Actualités - REPORTAGE
Les films à la télé De jeunes acteurs face à des vétérans !(photos)
Par PLISSON Alain, le 14 septembre 2002 à 00h00
Non, le conflit des générations n’aura pas lieu cette semaine à la télévision. Et pourtant... Face à une Rosalind Russell déchaînée dans «Auntie Mame», les autres interprètes ne font pas le poids. Par contre, face à Spencer Tracy dans «Captains Courageous», le jeune Freddie Bartholomew parvient à tirer son épingle du jeu avec brio. Dans «The Cider House Rules», Michael Caine remporta l’Oscar de la meilleure interprétation pour un acteur de second plan mais, au premier plan, Toby Maguire fait une interprétation magistrale. Et il a fait son chemin depuis... Des jeunes, on en retrouvera dans le dernier volet de «Halloween» où Jamie Lee Curtis refait surface, ainsi que dans «The Burning Hills», où Tab Hunter était beau et Natalie Wood encore en vie! Cela pour l’essentiel. Une comédie laborieuse: c’est la seule façon de justifier Under The Hula Moon de Jeff Celentano avec Stephen Baldwin et Christopher Penn. Le premier est un repris de justice qui s’évade de prison et qui retrouve son frère qu’il avait perdu de vue depuis de nombreuses années. Ce dernier, un utopiste, habite en plein désert et travaille sur l’élaboration d’un écran solaire... La présence d’une jeune femme incarnée par Emily Lloyd pimente un brin cette aventure dont le scénario est l’œuvre du metteur en scène... Diffusion samedi à minuit sur LBCI Auntie Mame de Morton Da Costa a connu un long parcours avant de devenir un film. Au départ, il y a un roman (autobiographique) de Patrick Dennis qui connut un triomphe en librairie. L’auteur y racontait sa tumultueuse enfance lorsque, devenu orphelin, il fut élevé par la seule parente qui lui restait, sa tante. Celle-ci avait des idées bien à elle sur la vie. Ainsi, lorsqu’elle recommanda à sa secrétaire de vivre, celle-ci se retrouva fille-mère! Le roman fut adapté à la scène et ce fut un autre triomphe. Morton Da Costa en signa la mise en scène et offrit le rôle principal à Rosalind Russell, dont la carrière cinématographique était en panne. Ce fut un autre triomphe: Rosalind Russell s’appropria le rôle et en fit une bouchée. Cette performance ne pouvait que se répéter à l’écran lorsqu’il fut question de faire une version cinématographique, et ce fut encore un triomphe. L’interprétation de Rosalind Russell dans le rôle de «Mame» est certainement la meilleure que l’actrice ait réussie au cours d’une carrière jalonnée de nombreux triomphes. C’est drôle de bout en bout, remarquablement photographié dans des décors époustouflants, avec des interprètes qui ont l’air de s’amuser follement. Nous aussi. Quelques années plus tard, Auntie Mame devint, sous le titre simplifié de Mame, une comédie musicale. Nouveau triomphe. Par contre, la version cinématographique avec Lucille Ball fut un désastre... Diffusion samedi à 01h00 sur Future TV En l’espace de quelques films, Martin Lawrence a vite marché sur les traces d’Eddie Murphy, en se taillant une réputation de «comique» survolté. Nothing To Loose de Steve Oedekerk est un des films qui lui ont permis d’établir cette réputation, en chômeur devenu malfrat... Nick Beam a tout pour être heureux: un job passionnant dans une agence de publicité et une femme ravissante. Mais ce soir-là, alors qu’il rentre à l’improviste chez lui, il distingue dans la pénombre Phillip Barrow, son patron, dans les bras de son épouse. Abasourdi, il fuit au volant de sa jeep. Et comme un malheur ne vient jamais seul, il voit surgir, au premier feu, un individu armé bien décidé à le dépouiller de son portefeuille. Trop excédé pour avoir peur, Nick se débarrasse de l’objet convoité, enlève son agresseur, médusé, et enfonce l’accélérateur pour une folle virée qui les conduit en plein désert. Sans papiers ni argent, Nick sait qu’il doit désormais faire équipe avec T. Paul, son «otage». Celui-ci ne tarde pas à lui souffler l’idée de se venger de Barrow. Ce projet va entraîner les deux hommes dans de rocambolesques aventures. Le sempiternel duo