Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

BANQUES - Le nombre des paiements électroniques a augmenté de 25 % en 2001 Les Libanais utilisent de plus en plus les cartes de crédit

L’utilisation des cartes de crédit au Liban est de plus en plus répandue, selon les chiffres publiés dans le rapport trimestriel de la Banque centrale. Les Libanais étaient jusque-là très réticents à l’égard de ce mode de paiement. D’après le Livre rouge publié par la Banque du Liban, cela s’explique par l’absence d’efforts de commercialisation de ce produit durant et après la guerre. De plus, l’utilisation des cartes de crédit nécessite la mise en place d’un réseau perfectionné opérant dans un cadre législatif spécifique qui faisait défaut au système bancaire libanais. La Banque du Liban a donc décidé, il y a trois ans, de pallier à cette absence de régulations. Elle a voté en octobre 1999 une loi qui vise à développer et à organiser les moyens de paiement et les opérations bancaires par carte. Cette loi lui a donné des pouvoirs de surveillance et de sanctions sur les établissements financiers. En 1994, elle avait déjà chargé une commission, composée de membres de la BDL et de l’Union des banques libanaises, de mettre en place un réseau entre les différentes banques pour uniformiser les pratiques bancaires et former les employés aux modes de paiement électroniques. La BDL a aussi créé en 1999 un réseau local avec les différentes banques au Liban pour unifier les cartes de crédit et pour permettre aux usagers de retirer de l’argent à partir de n’importe quel distributeur. Les Libanais ont favorablement réagi aux efforts de la Banque centrale pour sécuriser et faciliter l’utilisation des cartes. Le dernier rapport trimestriel publié par la Banque du Liban fait état d’une croissance annuelle des paiements par cartes de crédit de 24,8 % en 2001. Alors que le nombre total de cartes délivrées n’était que de 184 884 en 1998, en 2001 il est passé à 407 858. Le montant des paiements par carte des résidents au Liban représentait, en 1998, 94,7 millions de dollars. En 2001, il a dépassé 195,5 millions de dollars. Quant aux retraits par carte, ils étaient de 729,9 millions de dollars en 2001, contre 187,7 millions en 1998, soit une hausse de plus de 74 % en trois ans. Les consommateurs libanais ayant pris l’habitude de régler par carte, les commerçants se sont équipés en conséquence. Quelque 23 853 contrats ont été signés avec des commerçants au quatrième trimestre 2001, contre 22 810 au deuxième trimestre de l’année dernière, soit une hausse de 4 % en quelques mois. Les commerçants se sont massivement dotés de machines permettant les transactions par carte. La majorité utilise encore les machines manuelles : il en existe plus de 30 000 machines contre 5 000 machines électroniques. Les distributeurs de billets sont aussi en forte augmentation, leur nombre a doublé en trois ans. On trouve aujourd’hui près de 600 distributeurs dans le pays, dont plus de la moitié est située à Beyrouth et dans ses environs. La deuxième région la mieux dotée en distributeurs est la région du Mont-Liban. Nabatieh est à la traîne avec seulement neuf distributeurs. Sahar AL-ATTAR
L’utilisation des cartes de crédit au Liban est de plus en plus répandue, selon les chiffres publiés dans le rapport trimestriel de la Banque centrale. Les Libanais étaient jusque-là très réticents à l’égard de ce mode de paiement. D’après le Livre rouge publié par la Banque du Liban, cela s’explique par l’absence d’efforts de commercialisation de ce produit durant et après la guerre. De plus, l’utilisation des cartes de crédit nécessite la mise en place d’un réseau perfectionné opérant dans un cadre législatif spécifique qui faisait défaut au système bancaire libanais. La Banque du Liban a donc décidé, il y a trois ans, de pallier à cette absence de régulations. Elle a voté en octobre 1999 une loi qui vise à développer et à organiser les moyens de paiement et les opérations bancaires par...