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Actualités - REPORTAGE

Pédiatrie «Mon enfant est trop gros»(PHOTOS)

Il n’y a rien de plus attendrissant qu’un petit enfant potelé. Et les temps où les mamans gavaient leur progéniture ne sont pas très loin... Mais les mentalités ont changé avec la démocratisation des notions scientifiques. On sait aujourd’hui que l’excès de poids se prépare au biberon. Par ailleurs, trop de rondeurs sont susceptibles d’entraîner des problèmes de santé qui ne sont pas toujours sans séquelles. Mais cette modification de l’alimentation infantile constitue une vraie révolution puisqu’elle s’oppose à des très anciennes conceptions, qu’il s’agit de rectifier quand on sait combien la vie est difficile, indépendamment des séquelles pathologiques, pour le petit Bibendum dans la cour de récréation. Sans oublier que les kilos superflus sont de plus en plus difficiles à déloger, faisant des charmants petits «cochonnets» des adultes vulnérables au diabète, aux maladies cardio-vasculaires, aux rhumatismes, sans oublier les problèmes respiratoires. Bouboule, gros sac-de-patates, Bibendum... Les petits enfants gros n’ont pas la vie facile. Ces kilos superflus qui pèsent lourd dans la cour de récréation, comme plus tard dans la vie sociale et amoureuse de leur porteur, ne sont plus un signe de bonne santé... Il est donc nécessaire, voire impératif, de tout mettre en œuvre dès l’enfance pour éviter le surpoids à son enfant. De nos jours, la résistance à la gourmandise s’apprend dès le berceau. L’étape décisive de la première année... La première année est une étape très importante pour l’être humain. Au cours de ces douze premiers mois d’existence, il triple son poids de naissance, et le développement de ses cellules adipeuses (graisseuses) est marqué par une étape décisive. L’allaitement participe activement à cette étape. Il s’agit donc de prendre conscience de ce fait et d’agir en conséquence: éviter que les cellules productrices de graisse ne se multiplient de façon exagérée. L’allaitement au sein constitue la mesure idéale: le nourrisson prend la quantité de lait qu’il lui faut au moment voulu. Au biberon, on lui donne la quantité indiquée par le pédiatre en le forçant, souvent, de l’avaler, même s’il n’a plus faim... Parallèlement, si la composition du lait maternel se modifie constamment pour s’accorder aux besoins de la croissance du nouveau-né, celle des laits en poudre ne suit pas la même démarche par la force des choses... L’abus des protéines Les pédiatres avertissent parfois les mamans, lorsque l’alimentation du nourrisson commence à se diversifier, qu’il ne faut pas abuser des protéines. Il a été en effet prouvé que l’excès de viande et de laitage constitue une des principales causes de l’obésité infantile. Les pédiatres conseillent donc quatre repas par jour, en commençant par un petit déjeuner copieux, à base de céréales, de laitages, de fruits frais. Au déjeuner, des légumes verts crus et cuits, des féculents, des protéines, des laitages et une boisson. Un fruit à quatre heures, ou un yaourt, une tranche de pain (complet) lui permettront de patienter jusqu’au dîner. Si malgré ce régime l’enfant est trop gros, il faut savoir pourquoi. Mange-t-il trop, ou trop gras? Si les parents ont cette habitude, il ne faut pas s’en étonner. Il a été prouvé que lorsque les parents accusent un surpoids, les enfants ont 80% de risques d’être obèses. Mais un enfant peut aussi manger trop s’il a un problème affectif ou si l’atmosphère familiale est tendue. Ou encore si, durant sa petite enfance, on avait l’habitude de le consoler avec une friandise... La nourriture devenue consolation ou refuge, il en abuse sans le vouloir. L’irrégularité des heures de repas, le grignotage-télé, gavage consolateur en friandises, à titre de compensation ou de consolation, font le lit des obésités adultes, un peu plus tard. Une personne sur quatre... Une personne sur quatre est susceptible de souffrir d’un mélange de tristesse, de vague à l’âme, de découragement... Dans le langage courant, on parle alors de «déprime»... Quel est le lien de cet état avec la dépression? La déprime se manifeste lors d’une accumulation de difficultés et de problèmes de la vie. La dépression indique un véritable état pathologique, imposant