contrasté qui finit par s’accorder devant l’adversité. Bref, rien de bien neuf dans cette gentille fable, si ce n’est le rôle, plus comique qu’à l’ordinaire, dévolu à Tim Robbins en pataud débonnaire. Diffusion dimanche à 20h30 sur Future TV The Cider House Rules de Lasse Hallstrom fut diffusé en France sous le titre de L’œuvre de Dieu, la part du diable. C’était le titre du roman de John Irvin, version française, et il faut reconnaître que ce titre définit aussi bien le livre que le film. Homer (remarquable interprétation de Tobey Maguire) a grandi dans un orphelinat, sous la protection du Dr Larch (Michael Caine, couronné par un Oscar pour le meilleur acteur de second plan!). L’orphelinat en question, The Cider House, est en fait une clinique perdue dans les rigueurs hivernales du Maine où se pratiquent des avortements. C’est là qu’attérit un jour une jeune et jolie fille (Charlize Theron) enceinte d’un beau militaire qui part à la guerre... Nous sommes en 1942. Un jour Homer décide de découvrir le monde et de partir à la recherche de la jeune femme. Il va ainsi faire l’expérience de sa maturité nouvellement acquise... Il y a dans le roman de John Irvin une grande richesse thématique que le film utilise en partie, malgré ses 2h10 de durée. L’œuvre de Dieu, c’est bien entendu la maternité, et la part du diable, c’est ce qui fait que cette maternité est rejetée, parce que conçue hors des normes sociales du moment. L’idée générale qui en découle est que chaque être est à la fois saint et démon. Lasse Hallstrom a soigné jusqu’au moindre détail sa mise en scène, toujours élégante même dans le sordide. Les images du Maine sont superbes et les acteurs parfaits. Diffusion lundi à 20h30 sur LBCI Norman Mailer est certainement un des auteurs américains les plus cotés, mais l’adaptation cinématographique de son roman An American Dream n’est guère flatteuse. Le scénariste Mann Rubin n’a vu dans ce «rêve américain» qu’une vague intrigue policière qui ne convainc jamais. Car le véritable sujet du film, c’est l’ambition qui dévore un commentateur de la télévision qui tue accidentellement sa femme, celle-ci étant tombée du trentième étage de leur immeuble au cours d’une violente dispute. Pour ce dernier, il s’agit de faire croire à la thèse du suicide, mais il est, à la fois, poursuivi par la police, par sa maîtresse et par les hommes de main d’un gangster qui voudrait bien avoir sa peau... Robert Gist a situé cette histoire dans un univers glauque de bars et de ruelles, Stuart Whitman déambulant sans fin jusqu’à un épilogue attendu. Ses partenaires féminines, Eleanor Parker, la femme, et Janet Leigh, la maîtresse, sont sacrifiées. Barry Sullivan, Lloyd Nolan et Murray Hamilton complètent la distribution. Diffusion lundi à minuit sur Future TV Captains Courageous est un des classiques du cinéma américain des années trente. C’est en 1937 que Victor Fleming (le réalisateur de Gone With The Wind) réalisa cette adaptation par John Lee Mahn, Marc Connelly et Dale Van Every du célèbre roman de Rudyard Kipling qui, pour une fois, ne situa pas son aventure en Inde, mais tout simplement sur un bateau de pêcheurs. Là, il va découvrir un monde qui lui est totalement inconnu, qui est fait d’amitié et de fraternité. Il va se lier à un marin portugais et apprécier les joies de la pêche et de la mer. C’est donc une histoire édifiante, réalisée avec ce qu’il fallait de tact pour ne pas sombrer dans l’émotion facile et de savoir-faire pour échapper aux pièges du mélodrame. Spencer Tracy, qui remporta un Oscar pour son interprétation (accent portugais y compris!), est remarquable et le jeune Freddie Bartholomew ne lui cède en rien. Ils sont entourés d’une solide équipe composée de Lionel Barrymore, Melwyn Douglas et Mickey Rooney. Le film fut un triomphe mondial. Diffusion lundi à minuit sur LBCI Il y a des personnages qui ont la peau dure et la vie longue, par voie de conséquence. Mais, si vous ne l’avez pas remarqué, ce sont généralement des personnages peu fréquentables. Genre: Frankenstein, Dracula et autres momies! C’est ainsi