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Actualités - REPORTAGE

Langage bébé Le décryptage du babillage(photos)

«L’évolution du babillage du nourrisson est un domaine très important pour l’étude du langage», selon la célèbre spécialiste des neurosciences de l’Université de Dartmonth (New Hampshire), Laura-Ann Petito. En pensant aux «Areu-Areu» des bébés, leur doigt entre les gencives, l’énoncé de la grande spécialiste fait sourire. Pourtant ceux qui étudient les mystères complexes de l’apprentissage du langage par l’être humain confirment le bien-fondé incontestable de la position de la spécialiste. Dans la revue scientifique «Science» (29 août 2002), une longue étude, signée par elle, démontre que le babillage est un langage à part entière. Ou, du moins, une activité similaire à la parole. Ses déductions sont basées sur une étude portant sur dix nourrissons en train de babiller, de sourire et de produire des bruits de bouche... Laura-Ann Petito, en analysant et en comparant les diverses séquences, image par image, sur ordinateur, a constaté qu’au moment du babillage la bouche de l’enfant accuse une très légère asymétrie, s’ouvrant d’avantage du côté droit. Cette légère déformation n’apparaît qu’à cette occasion. Durant les vocalises, la bouche du nourrisson reste parfaitement symétrique. Quand il sourit, sa bouche a tendance à s’ouvrir un peu plus vers la gauche... Ces asymétries, que l’œil du profane décèle à peine, s’expliquent par le fait que le centre cérébral de l’émotion est anatomiquement placé dans l’hémisphère droit. Tandis que le centre du langage se trouve dans l’hémisphère gauche. Déduction: la spécialiste (la répercussion sur la bouche du côté gauche avec un très léger retard) suggère que cette action est latéralisée et contrôlée déjà par le centre cérébral du langage... La langue parentale ou apprise en premier joue-t-elle un rôle? Pour le savoir, Laura-Ann Petito et un spécialiste de l’Université McGill de Montréal ont soumis à des tests cinq bébés d’environnement francophone et cinq autres d’environnement anglophone. Le babillage s’est avéré identique pour les deux groupes quelle que soit la langue familiale ou parlée autour d’eux... Cette nouvelle notion confirme que les fonctions du langage sont présentes très tôt dans le cerveau de l’enfant. Or, jusqu’à présent, le babillage était considéré uniquement comme un exercice de la maîtrise de la bouche et de ses mouvements en prévision de l’apprentissage du langage... Grâce à ces nouveaux travaux de recherche, on constate que le gazouillis infantile constitue déjà un langage. En d’autres termes, le langage est présent chez l’enfant avant même la maîtrise de la bouche, et le nourrisson s’applique à l’exprimer. L’asymétrie qui a permis cette découverte est difficilement repérable par l’œil profane, étant exprimée très rapidement. Même si elle est manifeste, elle est si rapidement exprimée que même les spécialistes ne la décèlent pas. «Ça nous a produit un véritable choc», avoue Laura-Ann Petito. La découverte de la vraie fonction du babillage n’est certainement pas neuve. Mais le mérite de la spécialiste italienne consiste dans l’idée d’appliquer aux mouvements buccaux et des lèvres des nourrissons la grille de lecture utilisée pour certains adultes présentant des troubles particuliers de langage. Cette découverte, en fait, confirme que le centre du langage se met très tôt en place chez l’enfant. Ce qui lui permet d’apprendre mots, sons et structure de sa langue maternelle en très peu de temps: à peine quelques années. Effort intellectuel L’alimentation, clef du succès? Bien se nourrir avant et pendant une période d’effort intellectuel intense est une importante condition de réussite. Les cellules cérébrales, durant un effort intense, ont besoin d’énergie. Or les aliments seuls apportent 20% de ce carburant nécessaire. Lorsqu’il s’agit de jeunes, à l’instar des sportifs, ils doivent constituer des réserves de glucides complexes. Les pâtes, le riz, les pommes de terre, les légumes secs doivent figurer au menu quotidien. Ces aliments, en effet, une fois dans l’organisme, libèrent du glucose, permettant ainsi d’en approvisionner le cerveau sans toutefois répondre à la totalité des besoins cérébraux. Ainsi, les lipides aussi entrent dans la constitution du cerveau et en particulier celle de ses membranes. Une alimentation équilibrée, apportant protéines, acides aminés, minéraux et vitamines, constitue la clef de l’équilibre cérébral. À savoir Les vitamines B et C (levure de bière, céréales complètes, légumes et fruits) stimulent l’attention. Elles sont donc recommandées durant les périodes de travail intellectuel intense. En cas de stress, le magnésium (chocolat noir, abricots secs, bananes) est recommandé. Ce minéral est reconnu pour ses vertus apaisantes. Trois règles à respecter Éviter de sauter un repas. En ne se nourrissant pas suffisamment ou en mangeant mal, on entraîne lassitude, difficulté de concentration et trous de mémoire. Les excès aussi entraînent les mêmes effets. À recommander Deux repas légers par 24 heures. Trop copieux ou trop gras (frites, kebbé, mayonnaise), ils donnent envie de dormir. Un léger goûter et un moment de détente permettront de reprendre des forces. À proscrire Tous les stimulants (café, thé, cola, boissons alcoolisées) perturbent sommeil et concentration. Ils représentent donc des ennemis à fuir par temps d’effort intellectuel intense. Obstétrique Pas de garçons pour les mamans fumeuses? Dans les pays industrialisés, le nombre de naissances de garçons tend à la diminution. Le tabagisme pourrait être à l’origine de ce phénomène. Une enquête danoise menée auprès de 12000 nourrissons et leurs parents a démontré que lorsque aucun des géniteurs n’est fumeur, le rapport garçons-filles est de 1,2. Il passe à 0,98 lorsque le père consomme plus d’un paquet de