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Actualités - REPORTAGE

CÉCITÉ Nouvel espoir pour les non-voyants(photos)

Un rêve qui hante l’homme depuis la nuit des temps est-il sur le point de se réaliser? L’œil «bionique» va-t-il permettre aux aveugles de voir? Une rétine électronique, à capteurs similaires à ceux des panneaux solaires, est en voie de mise au point. La procédure de sa validation auprès de l’Administration américaine est déjà en cours... Cet événement constitue un formidable message d’espoir pour tous les malvoyants mais aussi pour l’humanité entière qui a toujours considéré la cécité comme une des plus cruelles épreuves de l’être... On doit au Dr Alan Chow une des initiatives les plus formidables du nouveau millénaire: redonner la vue aux aveugles. La société américaine Optobionics a déjà demandé aux services compétents des États-Unis la validation de la mise au point de sa rétine «électronique» (v. Ça m’intéresse n° 249). Cette formidable aventure, rêve séculaire de l’humanité, a été initiée par le Dr Alan Chow. Il s’agit de 3500 capteurs qui remplacent la rétine défaillante, sans le recours aux lunettes. Même si la rétine électronique ne promet pas une vision parfaite, elle apporterait aux personnes condamnées à la cécité la possibilité de voir et de mener une vie quasi normale... C’est dans les laboratoires de la société Optobionics des États-Unis (Illinois) que s’élabore le miracle: une micropuce de silicium à implanter dans l’œil, permettant la perception de la lumière, des ombres et des formes. Un minuscule disque de la taille d’une tête d’épingle et de l’épaisseur d’un cheveu compose une puce à poser derrière la rétine. 3500 microcapteurs remplacent ainsi les photocapteurs endommagés, agissant comme des panneaux solaires. Sous l’effet de la lumière, les capteurs artificiels délivrent de faibles courants électriques porteurs de l’information visuelle, circulant ensuite à travers les voies optiques naturelles jusqu’au cerveau. La fonction de la rétine Couche de cellules photosensibles, tapissant le fond de l’œil, la rétine est un instrument capital de la vision. Ses cellules photosensibles transforment l’énergie lumineuse qui pénètre dans l’œil en un signal électronique transmis le long du nerf optique vers le cerveau. Si la rétine est défaillante, le signal ne peut être transmis. Placé derrière la rétine, le nouvel implant imite fidèlement son action en mettant à l’œuvre les cellules naturelles valides. La fonction naturelle est ainsi assurée grâce à l’assistance de cette «béquille» oculaire très sophistiquée... La découverte officiellement confirmée serait une formidable nouvelle pour les non-voyants. Car non seulement la rétinite pigmentaire trouverait ainsi un palliatif de taille, mais tout un ensemble de causes de cécité trouverait une réponse plus que valable. Le diabète, les traumatismes destructeurs, le glaucome cesseraient de condamner leur victime dans le noir... Il reste toutefois à connaître les images perçues grâce à l’implant sous-rétinien. Il faut attendre que tous les résultats de la démarche de validité soient accomplis par l’Administration américaine (Food and Drug Administration) pour avoir la confirmation officielle du miracle. Mais rien que l’annonce d’une telle découverte constitue une formidable promesse pour des millions d’individus... Hygiène Bain de piscine? Oui, mais... Les scientifiques évaluent à 30 millions l’apport de bactéries que chaque baigneur traîne avec lui. C’est à se demander donc ce qu’il faut penser des grandes piscines collectives quand, selon une étude entreprise en France, 10% des baigneurs sont porteurs de verrues plantaires et, dans des proportions égales, d’autres pathologies transmissibles également gênantes ou tenaces telles que otites, mycoses, affections intestinales ou cutanées... Conscientes de ce risque, les autorités sanitaires des États-Unis (Center for Disease Control) ont diffusé une série de recommandations à l’intention des baigneurs afin de limiter les risques de pareille contamination. Il s’agit de précautions élémentaires qu’on aurait tout intérêt à respecter, au Liban aussi nos piscines n’étant pas exemptes de risques semblables. La douche par exemple, avant toute plongée mais aussi à la sortie de l’eau, constitue un geste indispensable. Ainsi que le rinçage minutieux de certaines parties du corps avant toute plongée. Gare aux séquelles du week-end Les chercheurs de l’Inserm, de Toulouse, signalent de leur côté le risque de crise cardiaque entraîné par la pratique effrenée de l’effort physique. Leur avertissement est motivé par le fait que, d’après les statistiques, les