que le tueur fou de Halloween a connu une belle carrière cinématographique. Quatre films se sont suivis, avec le triomphe du premier, et lorsqu’on crut que c’en était fini, il est revenu, vingt ans après sa disparition, dans l’intention de se venger, cette fois encore de sa sœur. Cela donne Halloween H.20, 20 Years Later de Steve Miner. Vingt ans après la nuit du Halloween, au cours de laquelle son frère Michael avait tenté de la tuer après avoir fait un véritable carnage, Laurie Strode, qui a pris le nom de Keri Tate, est à présent directrice d’un collège privé dans une petite ville de Californie. Mais le souvenir de Michael, dont on n’a jamais retrouvé le corps, continue de la hanter. Et, comme chaque année, elle voit approcher Halloween avec angoisse. Au point d’interdire à son fils John, 17 ans, d’aller camper ce jour-là avec ses camarades, et même de quitter l’enceinte de l’établissement. Juste intuition, car son frère psychopathe n’est pas mort... On a beau connaître tout cela par cœur, on sursaute quand même. Mais là où Scream jouait astucieusement sur les clichés du film d’horreur, ce nouvel avatar de la saga Halloween se contente de les aligner. Mais l’ensemble, que l’on doit à la seule volonté de Jamie Lee Curtis, qui en fut l’instigatrice, ne manque pas d’humour (eh oui!) et bénéficie de la très belle interprétation de l’actrice, tout à fait remarquable. Diffusion jeudi à minuit sur LBCI Avec The Burning Hills, Stuart Heisler a signé un western destiné, de toute évidence, à un public d’adolescents, puisque les interprètes en étaient Tab Hunter et Natalie Wood, tout auréolés de leur jeunesse à l’époque du tournage (1956). Trace Jordan retrouve son frère, Johnny, tué d’une balle dans le dos. Selon un pisteur, le forfait aurait été accompli par deux hommes dont un boiteux, alors que l’autre porterait des éperons mexicains. Trace se rend à Esperanza pour avertir le shérif. Il voit alors sortir du saloon deux individus dont l’un arbore précisément des éperons mexicains. Celui-ci, prénommé Mario, importune en chemin une jeune métisse, Maria Colton, montée sur une carriole. Nullement impressionnée, Maria lui retourne quelques coups de fouet avant que Trace ait pu intervenir. Continuant son enquête, le jeune homme retrouve bientôt le cheval de son frère devant la propriété de Sutton... De belles scènes d’action traitées avec lyrisme et efficacité par le méconnu Stuart Heisler. Et la présence toujours charmeuse de Natalie Wood. De quoi oublier certains aspects plus conventionnels du scénario. Diffusion jeudi à 01h00 sur Future TV PORTRAIT Vedette de « The Burning Hills » cette semaine à la télé Tab Hunter, l’idole d’une génération! Il fut pendant les années cinquante le jeune premier à la mode. Celui pour qui battaient des millions de cœurs de jeunes Américaines. Sa blondeur éclatante et son air de fils de bonne famille en firent la coqueluche de toute une génération. Cette idole de la jeunesse des années cinquante est bien tombée dans l’oubli aujourd’hui. De son vrai nom Arthur Gelien, Tab Hunter est né le 11 juillet 1931 à New York. Il est âgé de deux ans lorsque ses parents décident d’habiter Long Beach en Californie, puis à Los Angeles où il grandira aux côtés de son frère Walter. Grand, blond aux yeux bleus, il est le type même du jeune Américain sain et sportif. Les sports l’attirent d’ailleurs plus que les études, et tout particulièrement le sport équestre, sa grande passion. Il profite ainsi des longues heures de liberté pour assouvir sa passion pour les chevaux. Et, pour faire face aux dépenses occasionnées par ce sport, il travaille également comme livreur. À l’âge de 15 ans, il s’engage dans les services de gardes-côtes. Il suivra les cours dans le Connecticut. Pendant les week-ends, il s’en va à New york, où il assiste à de nombreux spectacles qui attisent sa curiosité pour le métier d’acteur. Son stage chez les gardes-côtes terminé, Tab Hunter se prend d’une passion subite pour le patinage sur glace. Il suit un entraînement forcené avec une amie d’enfance. Le travail porte bientôt