hui, toutes les anomalies du cuir chevelu se soigent. Les solutions, allant des lotions au régime alimentaire, et des masques capillaires aux implants, sont multiples, s’adaptant parfaitement à chaque cas. Les phobies de ces dames ne sont pas sans fondement. Les statistiques révèlent que même si les femmes ne deviennent pas chauves, une femme sur quatre est touchée par une chute importante de ses cheveux (alopécie) à 40 ans, deux sur quatre à 50... L’hérédité y joue un rôle important dans ce domaine. Les possibilités de chute augmentent si la mère a été, elle aussi, victime de cette disgrâce. Les mauvais traitements jouent également un rôle important. Brushings répétés, séchage trop chaud, tressage excessif ou trop serré représentent des facteurs de chute bien connus. Les hormones ne sont pas elles aussi innocentes. À l’approche de la ménopause, le dérèglement hormonal n’est nullement favorable à la chevelure. Il en est de même pour la période qui suit un accouchement, un régime alimentaire trop restrictif, une période de grand stress. Sous l’influence des hormones, les cheveux subissent des modifications. Le follicule pileux devient plus petit et le cycle de la vie pilaire s’accélère avec un affinement du cheveu. Le dégarnissement est plus diffus chez la femme que chez l’homme. Il débute d’abord sur le dessus du crâne mais, même en cas de chute importante, la chevelure ne disparaît jamais complètement. Sauf dans des cas très rares, les femmes ne deviennent jamais chauves. Le recours aux implants Quand doit-on faire appel aux implants? Lorsqu’un traitement médical n’a pas donné les résultats escomptés. Les progrès de la technique sont ahurissants. Mais il ne faut pas pour autant escompter sur des miracles rapides. Il faut patienter parfois jusqu’à un an après le début du traitement médical. Car parfois la répousse exige un tel laps de temps. Les chevelures bouclées, voire frisées et foncées, supportent mieux les implants que les autres. Les cheveux fins et clairs nécessitent davantage de séances pour réussir un résultat esthétique optimal. Comment se déroule une séance d’implantation capillaire? Le médecin prélève une bandelette de cheveux au-dessus de la nuque, zone qui ne risque jamais le dégarnissement. Séparés, les petits greffons (de 3 à 4 cheveux) sont réimplantés un par un sur la zone clairsemée, intercalés entre les cheveux existants, en tenant compte du sens de la pousse. On implante, en moyenne, mille à mille cinq cents cheveux par séance. Il faut une à trois séances espacées de six mois à un an, selon le degré de dégarnissement. Les cheveux repousseront dans les six mois.
Teinte du pouvoir et de la colère, elle est aussi symbole du défendu, du feu et de la contestation. Rares sont les couleurs qui ont des connotations aussi différentes que le rouge ou aussi ambiguës. À la sortie de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) du siècle passé, les femmes ont été saisies par la folie du rouge. Chef de file et prêtresse du culte, Diana Vreeland, la patronne du Vogue, le célèbre journal pour femmes que les hommes volent à leurs épouses. Rien que pour qualifier cette couleur, il y a une longue, très longue liste d’expressions qui s’enrichit de siècle en siècle... Le «rouge bikini» n’existait pas avant la Seconde Guerre mondiale. Mais le «rouge Titien» ou le «rouge Solferino» ne sont plus que des appellations vieillottes, oubliées de tous. Un statut à part Dans le royaume des couleurs,...