un traitement adéquat, d’urgence. Comment le profane pourrait-il faire la différence, afin d’adopter l’attitude et les soins qui s’imposent sans gaspillage de temps? Au cours d’une déprime, le sujet a du mal à trouver son rythme, à «se mettre en route». Mais lassitude et manque d’entrain sont maîtrisés, voire dépassés. Les tâches habituelles sont accomplies, mais la larme devient facile à la moindre contrariété. Et il en est de même pour l’agressivité. Curieusement, le déprimé se sent bien mieux le soir que le matin. Plus énergique, il est aussi moins morose. Pour peu qu’il soit le centre d’intérêt, il s’anime, retrouve sa verve et sa bonne humeur. Il ressent un grand besoin d’amour et de tendresse, mais sa libido n’est pas à son apogée... Le dépressif broie du noir toute la journée. Il se réveille hagard au terme d’une nuit d’insomnie, la mine défaite. L’envie de vivre, de s’habiller, de soigner son corps et de sortir lui fait défaut... Mais il ne faut surtout pas généraliser. Un état dépressif peut parfaitement se cacher derrière l’insomnie, une fatigue persistante, des douleurs fonctionnelles, des troubles de digestion ou de l’appétit, tels que boulimie, anorexie, mais aussi alcoolisme. Le risque le plus grave toutefois reste le suicide. Au moindre soupçon de tentative, il faut absolument avertir ou en parler avec le médecin traitant. Quatre-vingt pour cent des déprimés qui passent à l’acte avaient tiré la sonnette d’alarme, en avertissant de leur intention un membre de l’entourage. D’où le besoin de grande vigilance. «Le pour et les risques» des antidépresseurs Il vaut mieux faire appel au psychothérapeute en cas de dépression. Lui mieux que quiconque saura indiquer comment faire face aux difficultés et aux aléas de la vie, inspirant semblable démarche. C’est là la meilleure et la plus nécessaire des interventions. Les tranquillisants et les antidépresseurs sont utiles pour soulager la souffrance morale intense de cet état. Mais comme ils effacent ou atténuent sensiblement les manifestations pathologiques, leur emploi peut facilement devenir une béquille indispensable dans la vie quotidienne. Ce qui n’est certainement pas l’objectif d’une thérapie. Le traitement optimal du spécialiste (tâche ardue, il faut le reconnaître) consiste à aider le sujet à faire face aux difficultés de l’existence. Démarche ardue et longue mais, à long terme, elle s’avère la plus efficace et la plus indispensable de toutes. Quant aux médicaments, pris pendant de longues périodes pour calmer l’anxiété, ils risquent d’entraîner une indifférence affective, avec de redoutables conséquences qu’on peut deviner. Fille ou garçon Le stress influe sur le sexe de l’enfant Les femmes victimes de désastres naturels, de grandes catastrophes ou de stress intense lié à un événement dramatique (maladie grave en famille, sérieux revers de fortune, etc.), avant ou durant le premier trimestre de leur grossesse, mettent au monde des bébés de sexe féminin. C’est le résultat d’une étude danoise portant sur un nombre important de cas. Habituellement, le rapport entre les sexes est de 105 garçons pour 100 filles. Lors de cette enquête, les chiffres constatés étaient 110 filles pour 86 garçons. L’inversion de la tendance s’explique par les modifications hormonales ou du sperme au moment de la conception, et par le nombre accru d’avortements spontanés de fœtus mâles. Greffes d’organes Des indications précises Les indications des greffes d’organes sont aujourd’hui bien connues. Le meilleur traitement et le moins contraignant est celui du rein. Pour un malade atteint d’une insuffisance rénale nécessitant des dialyses, la greffe reste la seule solution. La greffe est aussi de mise en cas de maladie aiguë des organes vitaux. Certaines cirrhoses, l’hépatite fulminante ne peuvent être traitées que par une greffe de foie. Pour le foie, la greffe n’est envisagée que lorsque cet organe n’arrive plus à accomplir sa fonction. Grâce aux progrès réalisés dans le domaine des médicaments antirejet, les greffes ont pu prendre leur essor. Parmi eux, les deux principaux produits sont la ciclosporine et le FK 506. Ces deux antirejet empêchent les cellules immunitaires de s’attaquer au greffon, tout en agissant en défenseurs contre les infections. Malheureusement, ces