ses fruits. En effet, quelque temps plus tard, le jeune couple remporte ses premiers lauriers et devient champion de Californie. À cette même époque, il quitte son métier (il travaillait également dans la métallurgie), car le cinéma vient de lui offrir son premier rôle. Débuts manqués, car les quelques mots de son dialogue dans le film Marqué par loi seront coupés au montage. Décidé pourtant à mener une carrière cinématographique, Tab Hunter s’installe définitivement à Hollywood où, en attendant sa grande chance, il travaille dans un garage. Il lui faudra patienter deux longues années pour retourner sur les plateaux de cinéma. En 1952, Stuart Heisler lui confie l’un des rôles principaux, aux côtés de Linda Darnell, dans le film L’île du désir. Ce fut pour lui le départ d’une carrière, qui, si elle ne fut pas de toute grandeur, lui permit néanmoins de partager l’affiche avec les grandes stars de Hollywood. Son succès populaire fut incontestable tant au cinéma que dans la chanson. Ses disques se trouvèrent à plusieurs reprises dans les hit-parades américains. Avec les années soixante, Tab Hunter vit pourtant son auréole pâlir. Le théâtre vint à son secours et, finalement, après mûre réflexion, il décida de s’expatrier en Italie, suivant ainsi l’exemple de bon nombre de ses compatriotes. Au bout de quelques années, il revint au pays natal et se retira dans son ranch de Virginie, où il élève encore aujourd’hui des chevaux de race. De temps à autre, il quitte son domaine pour apparaître dans l’une ou l’autre des séries de télévision à succès. Le cinéma ne le passionne vraiment plus. DOCUMENTS De nouveaux programmes à Future TV et Zen TV Avec la rentrée, nos compagnies de télévision font peau neuve. Ainsi, on annonce à la Future TV un nouveau feuilleton local intitulé Daghane Wa Matar (Nuages et pluie), composé de trente épisodes d’une heure. Le scénario et les dialogues sont de Moussa Merheb et la mise en scène de Waed Alameh. Issahab (Tire) sera un nouveau programme de jeux, et Ghanili Shouay (Chante-moi un peu) un nouveau programme musical. C’est Samar Khamouj qui vous fera chanter un peu... Tony Semaan, Élie Bassil et Doula Nassar forment le trio qui assurera une émission de variétés intitulée Mou’oud (Rendez-vous) que réalisera Amir Kreydiyeh, avec le grand retour de la belle Shahnaz Abdallah. La Zen TV (diffusée sur satellite) nous annonce Samra, une émission musicale qui montrera l’évolution des vedettes de la chanson à travers leurs clips. C’est Amir Kreydiyeh, spécialiste de ce genre de programmes, qui réalisera et Rita Lamha qui présentera en répondant aux demandes des téléspectateurs. Raklama est un programme sportif au cours duquel Maria Koleilate présentera, pendant 30 minutes, la dernière discipline de combat, le «Thaï Bo». C’est David Lteif, que j’ai connu comme étudiant et comme acteur, qui réalisera. Avec RPM, ce sont les voitures qui seront à l’honneur. Ce programme, réalisé par Ziad Lahoud, sera présenté par Joe Khoury. Enfin, Laymouna est une émission d’actualités centrée sur les disques, les films et la mode, bref, tout ce qui a trait aux nouveautés. Mariane Sarji et Mohammed Khadra formeront le «drôle de couple» de l’animation et, encore une fois, Amir Kreydiyeh sera à la réalisation.
Non, le conflit des générations n’aura pas lieu cette semaine à la télévision. Et pourtant... Face à une Rosalind Russell déchaînée dans «Auntie Mame», les autres interprètes ne font pas le poids. Par contre, face à Spencer Tracy dans «Captains Courageous», le jeune Freddie Bartholomew parvient à tirer son épingle du jeu avec brio. Dans «The Cider House Rules», Michael Caine remporta l’Oscar de la meilleure interprétation pour un acteur de second plan mais, au premier plan, Toby Maguire fait une interprétation magistrale. Et il a fait son chemin depuis... Des jeunes, on en retrouvera dans le dernier volet de «Halloween» où Jamie Lee Curtis refait surface, ainsi que dans «The Burning Hills», où Tab Hunter était beau et Natalie Wood encore en vie! Cela pour l’essentiel. Une comédie laborieuse: c’est la...