crises cardiaques survenant en fin de semaine, chez les hommes entre 25 et 45 ans, accusent, en été, une augmentation sensible (17%). Selon les évaluations, la cause pourrait être, d’après eux, l’activité sportive intense déployée par des sédentaires durant le week-end. D’où le conseil général, à tous les adeptes de l’exercice sportif dominical intense, de modérer tant soit peu leur ardeur... De la mesure en toute chose, conseilleraient musiciens et philosophes. Urologie Cystite: une femme sur deux... Cette infection urinaire, à récidives fréquentes, touche une femme sur deux, selon les statistiques étrangères. Sans être en mesure d’avancer des chiffres précis concernant le Liban, on peut affirmer que nos femmes ne sont pas épargnées de ce mal à rechutes. Caractérisé par de vives brûlures au moment de la miction urinaire et le besoin fréquent d’uriner, ce mal chez la femme est causé par un détail de son anatomie: la longueur restreinte de l’urètre (3 à 4 cm contre 20 cm chez l’homme) favorisant la remontée des germes vers la vessie, cause première de son infection (cystite). L’analyse d’urine en laboratoire permet d’identifier les germes responsables de l’infection, déterminant ainsi le traitement. De différents germes peuvent être à l’origine d’une cystite, mais le plus souvent il s’agit de colibacilles. Pour que le traitement soit toutefois efficace, permettant d’éliminer totalement ces agents d’infection, il faut être bien suivi et aussi longtemps que prescrit. Autrement les germes développent une résistance aux médicaments, annulant ainsi leur efficacité. Une cystite à rechutes, dans un laps de temps limité (moins d’un mois), révèle la résistance bactérienne de son origine. Pour réduire le risque de pareille infernale succession, des urologues conseillent un traitement à unidose: une prise unique d’un médicament, approprié, à haute dose. Ou un traitement de trois jours, en évitant toute interruption, même si les symptômes (brûlures et douleurs) disparaissent au cours de ce laps de temps. Autre recommandation: éviter avec persistance toute automédication ainsi que la répétition d’un traitement, efficace ou pas, prescrit lors d’une précédente crise. Lorsque les épisodes se répètent plus de quatre fois au cours d’une année, il s’agit d’une cystite dite «compliquée». Une consultation urologique s’impose afin d’explorer la cause: une malformation de la vessie ou des canaux, une tumeur des voies urinaires, un diabète ou encore une immunodépression. Afin d’éviter les désagréments de ce trouble urinaire, la prévention impose certaines règles diététiques et hygiéniques: vider régulièrement sa vessie au cours de la journée afin d’éviter que les germes présents ne prolifèrent, entraînant une infection. Pour favoriser l’élimination d’éventuelles bactéries, boire un litre et demi à deux litres d’eau par jour. INCONTINENCE URINAIRE Palliatifs et traitements Des millions d’individus, avec une prépondérance marquée de femmes, vivent le calvaire de l’incontinence urinaire comme une invalidité inavouable. Même en médecine, on désigne cet état sous le terme d’«insuffisance vésicale» n’osant pas évoquer plus clairement une infirmité qui prête à des plaisanteries équivoques ou blessantes... Récemment, des néphrologues et des urologues français, sous la présidence du Pr Guy Vallencien, ont entrepris de mieux faire connaître les nouvelles techniques et traitements disponibles, ainsi que leurs résultats. Leur intention serait de dissiper le malaise profond que crée l’incontinence urinaire, autant sur le plan psychologique que social. Or des techniques nouvelles et des traitements permettent aujourd’hui de faire reculer les anciennes images trop répandues chez les victimes de ce trouble comme dans l’imagerie populaire. Les principales victimes de l’incontinence urinaire sont de sexe féminin. Les hommes toutefois sont loin d’être épargnés. La rééducation et une médication appropriée étaient jusqu’à présent les moyens offerts par la science pour faire face à ce «désagrément» souvent très mal vécu par sa victime. Les spécialistes français ont entrepris de briser ce tabou et faire connaître mieux les techniques nouvelles et leurs résultats dans le traitement de l’incontinence urinaire, et en particulier celle de la femme. La nouveauté consiste à une technique chirurgicale qui semble avoir révolutionné le traitement du trouble. Mise au point en Suède en 1994, l’intervention peu agressive et peu douloureuse ne nécessite qu’une hospitalisation de 24 heures. Les résultats sont très satisfaisants, mais le recule manque encore pour proclamer l’efficacité définitive de la