produits sont très toxiques, à long terme, pour le rein. Ils entraînent dans certains cas une hypertension artérielle, sans parler de l’intolérance psychologique. La recherche médicale s’active donc pour mettre au point de nouvelles molécules dénuées de ces effets secondaires. Troubles de la main Quand le poignet est responsable Si on s’aperçoit que le pouce est en train de perdre sa sensibilité tactile, que les phalanges de la main, durant la nuit, font le siège de fourmillements, surtout lorsque le bras reste immobile, ou bien que le bout des doigts perd de sa sensibilité, il faut songer au syndrome du canal carpien. Fréquent chez les femmes de plus de cinquante ans, ce trouble peut facilement être diagnostiqué au cours d’un simple examen clinique. Situé sur la face interne de la paume de la main, le canal carpien est l’abri, sous forme de tunnel, qui abrite les tendons fléchisseurs des quatre premiers doigts et les nerfs dont dépend leur sensibilité. Au moment de la ménopause, à la suite de diverses modifications hormonales, les doigts enflent et compressent le canal carpien et les nerfs de cette région. La ménopause, indirectement impliquée dans ce syndrome, n’est pas sa cause unique. Une séquelle de la fracture du poignet, un rhumatisme sont, eux aussi, susceptibles de produire les mêmes effets. L’examen clinique seul suffit au médecin à poser son diagnostic. Les infiltrations de corticoïdes suffisent, généralement, à calmer pour un certain temps la douleur, d’autant plus que ce traitement est renouvelable et reste efficace dans la grande majorité des cas. Lorsque l’effet des infiltrations n’est pas (ou plus) satisfaisant, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Deux techniques d’efficacité égale Dans cette compression nerveuse gênante, voire invalidante, les micro-traumatismes, lors des mouvements répétés du poignet, semblent en être «la» cause principale, d’autant plus que les victimes sont de nos jours des personnes de plus en plus jeunes et actives. Si les infiltrations de corticoïdes n’apportent pas le résultat escompté ou ne soulagent que durant quelques semaines seulement, une intervention chirurgicale est alors envisageable. Deux techniques chirurgicales, d’efficacité égale, sont appliquées selon les cas ou le chirurgien choisi. Réalisées sous anesthésie loco-régionale, les deux techniques ont un but commun. Le choix revient, certes, au chirurgien en charge du cas. Dans les deux cas on incise la partie supérieure du canal carpien afin de libérer les nerfs et les tendons. La technique chirurgicale, dite «à ciel ouvert», implique une incision partant du poignet vers le milieu de la paume, d’environ 3 à 4 cm. Le chirurgien voit le nerf et les tendons et, en toute connaissance de cause, dégage le nerf opprimé et les tendons. La seconde méthode, dite endoscopique, s’effectue «à paume fermée». Par une petite fente d’à peine 1 cm, pratiquée au poignet, le chirurgien glisse un système optique miniaturisé lui permettant de repérer et de sectionner le ligament oppresseur pour dégager le nerf. Quelle que soit la méthode opératoire choisie, il faut garder le pansement pendant plusieurs jours en évitant de se laver les mains. Trois semaines d’arrêt de travail sont à prévoir. La cicatrice endoscopique est à peine visible. Des fourmillements pendant quelques semaines accompagnent généralement l’opération. Dans la grande majorité des cas, tous les symptômes disparaissent au bout de quelques mois.
Il n’y a rien de plus attendrissant qu’un petit enfant potelé. Et les temps où les mamans gavaient leur progéniture ne sont pas très loin... Mais les mentalités ont changé avec la démocratisation des notions scientifiques. On sait aujourd’hui que l’excès de poids se prépare au biberon. Par ailleurs, trop de rondeurs sont susceptibles d’entraîner des problèmes de santé qui ne sont pas toujours sans séquelles. Mais cette modification de l’alimentation infantile constitue une vraie révolution puisqu’elle s’oppose à des très anciennes conceptions, qu’il s’agit de rectifier quand on sait combien la vie est difficile, indépendamment des séquelles pathologiques, pour le petit Bibendum dans la cour de récréation. Sans oublier que les kilos superflus sont de plus en plus difficiles à déloger, faisant des...