cigarettes par jour et de 0,82 quand les deux parents fument plus de 20 cigarettes. L’explication avancée serait que les spermatozoïdes porteurs de chromosomes mâles seraient davantage sensibles aux méfaits du tabac, mais les avortements spontanés pouvant être liés à cette fâcheuse accoutumance toucheraient, comme déjà démontré, plus souvent les garçons... «J’ai peur de l’eau» Dix pour cent d’une population donnée ont peur de l’eau. À l’idée seule de se mouiller, la personne panique, même si elle reconnaît les nombreuses vertus de l’eau de mer. Les différents oligo-éléments qu’elle contient traversent la peau et agissent en profondeur. La phobie de l’eau prive ainsi les victimes de profiter de pareille aubaine. En cas de phobie ancienne, mieux vaut s’adresser directement au spécialiste. Un psychiatre saura soigner cette phobie et aidera à la surmonter. Il existe aussi une technique consistant à s’immerger progressivement en prenant le temps de se familiariser avec cet irrésistible élément qu’est l’eau. Les actifs marins pénètrent par les pores de la peau et rechargent les batteries de l’organisme, lui permettant de mieux résister aux agressions extérieures. En France, une association, Les pieds dans l’eau, a mis au point une technique de traitement de la peur (ou phobie) de l’eau qui consiste à l’initiation à une méthode d’immersion progressive. Pareille initiative n’existe malheureusement pas au Liban. Mais la tentation de plonger dans la «belle bleue» est si forte que l’appel gagne même les plus récalcitrants des phobiques marins... Pain: le frais est bon mais le rassis est meilleur Le pain frais, surtout à sa sortie du four, est plus que tentant... Mais attention, danger... Mœlleux et parfumé, il s’avale presque, réduisant au minimum la mastication, très nécessaire dans son cas, d’autant plus qu’elle constitue la première étape de la digestion. Mangé rassis ou grillé, le pain diminue sensiblement la difficulté de sa digestion à tous ceux qui sont sujets à pareil désagrément. Aucune raison toutefois ne doit inciter à boycotter le pain, surtout le pain dit «arabe», plus digeste que le pain à mie. Cet aliment, base de l’alimentation, reste une des meilleures sources de glucides... Soleil: allergies et intolérances La véritable allergie au rayonnement solaire, heureusement très peu fréquente, constitue une pathologie invalidante, nécessitant un traitement particulier. Par contre, l’intolérance au rayonnement solaire, et en particulier celle aux rayons ultraviolets (UV), constitue une réaction individuelle, dont la cause réelle n’est pas connue en fait. Elle se produit à la suite d’une exposition prolongée durant un rayonnement intense, souvent au bord de la mer. Elle se manifeste par des plaques rouges qui démangent ou des petits boutons également prurigineux. Curieusement, le visage est épargné, contrairement aux membres, aux épaules, le décolleté et les bras. Le nom médical de cette intolérance est «Lucite estivale bénigne (LEB)» et elle survient après une exposition prolongée, avec une prédilection marquée pour les sujets jeunes. Si elle est qualifiée de bénigne, il existe des formes de lucite sensiblement plus graves (lucite polymorphe, lucite hivernale), heureusement plus rares. Il ne faut pas confondre cette intolérance solaire avec une allergie qui peut parfois être due à l’utilisation d’un produit solaire ou cosmétique se manifestant même sans exposition solaire. Lucite et séances d’UV Les UV artificiels, tels ceux des lampes à bronzer, exercent sur la peau les mêmes effets que le rayonnement solaire, y compris des intolérances se manifestant après les séances. D’où des précautions précises prises par les spécialistes pour certains cas très invalidant de lucite, suivant un protocole codifié. À la longue, la lucite estivale a tendance à s’aggraver, apparaissant de plus en plus et persistant même après la saison estivale. À ne pas confondre avec les intolérances à certains médicaments Certains médicaments, comme on le sait, peuvent être la cause de certaines réactions au rayonnement solaire. Les spécialistes parlent, à ce propos, de phototoxicité. Certains signes donnent l’alerte: coup de soleil intense disproportionné par rapport à la durée de l’exposition, épiderme douloureux, cloques sur toutes les zones découvertes du corps, etc. Cet ensemble de symptômes révèlent la présence d’une molécule photosensible, localisée sur la peau, activée par la lumière solaire. Parfois il s’agit d’antibiotiques ou encore de produits cosmétiques contenant de la bergamote, du musc ou de l’ambrette. Depuis quelque temps, on parle de l’efficacité préventive du bêta-carotène. Il s’agit d’une substance présente dans des légumes et des fruits de couleurs vert foncé et orange. Commercialisée sous forme de capsules, elle s’administre 15 à 20 jours avant toute exposition au soleil. Le bêta-carotène neutralise les radicaux libres qui se forment lors des réactions de photosensibilisation. La vitamine PPB et l’acide para-amino-benzoïque exercent également une action protectrice contre les effets solaires.
«L’évolution du babillage du nourrisson est un domaine très important pour l’étude du langage», selon la célèbre spécialiste des neurosciences de l’Université de Dartmonth (New Hampshire), Laura-Ann Petito. En pensant aux «Areu-Areu» des bébés, leur doigt entre les gencives, l’énoncé de la grande spécialiste fait sourire. Pourtant ceux qui étudient les mystères complexes de l’apprentissage du langage par l’être humain confirment le bien-fondé incontestable de la position de la spécialiste. Dans la revue scientifique «Science» (29 août 2002), une longue étude, signée par elle, démontre que le babillage est un langage à part entière. Ou, du moins, une activité similaire à la parole. Ses déductions sont basées sur une étude portant sur dix nourrissons en train de babiller, de sourire et de...