technique. Toutefois, à moyen terme, on constate déjà la réussite de cette nouvelle avancée thérapeutique. Rééducation et médicaments Peu agressive et peu douloureuse, cette intervention semble révolutionner le traitement chirurgical de l’incontinence urinaire. Les résultats sont convaincants, mais compte tenu du fait que la technique n’est appliquée sur une plus large échelle que depuis six ans seulement, on ne peut parler d’efficacité de résultats qu’à moyen terme, le recul n’étant pas encore suffisant. Mais déjà, les espoirs se concrétisent dans un domaine où 8% des femmes au-delà de 40ans et 15% de celles au-delà de 60 ans souffrent de ces «fuites incontrôlables». L’objectif du traitement consiste au renforcement des muscles du périnée et le renforcement du réflexe inhibiteur permettant de mieux contrôler le besoin de l’émission urinaire. Le traitement en question donne ses meilleurs résultats s’il est appliqué dès que le trouble se manifeste ou tout au moins à ses débuts. C’est-à-dire lorsqu’il ne s’agit que d’une incontinence dite «d’effort», ne se manifestant qu’à l’occasion de toux, de rires, de port de charges lourdes ou d’autres pratiques impliquant un effort. Ce trouble serait dû à une mobilité excessive de la jonction de la vessie avec l’urètre ou encore à une défaillance du sphincter de la vessie (v. schéma n°1). Le traitement est axé sur la rééducation et s’échelonne sur une quinzaine ou une vingtaine de séances, selon le cas. Une autre forme d’incontinence L’incontinence «par urgences mictionnelles» constitue une autre pathologie conduisant à la même conséquence: des fuites urinaires. Elle se manifeste par des urgences «mictionnelles» impérieuses, dont la cause est la modification de la paroi de la vessie ou la perturbation de son contrôle neurologique. Elle peut être améliorée par un traitement agissant sur les contractions inappropriées de la vessie. Après la ménopause, l’administration d’œstrogènes, localement par ovules, apporte une sensible amélioration en renforçant les tissus de l’appareil génito-urinaire impliqué. Le traitement chirurgical n’est envisagé que lorsque la rééducation du perinée n’apporte pas d’amélioration satisfaisante. De nombreuses techniques chirurgicales sont tout à fait satisfaisantes neuf fois sur dix. Mais les taux de succès peuvent se dégrader avec le temps du fait du vieillissement tissulaire des organes incriminés. La nouvelle technique suédoise Une nouvelle technique, mise au point en Suède, nommée TVT (Tension Free Vaginal Tape), est sur le point de supplanter ces deux démarches chirurgicales. Elle consiste à la pose d’une bandelette de tissu non résorbable sous le canal par lequel se fait l’évacuation de la vessie (urètre). L’excès de mobilité du col vésical est ainsi évité, la bandelette interdisant les glissements inopportuns. En agissant comme un hamac, elle empêche toute fuite survenant après un effort. Deux incisions, de 0,5 cm chacune, suffisent pour fixer chaque extrémité aux ligaments pubiens. Cette technique est exécutée sous anesthésie locale ou péridurale (loco-régionale). Les suites en général sont très simples. En matière de continence, les résultats sont satisfaisants dans 90% des cas. La seule réserve jusqu’à présent: le recul est durable de 6 à 7 ans, ce qui est court dans la vie d’une femme. Dernière réserve, le résultat n’est pas aussi optimal chez les femmes de plus de 80 ans... Les urologues étrangers, compte tenu des nombreux avantages de cette méthode, parlent de l’«engouement très justifié» manifesté par leurs clientes à propos de cette intervention, qui ne laisse presque pas de cicatrice abdominale et ne justifie qu’une très brève hospitalisation, et des douleurs post-opératoires facilement apaisées par les calmants ordinaires courants. La reprise d’activité sportive est possible au bout de quelques semaines.
Un rêve qui hante l’homme depuis la nuit des temps est-il sur le point de se réaliser? L’œil «bionique» va-t-il permettre aux aveugles de voir? Une rétine électronique, à capteurs similaires à ceux des panneaux solaires, est en voie de mise au point. La procédure de sa validation auprès de l’Administration américaine est déjà en cours... Cet événement constitue un formidable message d’espoir pour tous les malvoyants mais aussi pour l’humanité entière qui a toujours considéré la cécité comme une des plus cruelles épreuves de l’être... On doit au Dr Alan Chow une des initiatives les plus formidables du nouveau millénaire: redonner la vue aux aveugles. La société américaine Optobionics a déjà demandé aux services compétents des États-Unis la validation de la mise au point de sa rétine...